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KUMARBI

Publié le 17/01/2022

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Il y a bien longtemps, à l'époque où seuls quelques dieux peuplaient le ciel, se jouait entre eux une lutte de pouvoir acharnée. Le grand Alalu régnait paisiblement, assis sur le trône tandis que son vizir, le dieu Anou, réalisait le moindre de ses souhaits. Le grand Alalu désirait-il se désaltérer ? Son serviteur dévoué lui présentait la coupe. Le Seigneur des dieux souhaitait-il être adoré ? Son vizir se prosternait docilement à ses pieds.

« EN ÉMASCULANT ANOU, KUMARBI ENGENDRE PLUSIEURS ENFANTS Kumarbi décida que son adversaire, maintenant à sa merci, ne pourrait plus engendrer : il mordit violemment les parties intimes d'Anou, qui pénétrèrent dans le corps de Kumarbi.

Le dieu victorieux se réjouit alors bruyamment de son exploit.

Mais Anou ne se déclara pas pour autant vaincu ; la victoire de Kumarbi, affirma-t-il, sera de courte durée car le trophée qu'il est si fier d'avoir conquis se révélera être un fardeau ! En effet, la virilité d'Anou avait engendré, en se mêlant aux organes de Kumarbi, trois puissants enfants qui vinrent alourdir le corps du nouveau roi des cieux : « Premièrement je t'ai imprégné du noble Teshub, Deu xièmement je t'ai imprégné de l'irrésistible Aranzah, Troisièmement je t'a i imprégné du noble Tashmishu ! » Pour se débarra sser de la semence indésirable d'Anou, Kumarbi se m it à cracher.

En vain, car en lui pesaient toujours davantage les trois jeunes dieu x.

Kumarbi dut se reti rer sur terre , dans la ville de Nippur, pour y terminer sa gestation.

œ LE CYCLE DE KUMARBI Le poème de La Royauté dans le ciel est le premier des différents récits qui constituent le Cycle de Kumarbi.

Grâce aux tablettes gravées trouvées dans les archives d'Hattusa, la capitale hittite, on connaît la suite de ce mythe, qui raconte la naissance des dieux puis la victoire de Teshub sur Kumarbi : au premier texte succèdent Le Chant du dieu Lamma, Le Chant d'Argent, Le Chant d'Hédammu (également appelé Le Poème du grand serpent) et Le Chant d'Ullikummi, qui clôt le cycle.

L:'INYOCATION AUX GRANDS DIEUX Le chant de La Royauté dans le ciel s'ouvre par l'interpellation de quelques-uns des grands dieux du pa nthéon hittite : « Que les dieux antiques.

que les dieux importants écoutent : Nara, Napshara, Minki et Ammunki ! Qu'Ammezzadu écoute 1 Que le père et la mère d'lsharra écoutent ! Qu 'Enlil et Ninlil qui , au-dessous et au-dessus sont des importantes et puissantes divinités, écoutent ! » Le narrateur s· étant ainsi placé sous la protection de puissantes divinités, il peut débuter son récit.

Hésiode fera de même au début de La Théogonie en invoquant les Muses .. »

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