LES HYMNES HOMERIQUES

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MAIS COMPOSÉS SELON SON MODÈLE Le recueil des Hymnes homériques, quoique hétérogène, forme néanmoins un tout.

Son caractère« homérique» lui confère précisément cette unité qui abusa longtemps les Anciens.

Aux chefs-d'œuvre d'Homère, il emprunte en premier lieu leur oralité.

Bien qu'à l'époque de leur composition, les Grecs maî­ trisent les techniques de l'écrit -elles sont balbutiantes du temps d'Homère-, leurs auteurs préfèrent les inscrire dans la tradition orale.

Ainsi, les Hymnes ne sont pas faits pour être lus mais pour être déclamés .

D'ailleurs, s'il est exclu qu'ils aient servi à des célébrations cultuelles, on peut penser qu'ils ont été récités à la suite des épopées d'Homère lors de soirées privées ou publiques.

O utre les archaïsmes de sa langue, les Hymnes reprennent à l'auteur de L'Iliade de nombreux moyens stylistiques, qui sont en même temps des procédés mnémotechniques, telles des épithètes toutes faites comme Athéna «aux yeux pers».

De façon plus générale, ces poèmes empruntent à la tradition orale de l'épopée -dont Homère est l'héritier et le maître - sa métrique, l'hexamètre dactylique [chaque dactyle étant composé d'une syllabe longue suivie de deux brèves].

et son principe du canevas .

Tous comportent une introduction et une conclusion assez figées entre lesquelles l'aède peut laisser jouer son imagination. CB DES HYMNES VOTIFS EN TROIS PARTIES Les Hymnes homériques sont tous constr uits de la même façon.

Ils s' ouvrent sur une invocation au présent qui s'adresse tout autant aux Muses qu'à la divinité à laquelle ils sont dédiés .

Vient ensuite, du moins dans les hymnes les plus longs, un récit au passé qui chante à la troisième personne les actio ns de gloire du dieu.

lhymne s'achève sur une prière au présent : le poète demande au dieu inspiration et protection et, pour le remercier d'exaucer ses vœux, il lui consacre un chant en lui promettant de l'évoquer à nouv e au.

OFFRANDE À CÉRÈS OU À DIONYSOS Déta il de la mosaïque de Saint-Romain-en-Gal , vers 220 av.

J.-C.

Musée des Antiquités, Saint-Germain-en-Laye, France.

!Photo Lessing/AKG Paris! LEST RENTE-TROIS ffYHNES HOMÉRIQUES deux hymnes un à Asclépios àApo llon deux à Hestia deux à Déméter un à Héraclès trois à Aphrodite un à Héphaïstos deux à Hermès un aux Muses deux à Artémis un à Zeus un à Poséidon un à Héra trois à Dionysos un à la Mère un à Pan des dieux deux à Athéna un à Gaia deux aux Dioscures un au Soleil un à Arès un à la Lune LE POÈTE HOMÈRE Longtemps, c'est à Homère que l'on a attribué les trente-trois hymnes dits « homériques ».

Sculpture romaine en marbre.

1"'-11• s iècle apr .

J .-C .

Palazzo Gaetani, Rome.

!Photo IGDAI. »