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nuit, mythes de la - mythologie.

Publié le 24/05/2013

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nuit, mythes de la - mythologie. 1 PRÉSENTATION nuit, mythes de la, ensemble des légendes et croyances rattachées à la période nocturne. Source de profonde inquiétude pour de nombreux peuples anciens effrayés à l'idée d'une disparition définitive du soleil, la nuit est associée au néant dans un grand nombre de croyances et continue au fil des siècles à être liée à la crainte de l'inconnu et au mystère. 2 LES DIVINITÉS DE LA NUIT Le voyage nocturne de Rê Dieu du Soleil et créateur des neuf divinités primordiales, Rê parcourt chaque jour le ciel d'Égypte dans sa barque. À la nuit tombée, il gagne le monde inférieur, où il doit combattre le monstrueux serpent Apopis, afin de pouvoir renaître le lendemain. Chaque matin, le lever du Soleil clame ainsi, pour les anciens Égyptiens, la défaite des forces maléfiques incarnées par la nuit.« Le voyage du dieu solaire Rê «, détail de l'intérieur d'un sarcophage égyptien de la XXIe dynastie (1075-945, 3e période intermédiaire, Basse Époque). Plâtre et bois peint. Fitzwilliam Museum, Cambridge (Royaume-Uni). Fitzwilliam Museum, University of Cambridge/Bridgeman Art Library, London/New York L'appréhension provoquée par la nuit, perçue comme une source de dangers, se traduit dans l'ensemble des mythes antiques. Ainsi, pour les anciens Égyptiens, le dieuSoleil Rê s'engouffre chaque soir dans un monde souterrain, le Royaume des Morts, pour y affronter des forces maléfiques -- notamment le serpent Apopis --, qui cherchent à faire sombrer sa barque. Le lever de l'astre solaire chaque matin clame le triomphe du dieu sur les multiples périls incarnés par la nuit. Dans la mythologie grecque, la Nuit est, selon Hésiode, l'une des premières divinités apparues lors de la création du monde. Également connue sous le nom de Nyx, elle est fille de Chaos et représente la personnification de l'obscurité primordiale. Inspirant la crainte, elle est la mère de nombreux personnages sinistres, à l'image de Moros, le Sort, et de Thanatos, la Mort, frère jumeau d'Hypnos, le Sommeil. Selon Hésiode, elle est aussi la mère des terribles Moires, qui président aux destinées humaines -- établissant notamment la longueur de chaque vie --, et, selon Eschyle, mère des Érinyes, divinités vengeresses qui punissent tous ceux qui font le mal. Tezcatlipoca et Quetzal...
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« Goya, le Sabbat des sorcièresÀ partir du xv e siècle naît la croyance en la sorcellerie démoniaque.

Les femmes accusées de se livrer à ces pratiques, désignées à lavindicte publique comme sorcières, sont réputées organiser, la nuit, des cérémonies parodiant les messes chrétiennes, appeléessabbat.

Aux sabbats sont toujours présentes des forces du mal : des démons, voire le diable lui-même (Satan, chef de tous lesdémons), qui se matérialisent la plupart du temps sous la forme d'animaux réputés maléfiques — chats noirs, boucs, etc.

Sur cettetoile, le diable apparaît ainsi sous les traits du bouc noir au centre de la composition.Francisco Goya, le Sabbat des sorcières, 1797-1798.

Huile sur toile, 44 × 31 cm.

Museo Lázaro Galdiano, Madrid.Museo Lazaro Galdiano, Madrid, Spain/Index/Bridgeman Art Library, London/New York Dans les croyances populaires, la nuit est l’espace où s’expriment des peurs de toutes sortes, profondément ancrées dans l’inconscient et l’imaginaire collectifs.

Ladimension mystérieuse et maléfique associée à ce moment particulier se matérialise notamment dans les croyances reliées à la sorcellerie.

La nuit, qui depuis des tempstrès reculés est le théâtre de nombre de célébrations païennes, est en effet à partir du Moyen Âge associée aux sabbats, grandes assemblées nocturnes de sorcières réuniesdans le but d’adorer le Diable.

La nuit est alors ainsi directement associée au Mal et à l’expression de toutes sortes d’excès, voire de crimes.

Plus généralement, elle setrouve peuplée, dans les croyances populaires, d’un nombre considérable de créatures malfaisantes, dont il est probable que l’invention ait été favorisée à la fois par lacrainte de l’obscurité nocturne et celle de l’abandon qu’entraîne le sommeil : le croque-mitaine dévoreur d’enfants dont la venue n’intervient qu’après la tombée du jour, lesfantômes, qui symbolisent la proximité dans l’imaginaire de la nuit et de la mort, les lutins, les goules, créatures femelles vampiriques des contes orientaux, et lesvampires, mais aussi, dans toutes les cultures, des esprits malfaisants de toute sorte.

Les ténèbres sont également, dans les traditions liées aux grands monothéismes(judaïsme, christianisme, islam), le royaume des démons, tels Lilith qui, dans les croyances populaires juives, erre la nuit pour tourmenter les personnes qui dormentseules, ou les incubes et les succubes, créatures diaboliques qui, à la faveur de la nuit, prennent l’apparence des humains pour abuser sexuellement d’eux.

Citonségalement, dans la mythologie et les croyances populaires japonaises, les cortèges nocturnes de créatures étranges, esprits, animaux surnaturels, démons, connus sous lenom générique de yôkaï, parmi lesquels figurent les tsukumo (« génies des choses anciennes »), esprits issus des objets ayant atteint l’âge de 100 ans et qui jouent des tours aux hommes. Tosa Mitsunobu, Cortège nocturne des cent démonsDans la mythologie et les croyances populaires japonaises prend place un ensemble de créatures étranges, esprits, animauxsurnaturels, démons, connus sous le nom générique de yôkaï.

Dans ce bestiaire fantastique figurent les tsukumo (un terme quisignifie « génie des choses anciennes »), esprits issus des objets ayant atteint l'âge de 100 ans et qui jouent des tours aux hommes.Ceux-ci cheminent en compagnie des autres yôkaï en processions nocturnes, très couramment représentées dans l'art japonais.

Surce détail de rouleau peint figure ainsi un tsukumu (registre supérieur, au centre), entouré de démons bleus, verts et rouges ainsi quede spectres d'animaux.Tosa Mitsunobu (mort v.

1522), Cortège nocturne des cent démons (détail), période de Muromachi, xvie siècle.

Rouleau peint.

Shinjuan, Kyoto (Japon).Shinjuan Les mythes de la nuit, surtout dans l’Occident médiéval, parent la plupart des animaux nocturnes de vertus maléfiques, de la capacité de représenter un mauvais présage,voire en font des incarnations des démons ou du diable lui-même, à l’exemple, parmi les plus emblématiques, du chat noir et de la chouette, associés aux sorcières, ou dela chauve souris, rattachée aux vampires.

Les liens existant entre nuit et animaux de toutes sortes sont communs à de nombreuses cultures.

Ainsi, dans la mythologiechinoise, Nian, une bête féroce, vient tourmenter les hommes durant la nuit tandis que dans les croyances des Dogons du Mali, Yurugu, le renard pâle qui incarne laconnaissance, ne peut agir qu’une fois la nuit venue. Mise à mort d'un loup-garouDans les croyances populaires occidentales, le mythe du loup-garou connaît un essor considérable pendant le Moyen Âge, pouratteindre son apogée au xvi e siècle.

Symbolisant l'expression nocturne du côté malfaisant des êtres, la transformation de l'hommeen loup-garou se produit la nuit, plus particulièrement au cours des nuits de pleine lune.Dans la partie supérieure gauche de cettegravure du xvi e siècle, un loup-garou sous sa forme animale attaque un homme et le lacère de ses griffes.

Capturé sous sa formehumaine, il est attaché à une roue de supplice (en bas à gauche), torturé (au milieu), décapité (en bas à droite), puis brûlé sur unbûcher (en haut à droite).Gravure allemande sur bois, 1589.Art Resource, NY La nuit, lieu d’expression privilégié des phénomènes surnaturels, non rationnels, peut aussi mettre en évidence l’ambivalence des êtres en révélant leur face sombre,comme le symbolisent les récits ayant trait aux loups-garous, hommes se transformant en loups à la faveur de la pleine lune ou, en littérature, l’histoire du Dr Jekyll et deMr Hyde imaginée par Robert-Louis Stevenson. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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