ORIGINES ET ÉVOLUTION DE LA RELIGION ÉGYPTIENNE

« iiiiiiiff iiiii SON ŒUVRE CONSTITUE UNE SOURCE HISTORIQUE PRÉCIEUSE Au 11• siècle av.

J.- C ., un auteur fait un résumé des /Egyptiaca .

Il introduit des nouveautés dans l"œuvre de Manéthon, prenant notamment la liberté de numéroter les dynasties que Manéthon avait classées par lieu d"origine .

Il ajoute même une trente et unième dynastie perse à la liste que Manéthon concluait avec les derniers souverains égyptiens de la XXX • dynastie, issue de Sébennytos.

Plusieurs auteurs de l'Ant iquité classique comme Julien l'Africain, Eusèbe et Le Syncelle utilisent ce résumé, appelé Épitomé, et en citent des passages .

Ma is ils glissent parfois des erreurs dans la chronologie établie par Manéthon .

Aussi est-ce avec prudence que les historiens utilisent les renseignements qu 'ils fournissent.

A u Ier siècle apr .

J.-C ., l'historien juif Flav ius Josèphe a eu encore accès à l'ouvrage original de Manéthon avant qu'il ne soit définitivement perdu.

Dans Contre Apion, il en reproduit de larges extraits corresP.ondant à l'époque où les Hyksos, issus de Syrie, ont envahi l' Égypte et qui évoquent la XVIII • dynastie thébaine .œ Dans certains ten;iples d'Égypte, une salle était vouée au culte des ancêtres royaux.

A Karnak, dans le temple de Thoutmosis Ill, une petite pièce aujourd'hui reconstituée au musée du Louvre était consacrée à une soixantaine de pharaons défunts, figurés assis sous la forme de statues .

De même, dans son temple d'Abydos, Séti I"', suivi de son fils, le futur Ramsès Il, honore soixante-seize de ses prédécesseurs.

Cette fois, les ancêtres royaux sont simplement évoques par leurs cartouches .

Ces rois sont classes chronologiquement, ce qui n'est pas le cas dans la salle des Ancêtres de Thoutmosis Ill à Karnak, qui n'apporte guère d'informations aux historiens sur la success ion des rois.

• • • • • • • • • • DES PHARAONS À OUBLIER Dans les listes officielles, certains pharaons ont disparu.

C'est le cas de deux souverains de la XVIII ' dynastie dans la l iste de Séti I" à Abydos .

Il s'agit d'abord d'Hatshepsout, reine qui a exercé la régence pendant la minorité de Thoutmosis Ill avant de se faire couronner pharaon.

Vingt ans après sa mort, Thoutmosis Ill a fait marteler ses noms et ses images afin d'oblitérer sa mémoire, pour des raisons religieuses.

Le pharaon Aménophis IV/Akhénaton, qui règne à la fin de la XVI II' dynastie, subit le même sort.

Adorateur du dieu unique Aton, Akhénaton a éliminé toutes les autres divinités.

Dès la dispëjrition de ce souverain hérétique, les Egyptiens effacent toute trace de son existence .

Heureusement, Manéthon a eu accès à des listes où les noms de ces rois figuraient encore.. »