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Bill T. Jones, un rebelle de la danse américaine

Publié le 06/12/2018

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danse

Sa compagnie, qui reflète toutes les différences, tant religieuses que sexuelles, rappelle, à chaque représentation, la lutte acharnée et souvent mal comprise que le chorégraphe mène contre tous les ghettos. Sa démarche artistique suscite tout autant d’étonnement. Alors que la mode de l’abstraction et du minimalisme battait son plein, Bill T. Jones mettait au point avec Amie Zane, dans leur « Asile américain de la danse » fondé en 1973, une sorte de laboratoire qui allait devenir la Compagnie Bill T. Jones/Amie Zane, adepte d’une danse qui raconte l’individu. On leur reprocha alors de faire table rase des avancées du ballet contemporain, de revenir aux procédés narratifs traditionnels. Difficile, effectivement, de cerner la danse de ce chorégraphe, nourrie d’influences diverses (Doris Humphrev, Martha Graham, Alwin Ailey, le contact-improvisation, la danse afro-cubaine), qui est née dans les campus et non dans la rue.

 

Ce qui est certain, en revanche, c’est que chaque spectacle se construit différemment, a son propre langage, même si tous dénotent un style repérable dans des ondulations et des pulsions plutôt africaines, dans une danse plutôt musculaire, dans un contact relativement direct avec le public, qui souscrit à son mode de provocation sans y succomber. Bill T. Jones

Noir, homosexuel, séropositif, le chorégraphe américain Bill T. Jones n ’a jamais caché sa « différence », qui donne à son art une tonalité particulière.

 

C’est au cours de la saison 1994-1995 que le public français a découvert sa singularité, en acclamant plusieurs de ses spectacles : Still/Here ; 24 images seconde, en hommage au cinéma ; You Can See us, dansé en duo avec Trisha Brown (auteur du ballet).

 

Chorégraphe résident à l’Opéra de Lyon, Bill T.Jones dérange, étonne, inquiète. En témoignent les critiques virulentes dont l’accablent, outre-Atlantique, les conservateurs.

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