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Trenet Charles

Publié le 31/03/2019

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Trenet Charles
 
Chanteur, auteur et compositeur français
 
* 18.5.1913, Narbonne, Aude
 
Délaissant une carrière de peintre-décorateur, il forme avec Johnny Hess le duo \"Charles and Johnny\", transfusant - sous l'influence de Jean Sablon - le jazz américain dans la chanson française. Mais dès la fin des années trente, Charles Trenet, surnommé le \"fou chantant\", s'affirme comme le plus original des \"swing troubadours\", orfèvre de la rime symboliste et du rythme syncopé. A part l'admirable \"Verlaine\", \"La Cigale et la Fourmi\" (avec Django Reinhardt) et le primesautier \"Son du cor\" (1992), ses quelque six cents chansons sont des créations entièrement originales : jubilatoires (\"Je chante\", \"Y a d'la joie\", \"Boum\"), nostalgiques (\"La Mer\", \"Que reste-t-il de nos amours ?\"), cocasses (\"Débit de lait\", \"Nationale 7\"), subtilement grivoises (\"Papa pique et maman coud\") ou postsurréalistes (\"Vous oubliez votre cheval\", \"Le Jardin extraordinaire\" et l'énigmatique \"Folle complainte\"). Charles Trenet sait donner à sa \"Douce France\" un nouveau florilège, contemporain par ses thèmes et son imagination musicale, mais fidèle à la tradition médiévale de ses comptines et ballades populaires. Il en reste le meilleur interprète, tendrement ironique et naïvement canaille, même si ses chansons font également le tour du monde grâce à des admirateurs comme George Benson ou Joâo Gilberto. Au cinéma, Charles Trenet interprètera une dizaine de films, parmi lesquels \"Adieu Léonard\" et \"La Cavalcade des heures\" (1943). À quatre-vingt-six ans, l'infatigable \"fou chantant\" sort en 1999 son nouvel album \"Les Poètes descendent dans la rue\", prélude à sa rentrée parisienne à la salle Pleyel.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Charles Trenet «Y a d'Ici joie, bonjour bonjour les hirondelles.

»« Le fou, le fou, le fou » réclame le public parisien en 1937.

Vêtu d'une veste écarlate, d'un pantalon blanc et d'uncanotier, Trenet écarquille ses grands yeux, sautille dans les airs et fait danser le Tout- Paris.

Impétueux,excentrique et débordant d'énergie, le fou chantant est un des grands de la chanson française.Charles Trenet a tout juste vingt ans quand il quitte Narbonne pour Paris.

Il trouve assez vite un emploid'accessoiriste.

Noceur accompli, il hante les nuits parisiennes et rencontre Artaud, Vlaminck, Picasso.

Charles écritdes poèmes et devient en 1933 le plus jeune auteur de la SACEM.

C'est en écoutant le pianiste Johnny Hess qu'ildécide de s'associer avec lui.

Ces deux jeunes gens, tirés à quatre épingles, n'ont aucune expérience de la scènemais séduisent le public par leur vivacité.

En 1934 et 1935, les deux compères composent pas moins de trente titresdont Rendez-vous sous la pluie enregistré avec la voix de Jean Sablon.

Le service militaire sépare les deux amis et,sur les conseils de Raoul Breton, Charles Trenet entame une carrière en solo.Militaire, Charles compose Y a d'lajoie (1936).

Par l'entremise de Mistinguett, cette chanson parvient à MauriceChevalier qui le prend pour un fou (encore un !) et consent, à contrecœur, à l'interpréter.

C'est un triomphe.

Trenetpart en tournée à Marseille où le public se bouscule pour le voir.

Le poète Jean Cocteau est de ceux-là.

Sur scène,Trenet ne tient pas en place.

Il électrise le public.

Charles savoure sa gloire sans savoir qu'il est au commencementde sa carrière.

Compositeur acharné, il multiplie les titres avec un sens du rythme et une poésie inégalables (Jechante, 1937, Miss Emily, 1937, Boum, 1939).Pendant l'Occupation, Trenet est contraint de chanter en Allemagne pour les prisonniers.

Il en garde un souveniramer.

Alors, il compose Douce France dont l'ironie échappe aux autorités de Vichy.

À la Libération, Trenet fait sarentrée sur la scène internationale : le Brésil, le Canada et surtout les États- Unis où il triomphe avec la Mer (1941).Les années 50 lui sont acquises.

Il chante à Bobino, à l'Olympia...

Trenet cultive son jardin extraordinaire jusquedans les années 60.

À cette date, il se sent désorienté par l'arrivée de nouveaux styles musicaux (rock and roll, yé-yé).

En 1970, Trenet remonte sur les planches de l'Olympia avec la reprise de son répertoire et de nouveaux titrescomme Fidèle (1971).

Trenet n'a pas changé, son public le considère toujours comme le roi du music-hall.Douloureusement atteint par la mort de sa mère, il lui dédie une chanson (Que veux-tu que je te dise maman, 1981).À quatre-vingts ans et des poussières, Trenet n'a pas perdu de sa verve et de son énergie.

Il est le maîtreincontesté, celui dont la plupart des chanteurs se réclament (Gainsbourg, Nougaro, Duteil...).. »

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