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Définition: ÉTERNELLEMENT, adverbe.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTERNELLEMENT, adverbe. D'une manière éternelle. A.— Hors du temps, sans commencement ni fin. Dieu existe éternellement; durer éternellement. Une réalité immuable, sereine, éternellement bienheureuse (JULIEN GREEN, Journal, 1941, page 109) : Ø 1. Qu'êtes-vous, (...) sinon (...) tout ce que nous pouvons nous figurer être éternellement, essentiellement, immuablement bon et vrai... ABBÉ HENRI BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, tome 4, 1920, page 261. B.— De tout temps. La perfection éternellement recommencée du cercle. La question « qu'est-ce-que l'être? » est une question vide de sens et qui doit rester éternellement, nécessairement sans réponse (VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 16) : Ø 2.... l'amie de Mlle Vinteuil avait dégagé, de papiers plus illisibles que des papyrus ponctués d'écriture cunéiforme, la formule éternellement vraie, à jamais féconde, de cette joie inconnue, l'espérance mystique de l'ange écarlate du matin. MARCEL PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, page 262. C.— Par exagération. 1. Sans fin, indéfiniment; continuellement, toujours. Une mer éternellement agitée, la banquise éternellement glacée du pôle; se reprocher éternellement quelque chose, se souvenir éternellement de quelque chose Mon Adèle, tu es à moi et tu seras éternellement à moi (VICTOR HUGO, Lettres à la fiancée, 1821, page 62 ). Le foyer où devait brûler éternellement le feu sacré (NUMA-DENIS FUSTEL DE COULANGES, La Cité antique, 1864, page 177) : Ø 3. Tienne, immuablement tienne doit se réjouir d'être mon âme. Sois mon rocher, ô Dieu, sois ma lumière, sois éternellement mon assurance! ROMAIN ROLLAND, Beethoven, 1937, page 61. 2. Pour toujours, à jamais. Est-ce donc éternellement fini entre nous? (ALEXANDRE DUMAS FILS, La Dame aux camélias, 1848, page 286 ). Il ne sera pas éternellement ministre (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 158 ). — Locution adverbiale. Pour éternellement. Pour toujours. Laisse-moi te toucher avant que nous nous séparions pour éternellement (PAUL CLAUDEL, L'Échange, 1894, II, page 697 ). 3. Très souvent, à toute occasion. Fumer éternellement sa pipe, ressasser éternellement la même chose. Un sourire si éternellement immobile qu'il semblait peint sur ses lèvres (OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 200 ). On n'est pas obligé de parler éternellement de l'affaire Dreyfus (MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 885 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 386. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 928, b) 1 706; XXe. siècle : a) 2 721, b) 1 697.

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