Devoir de Philosophie

Béguin, Albert - littérature française.

Publié le 30/04/2013

Extrait du document

Béguin, Albert - littérature française. Béguin, Albert (1901-1957), essayiste suisse de langue française, dont l'oeuvre critique est apparentée à l'École dite de Genève, dont il est le fondateur. Professeur à l'université de Bâle de 1937 à 1946, Béguin se fait connaître en 1937 par la publication de l'Âme romantique et le rêve, ouvrage de référence comparatiste, qui met en parallèle auteurs du répertoire romantique allemands et français. Germaniste accompli (il a traduit entre autres Hoffmann, Jean-Paul, Tieck), il livre, dans cet ouvrage, une excellente synthèse du romantisme allemand tout en réévaluant l'importance littéraire de certains écrivains romantiques français, tel Nerval, qu'il replace aux côtés (voire au-dessus) de Lamartine ou Musset. Fondateur avec Marcel Raymond de l'École de Genève, qui comprend Georges Poulet, Jean Rousset, ou encore Jean Starobinski, Béguin se place du côté de l'auteur dont il cherche à partager l'expérience transcrite par le livre. Récusant les approches pseudo scientifiques, les déterminismes d'une critique biographique, sociologique ou historique, Béguin conçoit la critique comme un engagement personnel et littéraire, l'acte mimétique d'une expérience partagée avec un écrivain (voir Critique littéraire). Catholique converti, il s'attache de près aux auteurs mystiques car, pour lui, leur lecture est une pratique de l'absolu (Gérard de Nerval, 1936 ; la Prière de Péguy, 1942 ; Léon Bloy, mystique de la douleur, 1948 ; Pascal par lui-même, 1952 ; l'Ève de Bernanos, 1954). Loin de l'analyse asséchante, c'est au Balzac visionnaire (1946) qu'il s'intéresse. Critique engagé dans ses lectures, il le fut aussi en politique : fondateur des Cahiers du Rhône en 1942, il y publie les poètes de la Résistance, dont Aragon. En 1950, il succède à Mounier à la direction de la revue Esprit. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.


Liens utiles