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Cynismes.

Publié le 12/01/2012

Extrait du document

 

Nietzsche définit dans son œuvre Ecce Homo le cynisme comme ce qui peut être atteint de plus haut sur la terre et qu'il faut pour le conquérir les poings les plus hardis et les doigts les plus délicats.

 

Le cynisme a été fondé en 380 avant J.C par Antisthène mais on retient surtout Diogène de Sinope.

 

Il était surnommé « le chien » et cynique vient du grec « kunos » qui signifie chien. On le surnommait ainsi car lui et tout les philosophes qui le suivirent avaient adoptés le mode de vie des canidés comme nous allons le voir ici.

 

La phrase qui correspond le mieux aux cyniques est celle que Socrate avait énoncé devant une échoppe : « Que de choses dont je n'ai pas besoin ».

Leur modèle est Hercule car c'est un héros qui ne se laisse influencer par personne, qui est libre et qui n'a aucun attachement particulier.

 

Les cyniques pensent que le bonheur n'est pas dans les choses extérieures comme le luxe matériel, le pouvoir politique et la bonne santé mais de savoir rester indépendant et c'est parce que le bonheur ne se trouve pas dans les choses extérieures qu'il est à la portée de tous et qu'une fois atteint, c'est pour toujours.

C'est l'idée d'autosuffisance : être capable de se contenter du minimum de manière à ne souffrir d'aucun manque et de pouvoir aisément faire face aux situations les plus difficiles.

Le sage cynique vit donc dans l'abstinence, la frugalité et ne recherche ni richesse, ni honneur, ni privilèges.

Diogène a dit : On (Antisthène) m'a montré ce qui m'appartient et ce qui ne m'apparient pas. La propriété n'est pas à moi ; parents, domestiques, amis, réputation,lieux familiers, relations sociales, tout cela m'est étranger. » Voilà une belle preuve d'adoption d'un mode de vie « animal ».

 

D'ailleurs,

Diogène vivait dans un tonneau avec un simple manteau et un sac pour le pain. Il ne se souciait de rien et laissait simplement le soleil briller sur lui. C'était là tout son bonheur. Parfois par pitié on lui jetait quelques os comme s'il était un clochard. On retrouve là encore l'idée du chien. On dit aussi qu'il s'accouplait avec des femmes et qu'il se soulageait à même le sol.

 

Les cyniques en effet vivaient sans toit ni loi en dehors de la cité. Ils se dénudaient en public, s'accouplaient sur les marchés, encourageaient les rapports sexuels. Les cyniques prônaient le plaisir de la chair recommandaient une totale liberté sexuelle refusant le mariage.

 

Le cynique est vu comme un pervers sexuel, un débauché et un adepte de la luxure.

MAIS

Les cyniques ne s'intéressent pas à ce que l'on peut penser d'eux.

 

Les cyniques ne reconnaissent que le cosmos. Pour eux la terre entière constitue le chez-soi de tout homme. Ils pensent qu'il faut vivre selon la nature.

C'est d'ailleurs Diogène qui a inventé le mot cosmopolite : le citoyen du monde.

 

Pour moi justement les cyniques sont plus intelligents.

Les autres = moutons. Ils ne sont pas manipulés.

 

Diogène ressent un profond dégoût pour les coutumes, les conventions sociales, les usages, la morale publique. Il fustige également l'injustice et l'abondance des maux et calamités qui accablent les humains.

 

La philosophie diogénienne rêve d'un État gouverné par des philosophes, rêve d'un idéal pacifiste. Refusent toutes guerres, refusent l'argent et font l'éloge de la sagesse.

Pour tous les cyniques la science est le seul instrument qui allège les souffrances de l'Homme.

 

Nous pouvons ranger les cyniques dans la catégorie athées. Ils n'adorent pas les dieux, ils refusent la religion de l’État.

Pour les cyniques la religion est un obstacle au bonheur.

 

Ils influençèrent considérablement la morale stoïcienne qui développa à sa suite les notions de vie selon la nature, de l'indépendance du sage et de cosmopolitisme

 

Le cynisme se trouve être la voie la plus courte vers la vertu. Le simple fait de vivre suffit à devenir sage.

 

Ils se retrouvaient au Cynosarge « chien agile » situé dans une colline, hors de la ville. Temple où ils se recueillaient, se cultivaient et enseignaient. Diogène y faisait des discours.

 

La petite histoire : Ils venaient faire un sacrifice à Hercule et un chien blanc se serait emparé du morceau de viande. Ils ont alors décidé d'ériger un temple pour commémorer le chien et sa symbolique.

 

On demandait à Diogène : Quelle sorte de chien es-tu ? Il répondait : Quand j'ai faim je suis un maltais ; rassasié, je suis un molosse. Deux races dont la plupart des gens font l'éloge pour la chasse mais qui n'osent pas suivre à la chasse par crainte de l'effort.

L'autre petite anecdote assez drôle :

Avec une lanterne il allait dans les rues et disait je cherche un homme et il frappait les gens répétant : j'ai dis des hommes pas des déchets !