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Des lieux d'horreur totale: Les camps de concentration

Publié le 26/03/2019

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Dachau

Le mercredi 22 mars 1933, les premiers prisonniers sont conduits à Dachau, sous la directive de Heinrich Himmler, président commissaire des polices à Munich. Ce camp détient les opposants politiques (pour « mesures de sécurité ») et sert de modèle aux camps futurs : un terrain entouré de fils barbelés électrifiés et de tours de surveillance, des baraques d'habitations et de travail isolées des bâtiments de commandement et d'administration, les prisonniers sont divisés par groupes (après 1938, ils sont identifiés par des codes de couleur). La surveillance est confiée jusqu'en juin 1934 à la police de la région, renforcée ensuite par des SA; après 1936, elle est généralement confiée aux SS. Il n'y a pas d'exterminations massives dans ce camp de concentration. Cependant, entre 1941 et 1945, plusieurs milliers de prisonniers soviétiques y sont abattus. Le 29 avril 1945, les Gl's libèrent plus de 30 000 prisonniers dont 2 000 meurent des suites de leur détention.

Peu après la prise du pouvoir par Hitler, les SA et les SS engagent la poursuite des opposants politiques. Ce qui commence de façon inorganisée, aboutit à un système terrifiant.

 

L emprisonnement des oppo-

 

sants au régime pour << raisons de sécurité » peut être prononcé sans jugement. C'est une condition préalable à l'établissement de la terreur. Sans contrôle gouvernemental, des camps de détention improvisés apparaissent bientôt et sont plus tard, en partie seulement, officialisés. En mai 1933, le premier camp d'État, placé sous la direction du commandant du Reich 55 Heinrich Himmler, est installé à Dachau, près de Munich. En 1934, la 55 obtient le contrôle sans partage du système concentrationnaire. La Justice, qui a gardé jusqu'à cette date un rôle de surveillance perd toute possibilité d'intervention : les prisonniers sont dès lors totalement exposés à la tyrannie des 55. Théodore Eicke, inspecteur général des camps, passe bientôt la consigne pour le traitement des prisonniers : toute pitié doit être exclue.

 

À partir de 1937, le cercle des détenus est élargi, aux << asociaux >> et aux << prédicateurs >>, par exemple. Les nazis ont jusque-là présenté les camps comme des lieux de << préservation et d'éducation >>. Néanmoins, l'exploitation par le travail de tous les prisonniers passe au premier plan à partir de 1938. En 1942, des camps d'extermination sont établis : les 55 installent de véritables usines à tuer, avec chambres à gaz et fours crématoires. Les Juifs y sont aussitôt exterminés lorsqu'ils ne sont pas en condition de travailler, ou forcés d'exécuter des travaux inhumains. Les hommes que le régime juge << indignes de vivre >> pour raisons raciales n'ont aucune chance de survie : parmi eux, les Juifs, les Tsiganes et les Gitans, mais aussi les homosexuels. On réserve les travaux les plus durs aux Slaves.

Le camp, situé dans un quartier de la ville de Lublin, à l'est de la Pologne, est conçu au départ pour enfermer les prisonniers de guerre russes. Il se transforme en camp d'extermination en 1942. Cette même année commencent les déportations de Juifs polonais vers Majdanek. Au total, quelque 500 000 hommes y sont détenus jusqu'en juillet 1944. 250 000 à 360 000 prisonniers, dont la plupart sont juifs, sont exécutés. En novembre 1943, les SS massacrent en un seul jour, qu'ils nomment « fête des moissons», 18 000 détenus du camp. Le 20 mai 1944, les 55 évacuent le camp ; tous

les prisonniers malades sont gazés à Auschwitz, les autres partent pour le camp de Gross-Rosen. Les femmes sont dirigées vers les camps de Ravensbrück et Natzweiler. Quatre mois plus tard, l'armée Rouge entre à Majdanek. Le procès des responsables de ce camp qui se tient entre 1976 et 1981 est le dernier grand procès contre les criminels nazis en Allemagne.

« Le camp, situé dans un quartier de la ville de Lublin, à l'est de la Pologne, est conçu au départ pour enfermer les prisonniers de guerre russes.

Il se transforme en camp d'extermination en 1942.

Cette même année commencent les déportations de Juifs polonais vers Majdanek.

Au total, quelque 500 000 hommes y sont détenus jusqu'en juill et 1944.

250 000 à 360 000 prisonni ers, dont la plup art sont juifs, sont exécutés.

En novembre 1943, les SS massacrent en un seul jour, qu'ils nomment «fête des moiss ons», 18 000 détenus du camp.

Le 20 mai 1944, les 55 évacuent le camp ; tous les prisonnier s malades sont gazés à Auschwitz, les autres partent pour le camp de Gross-Rosen.

Les femmes sont dirigées vers les camps de Ravensbrück et Natzwe iler.

Quatre mois plus tard, l'armée Rouge entre à Majdanek.

Le procès des responsables de ce camp qui se tient entre 1976 et 1981 est le dernier grand procès contre les criminels nazis en Allemagne.

Le camp de mort de Sobibor entre en activité en mai 1942.

250 000 hommes, principale ment des Juifs de Pologne, d'URSS, des Pays-Sas, et de France y meurent dans ses cham bres à gaz.

En juin 1943, 1 226 enfants juifs hollandais de moins de 16 ans sont gazés dès leur arrivée.

Le 30 avril de cette même année, des Juifs se rebellent contre les gardiens SS à leur descente des wagons sur le quai du camp ; ils sont tous abattus sous le feu des mitraillettes et des grenades.

Après ce massacre, la résistance se développe : en août, des membres chargés de l'incinération des corps creusent un tunnel pour s'évader, en septembre les détenus juifs attaquent les SS avec des bouteilles et des pierr es - tous ceux qui résistent sont exterminés.

Le 14 octobre, c'est le déchaînement : sur les 600 Juifs du camp, 200 sont tués alors qu'ils tentent de s'enfuir, ou périssent sur des champs de mines ; 400 s'échappent, mais seuls 30 d'entre eux survivent à la guerre.

Dans le camp de mort de Treblinka situé au nord-est de Varsovie près du village de Wôlka-Okr aglik, dispara issent à partir de juill et 1942, 320 000 Juifs issus du ghetto sur un total 974 000 victimes.

A coups de fouet, les surv eillan ts poussent les déportés le long de la voie qui les mène vers les chamb res à gaz -la gare se fait passer pour une simple étape et ses rues sont décorées de fausses enseignes.

En août 1942, Janusz Korczak, éducateur et auteur de livres pour enfants, conduit volontairement à la mort les 200 enfants Juifs de son orphelinat de Varsovie.

Comme dans les autres camps, les prisonniers se révoltent.

En août 1943, un soulè vement éclate et plus de mille détenus tentent de s'évader en passant à travers des champs de mines.

Environ 60 d'entre eux survivent.

Devant l'avancée de l'armée Rouge, les SS font effacer par les prisonniers toutes traces de leurs crimes.. »

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