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La «drôle de guerre»

Publié le 27/02/2008

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Le 1er septembre 1939, des «Polonais» — en fait des détenus allemands déguisés — attaquent l'émetteur de Gleiwitz: c'est le prétexte à l'invasion de la Pologne. Le même jour, la France décrète la mobilisation générale, mais ne déclare la guerre à l'Allemagne que le 3. Dès le début, les états-majors alliés prévoient un long conflit et le rôle dominant du facteur économique. On croit le front nord-est inviolable en raison de la neutralité belge, du barrage formé par l'armée française entre mer du Nord et Ardennes et, surtout, de la ligne Maginot. Gamelin imagine donc une guerre d'usure, d'escarmouches et de patrouilles, faite de petits coups de main, à l'image de son offensive en Sarre du 6 septembre. En face, comme le démontre la campagne de Pologne, les généraux allemands rendent sa primauté à la guerre de mouvement, qui devient la Blitzkrieg (guerre éclair) par l'utilisation combinée de grandes unités de chars et de l'aviation d'assaut.

« De l'alliance germano-soviétique au déclenchement de la camparne de France 23 aoOt 1939 1 ~sept 1939 3sept.

1939 8 sept.

1939 17 sep[ 1939 30 nov.

1939 28 oct 1939 9 avril1940 10 mai 1940 Invasion de la Pologne par la Wehnnacht I;IE LA NON-GUERRE A LAGUERRE Déclaration de guerre Offensives françaises franco-anglaise dans la Sarre à l'Allemagne Invasion de la Pologne orientale par les Soviétiques Attaque de la Finlande par l'Année rouge Fin des opérations en Sarre Début de l'offensive allemande à l'ouest 0~ Entre l'Invasion de la Pologne par ALLEMAGNE les troupes de Hitler, le 1 " septembre 1939, et le déclenchement de la campagne de France, le 10 mai 1940, les années française et allemande se font face, observant une trêve que chacun met à profit pour se préparer à un choc dont on sait qu'il est inévitable .

l'absence de combats qui caractérise cette période lui a valu le nom de « drôle de guerre » .

En réalité , rien n'aura été « drôle » dans cette attente : des millions d'hommes manquent à leurs familles, l'hiver est d'une terrible rigueur, l'Inactivité sape le moral des soldats.

Le calme régnant sur le front contraste avec l'Intense activité diplomatique que Paris et Berlin déploient en direction des pays neutres .

De leur côté, les états -majors élaborent des plans stratégiques, procèdent au renforcement des divisions et tentent d'accélérer la production d'armement ~­ En dépit du SIICCfs l'flpith obltllll cOIIIre les Polollt~ls, la Wehnnacht a montré quelques faiblesses qui, contre une opposition d'une autre ampleur -on ne saurait comparer les armées française et polonaise - pourraient bien être lourdes de conséquences.

Ainsi , les généraux allemands ont pu relever avec inquiétude des manquements à la discipline et des carences dans l'encadrement.

• De plus, Berlin ne peut plus douter de la détermination de Londres et de Paris- qui lui ont déclaré la guerre le 3 septembre 1939 -à tenir leurs engagements , comme en témoigne la constitut ion, le 12 septembre , d'un Conseil suprême de guerre interallié .

C'est dans ce contexte que Hitler lance 1------------1 le 6 octobre- alors que la Pologne IMPAnENCES ALUMANDES • Le silence des annes est loin de correspondre au désir d'Adolf Hitler.

Le maitre du Ill' Reich sait que le temps ne joue pas en sa faveur.

est battue -sa première offre de paix.

La France et l'Angleterre font savoir qu'il est hors de question d 'accepter une proposition qui sanctionnerait un coup de force .

• Après avoir fait plusieurs relances sur la base du fait accompli , Hitler entend attaquer sans tarder .

Il signe LE MESSAGE DU I'IBIDENJ DE LA IŒPuiUQUE FIIANÇAISE • • Messieurs les sénoteurs, Messieurs les députés, lOOs Mes réunis à une heure critique de notre vie nationale.

La guerre a éclaté dons rEurope centrale, des hommes s'entretuent D'innocentes victimes tombent sous la mitraille aérienne.

Comment en est-on venu là ? { ...

1 Au moment où leurs plénipotentiaires allaient se rencontrer, rAIIemogne a brotolement attaqué la Pologne, créant ainsi un état de guerre que rien ne pouvait justifier.

L'Angleterre et la Fronce, résolument attachées à une politique de prudence, de sagesse et de modétotion, ont fait tout ce qui était humainement possible pour éloigner cette aise.

{ ...

1 Ce fut en voin, et à moins qu'ils Pes négociateurs allemands] ne veuillent encore, à cette heure, entendre /o voix de la conscience universelle qui monte vers eux.

les pires éventualités s'annoncent AW!C un grond calme, une froide résolution, un ordre portait, la Fronce a pris les dispositions que commandent sa sécurité et la ficM/ité de ses engagements.

Depuis quelques jours déjà , des jeunes hommes montent la garde aux frontières.[ ..

.

1 Les populations de 17nt&ieur, elles aussi, accomplissent tout leur devoir.

L'union des citoyens, plus sacrée que jarnois, s'est réalisée une fois de plus spontonM!ent Fermeté d'dme, discipline , espoir, voilà qui les anime ou plus profond d'elles-mM!es.{ ...

1 Elles sauront élever leur dme à lo hauteur des plus grondes résolutions .

Soyons unis.

VIVe /o Fronce ! • Albert Lebrun, le 4 septembre 1939 .

le 9 octobre la directive n• 6 qui engage le grand état-major à préparer l'offensive à l'ouest dès que possible .

La plupart des généraux allemands y sont hostiles , estimant que l'armée n'est pas prête à affronter la France.

• Passant outre aux recommandations de Hennann Goering et de W•ltller VOlt Bl'flll· dlllsc/t, HH/er donne l'ordre d 'attaquer le 5 novembre .

Mais les conditions météorologiques sont défavorables et l'attaque est ajournée .

Par dix fois, celle-ci sera reportée en raison d'un mauvais temps persistant Lorsque le temps se met enfin au beau , à la mi-janvier , un pilote allemand , porteur des plans d'Invasion , est contraint d 'atterrir en Belgique .

Les Allemands modifient L1NCIDENJ DE MECHELEN • Le 10 janvier 1940 , un avion de tourisme allemand porteur de documents secrets dont la divulgation est de nature à compromettre le plan d'opérations de la Wehnnacht à l'ouest fait un atterrissage de fortune à Mechelen-sur -Meuse, une petite commune du Limbourg belge, riveraine de la Meuse .

• Le pilote, le major parachutiste Helmut Reinberger, tente de brOier les documents, mais il en est empêché par l'arrivée de deux garde-frontières.

Bien que légèrement endommagés, ces documents offrent des renseignements du plus grand alors leurs plans en faisant porter leur une armée de terre capable , comme effort à travers le massif des Ardennes , en 1914, de venir sur le continent à l'extrémité ouest de la ligne soutenir l'armée française .

Français Magino~ là où personne ne les attend .

et Britanniques partagent la même analyse: l'ISSue du conflit dépend des (ONTH-lA·IIONTH FIANCD-ANGLAIS résultats de la guerre économique .

• À l'Inverse , la France et l 'Angleterre estiment avoir tout intérêt à ce que la tréve se prolonge, ne serait-ce que pour tenter de rattraper leur retard sur l'Allemagne en matière d 'annement Pour le reste , les Alliés disposent d'effectifs et de moyens économiques et financiers supérieurs à ceux de l'adversaire .

C'est pourquoi les états-majors • La stratégie franco-anglaise prévo ient une guerre longue, faisant -guerre longue et primat de la part belle , dans un premier temps, l'économie- repose sur un double à la défensive , avec l'Idée de mettre postulat défendu par l 'état-major en valeur les ressources de leurs français .

D'une part, les fortifications empires coloniaux .

de la lifH SieglriN et le refus du • Alors que l'Allemagne est tout gouvernement belge de se départir entière tendue vers l'attaque, Paris de sa politique d'Indépendance et londres envisagent le blocus -en septembre 1939 , les deux tiers de l 'Allemagne qui pennettrait de l'armée belge gardent la frontière notamment aux Anglais de constituer franco-belge- rendent une offensive générale aléatoire et potentiellement coûteuse en vies humaines.

D'autre part, un front défensif continu est considéré comme inviolable, le intêrêt En effet.

il apparalt feu l'emportant sur le mouvement : que l'Allemagne est prête à violer la neutralité de la Belgique .

C'est pourquoi les Belges décident d'accentuer le dêploiement de leur année face à l'est, sans toutefois se résoudre à lier des rapports êtroits avec les états-majors français et anglais.

• Quant à Hitler, il choisit de les Allemands viendront se briser limoger le commandant de la soit sur la /Ige Mllfhlot soit sur Il' flotte aérienne , le général le corps de bataille français déployé Helmut Felmy, qui est remplacé des Ardennes à la mer du Nord .

par le génêral Albert Kesselring .

Cette stratégie défensive répond Mais surtout, il fait procéder à une préoccupation fondamentale : à un changement de stratégie ne pas revivre 1914-1918 , «ménager et établir de nouveaux plans.

le sang de la France ».

81 divisions d 'infanterie, (6J divisions du Nord-Est.

14 divisions nord-africaines et4 divisions coloniales ) • 18 divisions de forteresse .

3 divisions de cavalerie .

2 divisions légeres mécanisées .

40 bot aillons de chars 409 batteries antiaériennes .. »

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