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Génération chantage

Publié le 28/08/2006

Extrait du document

« Attaquer ses parents en justice, sous n'importe quel prétexte, c'est nouveau et ça peut rapporter

gros... «

Dix jours, ça fait dix jours que je me creuse la tête. Je n'ai pas encore trouvé, mais ça va venir. Ça

vient. Je vais me souvenir. Je vais me la rappeler cette faute, mes parents l'ont forcément commise un jour

ou l'autre. Ils ont bien dû me perdre dans un magasin, ou m'habiller de façon ridicule, ou même, négligence

grave, m'offrir un vélo, avec les chutes en prime ! Je cherche. Et quand j'aurai trouvé, paf ! procès !

J'attaquerai mon père, ma mère ou les deux, procès avec avocats et tout le tremblement, et je les ferai

cracher au bassinet. Une pension, une vraie rente.Tant pis pour eux.

Vous trouvez cela immoral, indigne d'un fils ? C'est que vous n'êtes vraiment pas dans le coup.Tenez,

le 1er août dernier, Patricia Lynch, une Australienne, a été condamnée à dédommager sa fille. Douze

millions de francs. Jolie somme, non ? Sa faute ? Avoir eu un accident de voiture, sans ceinture de sécurité,

alors qu'elle était enceinte de cinq mois. Sa fille en était née handicapée. Alors, pendant dix-huit ans,

la douce enfant n'a rien dit, jamais un mot de trop, l'handicapée modèle, et puis, à sa majorité, paf !

procès ! C'est la vie. Et qu'importe qu'elle n'ait été, à l'époque des faits, qu'un embryon, les juges ont

estimé qu'un foetus était une personne à part entière. Et quand on est une part entière, on peut bien attaquer

sa mère, non ?

Je vois ça d'ici, le procès de générations, ça va être le dernier truc à la mode. La procédure super-star !

Aux États-Unis c'est déjà comme ça. Des chaînes de télé ne diffusent que des procès et quand une voiture

vous renverse, sur les trois personnes qui vous relèvent, deux sont avocats et vous tendent leur carte

de visite en même temps qu'un bras charitable. Alors, gare à la petite erreur qui vous conduira au

prétoire ! Dès maintenant va falloir se méfier de nos rejetons. Parce que, entre nous, ce ne sont pas les

motifs de règlements de comptes qui manquent dans une éducation.

Un premier conseil aux parents : ne faites plus rien, c'est encore ce qu'il y a de mieux à faire. Ne vous

occupez plus de vos enfants, mais ne les abandonnez pas non plus. Ils en profiteraient, les plaideurs !

Bannissez les sorties au cinéma, ils vous reprocheraient ensuite d'avoir tourné claustrophobes ; plus de

glaces ou de gâteaux au chocolat qui vous les rendraient obèses ou diabétiques ; plus d'inscription à la

cantine, ça leur détruit le foie en trois assiettes ! Ne fumez plus surtout, ils vous accuseraient de leur avoir

collé de l'asthme ou même l'habitude de fumer. Méfiez-vous. S'ils cassent systématiquement les abat-jour,

restez calmes : une mauvaise gifle devant témoins et ils auront beau jeu de plaider l'impuissance, la culpabilité,

la paranoïa. Enfin, si par malheur vous leur avez fait un petit frère ou une petite soeur, alors là, condoléances,

vous êtes perdus.

Dois-je vous expliquer le traumatisme d'être rattrapé par un autre ? Un coup à vous traîner aux assises.

D'ailleurs, faut que je me dépêche. Intelligent comme est mon frère, il est capable d'attaquer mes

parents le premier.

Commentaires

rappeler : ce verbe ne peut pas s'écrire comme c'est proposé car il se prononcerait « rapéler «.

commise : participe passé du verbe commettre conjugué avec l'auxiliaire avoir. S'accorde avec le complément

d'objet direct lorsque celui-ci est placé avant le verbe (faute, féminin, singulier). La simple prononciation

signale cette erreur.

prime : Dans l'expression en prime, prime est toujours singulier.

j'aurai : futur simple et non conditionnel.

procès : reprise stylistique du mot procès, pour produire un effet d'insistance.

dédommager : on aurait pu mettre également un synonyme : indemniser.

handicapée : attribut de fille avec lequel il s'accorde, féminin, singulier.

ait : verbe avoir au présent du subjonctif, 3e personne du singulier (t) et non 1re (e).

embryon, foetus : ces deux termes pourraient aussi bien être intervertis.

procès : le thème général du texte dirige vers ce mot, mais, surtout, les indices contenus dans les

lignes qui suivent : avocat, prétoire. Il est vrai que le fait que ces deux mots soient également à trouver augmente

la difficulté.

avocat : ce terme correspond au sens général du texte.

prétoire : on pourrait mettre aussi tribunal. Mais prétoire est mieux car il rime avec comptoir ; c'est

un petit clin d'oeil humoristique.

bannissez : deux n, il faut le savoir...

claustrophobe : des mots plus courants de la même famille indiquent l'orthographe correcte : claustration,

claustral.

diabétique : dya en début de mot ne se rencontre pour ainsi dire jamais.

le foie : comme plus haut comptoir pour prétoire, le jeu de mots est visible. On se demande ce que la

foi viendrait faire en ces assiettes...

les abat-jour : nom composé invariable, selon la règle : abat, verbe, toujours invariable, jour ne désigne

par un jour, mais le jour, toujours singulier.

paranoïa : mot emprunté tel quel au grec. Ne pas confondre avec le suffixe français -at (professorat,

matriarcat...).

intelligent : divers synonymes conviendraient également : malin, rusé, vif, etc.

 

« commise : participe passé du verbe commettre conjugué avec l'auxiliaire avoir .

S'accorde avec le complément d'objet direct lorsque celui-ci est placé avant le verbe ( faute , féminin, singulier).

La simple prononciation signale cette erreur. prime : Dans l'expression en prime , prime est toujours singulier. j'aurai : futur simple et non conditionnel. procès : reprise stylistique du mot procès , pour produire un effet d'insistance. dédommager : on aurait pu mettre également un synonyme : indemniser . handicapée : attribut de fille avec lequel il s'accorde, féminin, singulier. ait : verbe avoir au présent du subjonctif, 3e personne du singulier ( t) et non 1re ( e). embryon, foetus : ces deux termes pourraient aussi bien être intervertis. procès : le thème général du texte dirige vers ce mot, mais, surtout, les indices contenus dans les lignes qui suivent : avocat , prétoire .

Il est vrai que le fait que ces deux mots soient également à trouver augmente la difficulté. avocat : ce terme correspond au sens général du texte. prétoire : on pourrait mettre aussi tribunal .

Mais prétoire est mieux car il rime avec comptoir ; c'est un petit clin d'oeil humoristique. bannissez : deux n, il faut le savoir... claustrophobe : des mots plus courants de la même famille indiquent l'orthographe correcte : claustration , claustral . diabétique : dya en début de mot ne se rencontre pour ainsi dire jamais. le foie : comme plus haut comptoir pour prétoire , le jeu de mots est visible.

On se demande ce que la foi viendrait faire en ces assiettes... les abat-jour : nom composé invariable, selon la règle : abat , verbe, toujours invariable, jour ne désigne par un jour , mais le jour , toujours singulier. paranoïa : mot emprunté tel quel au grec.

Ne pas confondre avec le suffixe français - at (professorat , matriarcat ...). intelligent : divers synonymes conviendraient également : malin, rusé, vif , etc.. »

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