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Un grand lac européen important pour l'avifaune

Publié le 22/02/2012

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Le lac Léman est, pour de nombreuses espèces hivernantes, un centre d'accueil parfait. C'est bien durant l'hiver que l'on compte le plus grand nombre d'oiseaux. Ce grand lac, au climat assez doux et de surface respectable, offre de par sa situation géographique, en plein coeur de l'Europe, une zone vraiment privilégiée, bien pourvue en nourriture et aussi quelque peu protégée selon les endroits. Nous pourrions parler des réserves, même de celles jugées fort petites, mais déjà suffisamment efficaces. Vouloir vraiment parler du Léman, ce serait fournir le texte de plusieurs fiches. Nous prenons le prétexte de ce rassemblement de fuligules, en rade de Genève, secteur protégé, pour signaler, même de manière par trop sommaire, le rôle très grand de ce lac que beaucoup appellent, un peu abusivement, lac de Genève. Son étendue, si elle permet d'abriter nombre d'oiseaux d'eau, joue encore un rôle indirect dans la migration. Tous les oiseaux qui ne franchissent pas les grandes surfaces liquides, comme les passereaux et les rapaces, vont, au moment où ils découvrent ce lac, bifurquer en deux directions différentes, vers le Valais (le val d'Illiez) pour les uns et en direction du Jura, en suivant la Côte, pour les autres et ainsi aboutir au Fort l'Ecluse. Qu'il s'agisse des uns ou des autres, dans leur immense diversité, il importerait de dire à chaque fois d'où ils viennent exactement; ce serait instructif au plus haut degré, écologiquement parlant. Si le Léman n'est pour certains d'entre eux qu'une étape, que feraient-ils sans cela; de ce point de vue on peut regretter la disparition de certains sites et la façon sournoise de saccager ceux qui restent. Le Léman permet une étude approfondie pour tout ornithologiste attentif et d'extraordinaires relations avec les régions lointaines peuvent être établies au gré des saisons. On y compte 120 espèces. Les fuligules (du genre Aythya), du groupe des canards plongeurs, nous viennent du nord par milliers. Le fuligule milouinan, de Sibérie; le milouin, de la Pologne, de la Finlande et aussi de Russie; le morillon (le plus abondant) vient déjà à partir des Pays-Bas, mais aussi de Scandinavie, de Pologne et du nord-ouest de la Sibérie. Tous offrent un vrai spectacle, mais attention, ils ne sont pas toujours, de loin, faciles à distinguer les uns des autres, surtout les milouinans et les nyrocas.

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