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JODELLE, Etienne

Publié le 12/05/2010

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jodelle
 
Poète, il est membre de la Pléiade. Sa tragédie Cléopâtre captive marque le point de départ d’une forme dramatique nouvelle, d’où sort la tragédie classique.
 
Jodelle (1532.1573) est surtout connu comme auteur dramatique. Il montra aussi, comme poète lyrique, un talent facile et parfois heureux, quoique un peu rude. Les stances qu'il dédia « aux cendres de Claude Colet « sont fort belles.

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« CLEOPATRE CAPTIVE, TRAGEDIE D'ESTIENN E IODEELE PARISIEN.

P ROLOGVE.

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bouc ! Lors de cette simulation d'un sacrifice à l'antique, Jodelle est sacré grand auteur.

Ronsard l'élit avec six autres compa- gnons hors pair pour l'accom- pagner au sein d'un groupe qui formera la Pléiade et fait son éloge en le saluant comme le fondateur du théâtre humanis- te : « Tu ne devais, Jodelle, en autre ville naître / Qu'en celle de Paris, et ne devais avoir / Autre fleuve que Seine, ou des Dieux recevoir / Autre esprit que le tien, à toute chose adextre.

» P ho to Br i dg eman - Girau do n Le prologue de Cléopâtre captive dans une édition de 1574 (Paris, Bibliothèque nationale de France).

admire le modèle antique mais affiche sa volonté de l'égaler, voire de le surpasser, conseillant de « plus en plus oser bien davantage ».

Si les situations sont tirées de Plaute ou de Térence, il transpose l'action à Paris, donne aux « hé- ros » des noms du terroir, puise les sujets et les person- nages dans la réalité de son temps.

Les allusions aux évé- nements contemporains, la dénonciation indignée d'un monde bourgeois corrompu font d'Eugène une oeuvre parti- culièrement originale, qui, à l'instar de Cléopâtre captive, inau- gure un genre nouveau, celui de la comédie bourgeoise à la française.

« Oser bien davantage » UN POÈTE QUI SE VEUT LE MENTOR DES ROIS Au XVI* siècle, le théâtre est lié à la fête, et Étienne Jodelle est un poète de Cour.

En 1538, il improvise un bal masqué qui est un véritable ballet.

Le 17 février 1558, lors des célébrations parisiennes de la prise de Calais par le duc François de Guise, il doit donner devant la Cour une pièce allégorique, mais la foule et la chaleur empêchent les acteurs de jouer.

Cependant, ce bourgeois, sieur du petit domaine du Lymodin (titre qui lui tient à coeur), se révèle déplacé à la Cour, où son succès littéraire l'a introduit.

Protégé d'Henri II et de Marguerite de Valois, la soeur du roi, il agace en affirmant que le poète est en droit de parler aux souverains d'égal à égal et même de les guider.

Il se sent investi d'une mission pédagogique qui « rois et peuple dresse »...

Son caractère autoritaire et pointilleux fait qu'aux louanges succède l'indifférence : à part un témoignage ému d'Agrippa d'Aubigné, c'est le silence qui accueillera sa mort en 1573.

sant et sans pitié soumet l'être humain au malheur en le fai- sant succomber à la violence de passions dévastatrices, tel l'amour qui conduit Cléopâtre au suicide.

Face à cette fatalité, il ne peut réagir que par le cou- rage, vertu suprême qui con- siste à se résigner à la souffran- ce et la mort : l'héroïne ne se laisse pas aller au désespoir, elle affronte sa mauvaise fortu- ne en affirmant sa dignité mo- rale et sa grandeur.

L'auteur se livre ainsi à une méditation sur la condition des souverains liée au thème de la Fortune, réflexion politique qui sera l'une des vocations des tragé- dies de cette période.

Jodelle fait partie du groupe du collège de Boncourt, où Cléo- pâtre captive sera donnée l'an- née suivante avec le même succès.

En attendant, après la représentation de l'hôtel de Reims, ces jeunes gens se mê- lent au groupe de Pierre de Ronsard, les anciens hôtes du collège de Coqueret, dont cer- tains ont servi d'acteurs, et tous se rendent à Arcueil pour Lors du spectacle de l'hôtel de Reims, Cléopâtre captive est sui- vie par une comédie assez osée, Eugène, où des person- nages qui essaient de s'éviter finissent tous par se retrouver dans une maison de tolérance.

Cette pièce est la première écrite par Jodelle, qui l'a déjà fait représenter l'année précé- dente, ayant choisi de com- mencer par donner non une tragédie « pour complaire aux doctes », mais une comédie pour plaire à tout le monde, y compris « le plus bas populai- re ».

Dans le registre comique, l'auteur innove et se distingue également.

Tout en s'inspirant encore des Anciens, il explique dans la préface d'Eugène qu'il se refuse à « remouler du tout l'Antiquité », à se soumettre à une imitation pure et simple, car « l'imitation / Que nous fai- sons de leur labeur / Ne vient que de notre ignorance ».

Étienne Jodelle affirme qu'il n'est besoin de présenter dans le nouveau théâtre que des situations et des personnages communs et connus des spec- tateurs : « Rien d'étranger, on ne vous fait entendre ».

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