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Nouvelle-Zélande

Publié le 11/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Nouvelle-Zélande, en maori Aotearoa et en anglais (autre langue officielle) New Zealand, pays insulaire d’Océanie, situé dans le Pacifique Sud, à environ 1 600 km au sud-est de l'Australie. Sa capitale est Wellington. La Nouvelle-Zélande est membre du Commonwealth.

Le pays est formé de deux grandes îles, l'île du Nord (où se trouve la capitale) et l'île du Sud, séparées par le détroit de Cook, et de nombreuses petites îles : l'île Stewart, Tokelau, ou les îles Cook, qui bénéficient du statut de territoire extérieur.

2 LE PAYS ET SES RESSOURCES
2.1 Relief et hydrographie

La superficie globale du pays est de 270 534 km². Le paysage de la Nouvelle-Zélande est caractérisé par les lignes de faille qui divisent le pays en deux blocs. Les deux îles principales sont donc coupées par des massifs montagneux : les Alpes néo-zélandaises couvrant près des 3/4 de l'île du Sud et une chaîne plus basse couvrant 1/5 de l'île du Nord. On a recensé plus de 220 sommets au-dessus de 2 286 m d'altitude. Le mont Cook, au cœur des Alpes néo-zélandaises, est le point culminant du pays (3 754 m).

La Nouvelle-Zélande possède de nombreuses rivières dont la plupart prennent leur source dans les montagnes. Elles sont généralement courtes, impétueuses et difficilement navigables. Seule l'île du Sud possède de grandes plaines alluviales : les plaines de Canterbury à l'est des Alpes néo-zélandaises. Les rivières sont souvent entrecoupées de chutes, comme celles de Sutherland, qui dévalent 580 m, dans l'île du Sud et sont les cinquièmes plus hautes chutes du monde. Les lacs de Nouvelle-Zélande se trouvent généralement dans d'anciens cratères volcaniques au centre de l'île du Nord comme le lac Taupo (606 km²), le plus grand lac du pays, ou dans les vallées glaciaires des Alpes néo-zélandaises. Les côtes de Nouvelle-Zélande couvrent près de 7 000 km et sont particulièrement découpées, surtout dans le Northland, péninsule située au nord d'Auckland.

2.1.1 L'île du Nord

L'île du Nord s'étend sur près de 114 600 km2, présente un potentiel économique plus grand que l'île du Sud et concentre la majorité de la population. Au centre de l'île se trouve un plateau, zone d'activité volcanique et théâtre de fréquentes secousses sismiques. Il existe trois volcans en activité dans la région du plateau dont le mont Ruapehu (2 797 m), point culminant de l'île, ainsi que des geysers, des boues bouillonnantes et des sources chaudes. À l'est et au sud du plateau, des montagnes s'étendent de l'East Cape au détroit de Cook. Le versant oriental domine des plaines côtières, et le versant occidental un pays vallonné connu pour ses produits laitiers et ses élevages de moutons. À l'ouest du plateau volcanique, le paysage assez montagneux laisse place à des terres agricoles fertiles, dans la région de Taranaki.

2.1.2 L'île du Sud

L'île du Sud couvre environ 152 720 km2. La chaîne plissée des Alpes néo-zélandaises s'étend sur plus de 480 km du sud-ouest au nord-est. Outre le mont Cook, 15 sommets culminent à plus de 3 048 m. Il existe plus de 300 glaciers dans les Alpes néo-zélandaises. Leur versant occidental est généralement boisé et humide. Le versant oriental est plus sec car mieux abrité des vents. À l'extrême sud-est de l'île se trouve le plateau d'Otago, zone de plaines élevées, autrefois le théâtre d'une ruée vers l'or, mais aujourd'hui essentiellement consacré à l'élevage. Les plaines de Canterbury constituent la plus grande étendue plate de Nouvelle-Zélande et sa première région céréalière.

Le réseau hydrographique est conditionné par le relief élevé des deux îles. La plupart des rivières ont un cours torrentiel. Il n'y a pas de longs fleuves navigables, hormis le Waikato (425 km) dans l'île du Nord.

2.2 Climat

La Nouvelle-Zélande se trouve dans la zone tempérée. Le climat est généralement brumeux et humide avec des saisons peu marquées. La région du Northland est la plus chaude et le versant occidental des Alpes néo-zélandaises, la région la plus froide. Les précipitations sont généralement modérées à abondantes. Les précipitations les plus importantes (environ 5 590 mm) se rencontrent autour de Milford Sound, sur la côte sud-ouest de l'île du Sud. La température moyenne à Wellington varie entre 20,1 °C en janvier, mois le plus chaud, et 5,6 °C en juillet, mois le plus froid. Les précipitations moyennes annuelles sont de 1 230 mm. À Auckland, les températures en janvier et en juillet se situent respectivement entre 23,4 et 7,8 °C. Les précipitations moyennes annuelles sont de 1 851 mm.

2.3 Flore et faune

L'isolement de la Nouvelle-Zélande et sa colonisation tardive ont entraîné le développement d'une flore exceptionnelle de caractère subtropical. Sur les 2 000 espèces indigènes, environ 1 500 sont endémiques, comme le kowhai doré et le flamboyant pohutukawa. Avant l'arrivée massive des Européens, la végétation en Nouvelle-Zélande était essentiellement composée de forêts denses d'arbres à feuilles persistantes (pins Kauri et hêtraie en altitude), en particulier sur l'île du Nord plus chaude, landes avec épineux, mousses et fougères arborescentes. Aujourd'hui, cette épaisse forêt n'existe plus que dans des zones inhabitées et dans des réserves et parcs nationaux.

Depuis 1900, de nombreuses espèces de plantes exotiques ont été introduites, en particulier les conifères à croissance rapide, comme le pin d'Oregon ou le pin radiata (pin de Monterey).

Si sa flore est très riche, la Nouvelle-Zélande possède en revanche peu d'espèces animales indigènes. Lorsque les Maoris se sont établis en Nouvelle-Zélande, il n'y existait que deux espèces mammifères et deux variétés de lézards, le gecko et le tuatara, un survivant de l'ère préhistorique, quelques espèces de grenouilles et deux espèces de chauves-souris, seuls mammifères d'origine. Aujourd'hui, la faune sauvage de Nouvelle-Zélande comprend le cerf, le lapin, la chèvre, le porc, la belette, le furet et l'opossum australien, tous descendants d'animaux importés. Sans prédateurs naturels, ces animaux se sont énormément multipliés et causent de nombreux dégâts sur l'environnement. Il n'y a pas de serpents en Nouvelle-Zélande. On compte une grande variété d'oiseaux, dont 23 espèces autochtones. Parmi les espèces indigènes, on trouve des oiseaux chanteurs : le bellbird et le tui, des perroquets sylvicoles et des oiseaux coureurs dont le fameux kiwi, qui appartient à la même famille que le moa, une autruche géante, aujourd'hui disparue. La plupart des espèces indigènes sont aujourd'hui en voie de disparition et protégées. Les nombreux fleuves et lacs du pays hébergent quantité de poissons comestibles, dont la blanchaille, l'anguille, la lamproie et des crustacés d'eau douce, en particulier l'écrevisse. La truite et le saumon ont été acclimatés. Proche d'un point de rencontre de courants chauds et froids, les eaux néo-zélandaises sont riches en poisson. Les courants chauds apportent le thon, le poisson volant et le marlin, ainsi que des requins, attirés par les espèces locales, telles que le vivaneau et la carangue australienne. Les courants froids apportent le merlan bleu et on trouve le hapuku et le tarakihi tout le long de la côte.

2.4 Ressources naturelles

On trouve des gisements minéraux, houillers et aurifères dans les deux grandes îles, mais peu d'entre eux sont commercialement exploitables. La Nouvelle-Zélande est riche en ressources énergétiques. Hormis le charbon, le plateau volcanique fournit de l'énergie géothermique, les rivières rapides de l'hydroélectricité, et on produit des quantités importantes de gaz naturel sur l'île du Nord et au large de sa côte sud-ouest.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1 Démographie

La population de la Nouvelle-Zélande était de 4,15 millions d'habitants en 2008, soit une densité moyenne de 16 habitants au km², tandis que le taux d'accroissement naturel atteignait, la même année, 1,04 p. 100.

La Nouvelle-Zélande est l'une des dernières grandes terres à avoir été conquise par l'homme. Les premiers colons ont été les Maoris, peuple polynésien arrivé probablement vers le Xe siècle de notre ère. La colonisation européenne n'a commencé que dans les années 1820, mais aujourd'hui environ 80 p. 100 des Néo-Zélandais sont d'origine européenne, surtout britannique. La population maorie représente 9,7 p. 100 environ de la population totale du pays. Elle est concentrée pour l'essentiel sur l'île du Nord, en particulier près d'East Cape qui est considéré comme leur berceau culturel et linguistique. Près des trois quarts de la population vivent dans l'île du Nord. Bien que l'économie de la Nouvelle-Zélande dépende encore beaucoup du secteur primaire, environ 86 p. 100 de la population est urbanisée. Une petite moitié est concentrée dans les quatre plus grandes villes et leurs environs.

3.2 Découpage administratif et villes principales

Depuis les réformes du gouvernement local de novembre 1989, la Nouvelle-Zélande est divisée en 16 régions, chacune gouvernée par un conseil. Ces régions sont : Auckland, Bay of Plenty, Hawke's Bay, Northland, Taranaki, Gisborne, Waikato, Manawatu-Wanganui et Wellington dans l'île du Nord ; Canterbury, Otago, Nelson, Marlborough, Southland, Tasman et West Coast dans l'île du Sud. Ces régions se subdivisent administrativement en 15 villes et 59 districts. La plupart des autorités gouvernementales régionales sont élues au suffrage direct pour trois ans.

Wellington (370 100 habitants dans l'agglomération) est la capitale politique et commerciale de la Nouvelle-Zélande. C'est également le centre des liaisons inter-îles et de la navigation côtière. Le port d'Auckland (1 158 891 habitants) est la plus grande ville du pays et son principal pôle industriel. Les autres principales concentrations urbaines sont : Christchurch, plus grande ville de l'île du Sud, deuxième centre industriel de Nouvelle-Zélande et cœur de l'industrie céréalière, Hamilton, centre d'industrie laitière de l'île du Nord, et Dunedin, centre aurifère et lainier situé à l'extrême sud de l'île du Sud.

3.3 Langues et religions

La majorité des Néo-Zélandais se déclarent chrétiens. Les principaux cultes sont l'anglicanisme (25 p. 100), le presbytérianisme (18 p. 100) et le catholicisme (16 p. 100). Les méthodistes (5 p. 100) et les autres Églises protestantes sont également représentés. La plupart des Maoris sont membres des églises chrétiennes de Ratana et Ringatu. Les juifs, les hindouistes et les confucéens forment de petites minorités. Environ 15 p. 100 de la population se déclare sans appartenance religieuse.

En grande majorité anglophone, la Nouvelle-Zélande possède deux langues officielles : l'anglais et le maori. La plupart des Maoris parlent anglais. On estime à 50 000 (15 p. 100 de la population maorie) les personnes parlant le maori couramment.

3.4 Éducation

La scolarité est obligatoire entre 5 et 16 ans et l'éducation publique est gratuite pour les enfants entre 5 ans et 19 ans.

Les enfants maoris peuvent recevoir une éducation dans leur langue jusqu'au secondaire. Ceux qui vivent dans des zones isolées ou qui ne peuvent aller à l'école suivent les cours de la New Zealand Correspondence School à la radio ou par correspondance. Outre le système public, il existe également un petit secteur privé.

La Nouvelle-Zélande possède huit universités : l'université d'Auckland (fondée en 1882), l’université de technologie d’Auckland, l'université Waikato (1964, à Hamilton), l'université Victoria de Wellington (1899), l'université Massey (1926, à Palmerston North), l'université de Canterbury (1873, à Christchurch), l'université d'Otago (1869, à Dunedin) et l'université Lincoln (1990, près de Christchurch) accueillent, au début des années 1990, près de 88 000 étudiants.

3.5 Culture

La plus ancienne tradition culturelle de Nouvelle-Zélande est celle des Maoris, fondée sur la tradition orale. En raison de l'isolement géographique de la Nouvelle-Zélande, l'art maori s'est développé indépendamment du reste de la Polynésie. (Voir art d'Océanie). Les colons européens, en particulier les Britanniques, ont importé leurs propres traditions, qui ont fortement influencé la vie culturelle du pays jusque dans les années 1940, mais qui ont depuis, laissé place à une culture nationale qui accorde plus d’importance à la tradition maorie.

Une grande partie de la tradition orale des Maoris a été recueillie à la fin du XIXe siècle par les intellectuels européens (Shortland, Best) qui craignaient que l'ethnie ne s'éteigne à cause des maladies importées et de la guerre. Certaines des légendes les plus importantes ont été publiées et sont devenues partie intégrante de la conscience nationale. La contribution maorie au développement littéraire postcolonial néo-zélandais n'est importante que depuis la seconde moitié des années 1960. Jacqueline Sturm, en 1966, est devenue le premier écrivain maori cité dans une grande anthologie de la littérature néo-zélandaise. Keri Hulme est probablement l'écrivain maori le plus connu hors de la Nouvelle-Zélande, lauréat en 1985 du prestigieux prix littéraire anglais Booker. Comme la plupart des écrivains maoris modernes, la langue d'expression de Hulme est l'anglais. Cependant, au cours des dernières années, on a assisté à une recrudescence d'écrits en maori utilisant un style traditionnel.

Les chansons, ou waiata, et les chants accompagnés de danses et autres mouvements rythmiques font partie intégrante de la culture maorie. Le plus connu en dehors du pays est le haka, chant accompagné de mouvements agressifs et d'expressions faciales destinés à intimider les adversaires.

Du côté européen, les écrits les plus remarquables du premier siècle de colonisation (1820-1920) se trouvent dans les journaux et les récits de la vie des pionniers, comme A First Year in Canterbury Settlement (1863) du romancier anglais, Samuel Butler. Le même auteur écrivit quelques années plus tard une utopie moralisante, machiniste et anti-darwinienne inspirée de son séjour dans le pays et intitulée Erewhon (1872), anagramme de nowhere (autrement dit le « pays de nulle part «). Parmi les grands noms de la littérature néo-zélandaise figurent William Satchell et Jane Mander, et les poètes R. A. K. Mason et Blanche Edith Baughan ou encore Katherine Mansfield, qui, la première, a attiré l'attention des lecteurs sur son pays. Jusque dans les années 1970, Mansfield est restée, avec Dame Ngaio Marsh et Sylvia Ashton-Warner, l'un des rares écrivains connus en dehors du pays. Depuis la Seconde Guerre mondiale, la poésie s'est développée, sous la direction d'Allen Curnow et de James K. Baxter. La grande figure de la fiction d'après-guerre est Frank Sargeson, écrivain de nouvelles et de romans, mort en 1982, et inspirateur de nombreux écrivains dont Maurice Duggan et Janet Frame. Parmi d'autres écrivains devenus célèbres depuis les années 1970, on trouve Maurice Gee et Maurice Shadbolt.

L'industrie cinématographique néo-zélandaise est réduite mais connaît un succès international grandissant. Jane Campion et Peter Jackson sont les réalisateurs les plus connus. La réputation de Jane Campion comme réalisatrice s'est faite avec Un ange à ma table, en 1990, version de l'autobiographie de Janet Frame, et elle a été définitivement établie par le film la Leçon de piano, palme d’or au festival de Cannes en 1993. Citons également le film de Lee Tamahori l'Âme des Guerriers, qui lors de sa sortie en 1994, connut un franc succès, notamment parmi la communauté maorie.

La soprano Kiri Te Kanawa a également fait connaître son pays à l’étranger.

On trouve des galeries d'art et des musées dans la plupart des grandes villes, mais les plus vieilles institutions artistiques se trouvent à Auckland. La galerie d'Art de la ville d'Auckland (fondée en 1888) et le musée d'Auckland (1852) possèdent des collections importantes. La galerie nationale d'Art (1936), à Wellington, possède de remarquables peintures australiennes et néo-zélandaises. On trouve de magnifiques collections ethnologiques et d'histoire naturelle au National Museum de Wellington, au Canterbury Museum de Christchurch et à l'Otago Museum de Dunedin.

3.6 Institutions et vie politique
3.6.1 Organisation des pouvoirs

La Nouvelle-Zélande est une démocratie parlementaire membre du Commonwealth. Le chef de l'État est le souverain britannique représenté par un gouverneur général. Le système politique et judiciaire néo-zélandais est très proche de celui du Royaume-Uni. Comme ce dernier, la Nouvelle-Zélande ne possède pas de Constitution écrite, et la pratique constitutionnelle est fondée sur la coutume, les conventions et la jurisprudence. Le gouverneur général doit agir en accord avec le Conseil exécutif, composé de lui-même et de tous les ministres du gouvernement, dirigés par le Premier ministre. Le Premier ministre est officiellement nommé par le gouverneur général, qui nomme également les ministres, sur recommandation du Premier ministre.

La Nouvelle-Zélande possède un Parlement unicaméral, la Chambre des représentants (House of Representatives). Une deuxième Chambre a été abolie en 1950. La Chambre des représentants est composée de 120 membres. De 1867 à 1993, la Chambre des représentants comptait quatre représentants des électeurs maoris. Depuis, ceux-ci choisissent tous les cinq ans s’ils souhaitent être inscrits sur le registre de vote général ou sur le registre maori (Maori Electoral Option). De ce fait, le nombre total de députés, dont les députés maoris (six en 1999 et quatre en 2005), est amené à varier.

Le plus haut tribunal de Nouvelle-Zélande est la cour d'appel. Les décisions de la cour sont sans recours, à moins que ne soit accordée la possibilité de s'adresser au Privy Council de Grande-Bretagne.

3.6.2 Partis politiques

Le Parti travailliste et le Parti national dominent la scène politique néo-zélandaise depuis les années 1930, occupant le pouvoir en alternance. Le Parti travailliste était traditionnellement modéré, de centre gauche, et le Parti national de centre droit. Cependant, tous deux ont eu tendance à maintenir la Nouvelle-Zélande dans une économie réglementée et protectionniste, et ont adopté une position antinucléaire. Les différences ont tendance à s'effacer depuis 1984, date à laquelle les partis ont entamé des réformes fondamentales économiques et sociales. C'est en partie pour cette raison que de nouveaux groupes politiques sont nés, en particulier l'Alliance(progressiste), coalition de dissidents des Partis travailliste et national, le Parti vert (GPA) ainsi que le Mana Motuhake et le Mana Maori, partis maoris.

3.6.3 Défense nationale

L'armée de terre, de l'air et la marine de Nouvelle-Zélande sont coordonnées par le ministère de la Défense. En 2004, on comptait 8 660 hommes d'active et 8 500 réservistes. Les troupes régulières de l'armée de terre comprenaient 4 430 hommes, la Marine 1 980 et les forces aériennes 2 250 membres réguliers. Le service militaire est volontaire.

Le traité de sécurité Anzus (voir Conseil du Pacifique) avec l'Australie et les États-Unis est au centre de la politique de défense de la Nouvelle-Zélande depuis 1951. Cependant, le gouvernement ayant refusé, en 1984, de laisser entrer des navires de guerre nucléaires dans les ports néo-zélandais, les relations avec les États-Unis se sont tendues. En 1986, les États-Unis ont suspendu leurs engagements en matière de sécurité vis-à-vis de la Nouvelle-Zélande dans le cadre de l'Anzus et le traité est appliqué sur une base bilatérale entre les États-Unis et l'Australie, et entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande. L'annonce par les États-Unis, en 1992, que les navires américains ne transporteraient plus d'armes nucléaires, a ouvert la voie à une amélioration des relations avec la Nouvelle-Zélande. L'affaire Greenpeace en 1985 et la reprise des essais nucléaires français à Mururoa en 1995 ont profondément détérioré les relations franco-néo-zélandaises. Toutefois, l'arrêt définitif des essais et la signature par le gouvernement Juppé du traité de non-prolifération, en novembre 1995, ont permis de détendre la situation, même si l'opinion publique néo-zélandaise reste encore profondément anti-française.

4 ÉCONOMIE

Le produit intérieur brut (PIB) de la Nouvelle-Zélande approchait 105 milliards de dollars en 2006, soit un revenu moyen par habitant de 24 977 dollars. Le secteur primaire représente aujourd'hui moins de 9,4 p. 100 du PIB, contre 24,9 p. 100 pour le secondaire et environ 65,7 p. 100 pour le tertiaire.

Depuis le milieu des années 1980, la Nouvelle-Zélande est passée d'une économie protectionniste et réglementée à l'une des économies les plus libérales et déréglementées des pays industrialisés. Les changements avaient pour but de restaurer la croissance économique après deux décennies de stagnation, de contrôler l'inflation et de réduire le déficit budgétaire et l'énorme dette publique. Au début des années 2000, plusieurs de ces objectifs semblent être en régression après avoir été un temps atteints. Le taux d'inflation a été réduit à 1,8 p. 100 en 1996, alors qu'il était de 11 p. 100 à la fin des années 1980, mais il est remonté à 2,3 p. 100 en 2004. La croissance économique atteignait environ 6 p. 100 en 1994, contre environ 2 p. 100 au cours des années 1980, et elle s’établit à 3,21 p. 100 pour la période 1990-2003. En outre, cette politique économique ultralibérale connaît des écueils. En 2001, le gouvernement travailliste a été contraint de renationaliser la compagnie aérienne Air New Zealand proche de la faillite, tandis que la privatisation du secteur de l’électricité s’est traduite par un service défaillant sans baisse des tarifs. En 2004, le taux de chômage atteignait 3,9 p. 100 seulement.

4.1 Population active

Au début des années 2000, 9 p. 100 de la population active travaillait dans le secteur primaire et 23 p. 100 dans le secteur secondaire. 68 p. 100 de la population travaillait donc dans le secteur tertiaire, notamment dans les services sociaux et communautaires, dans le commerce de gros et de détail, l'hôtellerie et la restauration et dans le secteur financier. Jusque dans les années 1980, le taux de chômage était généralement bas, et le niveau de vie relativement élevé grâce au système de protection sociale. Cependant, les réformes économiques introduites au milieu des années 1980 ont contribué à la hausse du chômage. Début 1991, près de 11 p. 100 de la population active, estimée à 1,64 million de personnes, étaient au chômage. En 2004, cependant, ce chiffre est revenu à 3,9 p. 100, l’un des plus faibles des pays développés. Au début des années 1990, la Nouvelle-Zélande comptait environ 80 syndicats rassemblant plus de 600 000 membres. En 1991, la syndicalisation obligatoire dans certains secteurs de l'économie a été abolie, et le système de négociations collectives, en place depuis longtemps, a été remplacé par un système de contrats individuels et d'accords salariaux locaux.

4.2 Agriculture

L'agriculture est toujours importante en raison de son poids dans le commerce extérieur : 60 p. 100 des recettes d'exportations. Les fermes de Nouvelle-Zélande sont parmi les plus productives du monde, grâce à la mécanisation intensive et au climat humide tempéré du pays. Ce climat donne au pays de riches pâturages où paissaient, en 2006, quelque 9,65 millions de bovins et près de 40,1 millions d’ovins.

La production arable concerne essentiellement le blé (256 000 tonnes en 2006), le maïs (162 000 tonnes) et l'orge (350 000 tonnes). Les fruits, les agrumes, la pomme de terre et l'avoine sont également des productions importantes. Depuis les années 1970, les agriculteurs se tournent vers de nouveaux produits, afin de trouver d'autres marchés. L'élevage du cerf connaît ainsi une croissance rapide avec un cheptel de 1,1 million de têtes. La Nouvelle-Zélande est aujourd'hui le plus gros exportateur de kiwis dans le monde. La viticulture se développe également, située autour de Marlborough, dans l'île du Sud, et à Wairarapa et Manuwato, dans l'île du Nord.

Les exportations de viande, de produits laitiers et de laine sont encore vitales pour l'économie. Elles représentaient environ un tiers des recettes à l'exportation au début des années 2000. La Nouvelle-Zélande est le plus gros exportateur du monde de beurre et de fromage, l'un des plus gros exportateurs de viande, et deuxième derrière l'Australie pour la production et l'exportation de laine. Le pays possède une importante industrie du bois. La production en 2006 se montait à environ 19,3 millions de m³ annuels, dont environ 40 p. 100 sont utilisés pour la fabrication du papier. Plus de 96 p. 100 du bois proviennent des plantations de conifères de l'île du Sud.

Le secteur de la pêche est également très actif et progresse rapidement. Les prises de poissons et de crustacés ont augmenté d'environ 15 p. 100 depuis le début des années 1990, pour atteindre 640 845 tonnes en 2005. Les principales espèces pêchées sont la morue, le merlan bleu, le maquereau, l'orange roughy, le barracuda et le calmar.

4.3 Mines et industries

La production de minerais est centrée sur le charbon (5,18 millions de tonnes en 2003), les sables ferreux (2,3 millions de tonnes), le calcaire (2,7 millions de tonnes), la bentonite (1,4 million de tonnes), la pierre ponce (52 644 tonnes) et l'or. Dans les années 1970, le secteur minier s'est énormément développé, lorsque des gisements de pétrole et de gaz naturel ont commencé à être exploités. En 2004, la production annuelle de brut atteignait 8,76 millions de barils, celle de gaz naturel 4,77 milliards de m3 et le gaz de pétrole (transformé à partir de gaz naturel) 265 500 m3.

La transformation des produits agricoles et alimentaires fait partie des activités industrielles les plus importantes. D'autres secteurs non négligeables sont le papier et la papeterie, les produits chimiques, les métaux, les machines, l'habillement, le bois de construction, les véhicules motorisés, les machines électriques, le raffinage du pétrole et l'imprimerie. Le secteur de la transformation s'est continuellement développé, soutenu durant les années 1980 par le gouvernement qui protégeait les industries nationales. Au début des années 1990, l'économie de la Nouvelle-Zélande a été déréglementée et librement ouverte aux importations, ce qui a particulièrement touché certains secteurs, comme l'industrie automobile et le secteur des biens de consommation des ménages. La pénurie de matières premières et le coût élevé de leur importation a freiné le développement de l'industrie lourde.

Environ les trois quarts de l'électricité néo-zélandaise proviennent des installations hydroélectriques. Le reste est produit dans des usines de charbon et de gaz naturel. En outre, la vapeur géothermique du plateau volcanique central de l'île du Nord devient une source d'énergie de plus en plus importante. Les principales installations hydroélectriques se trouvent sur la rivière Waikato, dans l'île du Nord, et sur les rivières Clutha et Waitaki, dans l'île du Sud. Un câble passant sous le détroit de Cook assure le transport de l'électricité de l'île du Sud vers l'île du Nord, plus peuplée.

4.4 Échanges

Lorsque le système monétaire décimal a été instauré en Nouvelle-Zélande en 1967, le dollar néo-zélandais a remplacé la livre néo-zélandaise. Le dollar néo-zélandais est divisé en 100 cents (1,98 $NZ = 1 euro en février 2003). La Banque nationale de Nouvelle-Zélande, créée en 1934, est la banque émettrice, responsable de l'application et de la formulation de la politique monétaire. Au début des années 1990, elle est devenue indépendante du gouvernement, avec pour contrat de maintenir l'inflation en dessous de 2 p. 100. Jusqu'au début des années 1980, le secteur financier était dominé par quelques banques nationalisées et établissements étrangers. Il a été déréglementé dans le cadre du programme de restructuration économique. Depuis, ce secteur est devenu très concurrentiel avec des banques commerciales et d'affaires privées mais aussi des caisses régionales d'épargne.

L'économie de la Nouvelle-Zélande dépend énormément de ses relations commerciales. Jusqu'au début des années 1970, son premier partenaire commercial était la Grande-Bretagne et ses exportations étaient dominées par la viande, le fromage et le beurre. Cependant, en 1973, le pays a vu son principal marché perdre de son potentiel lorsque la Grande-Bretagne est entrée dans la Communauté européenne. La Nouvelle-Zélande a également dû affronter le protectionnisme croissant des pays industrialisés face à ses exportations agricoles. En conséquence, le pays a dû revoir fondamentalement l'orientation de son commerce, et élargir sa gamme d'exportations. L'Australie, le Japon et les États-Unis assurent aujourd'hui environ la moitié des échanges commerciaux de la Nouvelle-Zélande en valeur. En outre, le commerce avec d'autres pays du Pacifique, comme la Chine, l'Indonésie, la Malaisie et Taïwan, s'est rapidement développé au cours des années 1990. En 2004, les exportations de la Nouvelle-Zélande atteignaient 20,3 milliards de dollars, pour un volume d'importation de 21,3 milliards de dollars.

4.5 Transports

Les transports publics sont de bonne qualité, même dans les régions les plus éloignées. En 2003, la Nouvelle-Zélande comptait environ 92 931 km de routes et 3 898 km de voies ferrées exploitées par New Zealand Rail, privatisée en 1993. On comptait, à la même période, plus de 2,3 millions de véhicules immatriculés, dont environ 1,5 million de voitures particulières. Les principaux ports du pays sont Auckland, Wellington, Tauranga et Lyttelton (près de Christchurch). Les transports aériens sont largement utilisés, avec des aéroports dans tout le pays, pour les pilotes privés.

4.6 Communications et médias

Jusqu'à la fin des années 1980, les services de communication étaient pour la plupart assurés par des entreprises subventionnées par l'État. Cependant, en 1991, la Telecom Corporation a été privatisée. Un an auparavant, la télévision par satellite avait fait son apparition en sus des deux chaînes de Television New Zealand et de TV3 lancée en 1989. En 1991, Canterbury Television, la première télévision régionale privée, a commencé à émettre. Au début des années 1990, il y avait en Nouvelle-Zélande environ 1,9 million d'abonnés au téléphone, 3,7 millions de récepteurs radio, et 1,9 million de téléviseurs. On compte en Nouvelle-Zélande 23 quotidiens avec un tirage total moyen de 1 369 000 exemplaires. Le New Zealand Herald à Auckland est cependant le seul à avoir une couverture nationale.

5 HISTOIRE
5.1 La colonisation polynésienne

Les îles de la Nouvelle-Zélande sont découvertes et habitées pour la première fois, mille ans avant l'arrivée d'Abel Tasman, par un peuple originaire de l'est de la Polynésie, probablement des îles Cook ou de Tahiti. Les plus vieux sites polynésiens découverts sur l'île du Nord remontent au XIe siècle. Le terme « Maori « remonterait quant à lui au milieu du xviiie siècle, lorsque les descendants des premiers colons l'ont adopté pour se différencier des pakeha (Européens) ; il signifie « ordinaire « ou « normal «. Selon une légende maorie, la découverte du pays revient à Kupe, qui lui a donné le nom d'Aotearoa (« terre du long nuage blanc «). Les premiers colons vivaient essentiellement dans les régions côtières chaudes de l'île du Nord.

5.2 L’arrivée des navigateurs européens

Le navigateur hollandais Abel Tasman est le premier Européen à atteindre ces îles en décembre 1642. Elles sont baptisées Nouvelle-Zélande par un cartographe hollandais inconnu. Il est suivi par l'explorateur britannique James Cook, qui les visite en 1769 et les revendique au nom de la Grande-Bretagne. À l'époque de l'arrivée de Cook, on pense que la population de Nouvelle-Zélande atteignait environ 125 000 habitants.

Les Français, avec à leur tête le capitaine Marion du Fresne, suivent les traces de Cook et visitent les îles en 1772. Cependant, ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe que des Européens, essentiellement des Britanniques, des missionnaires et des baleiniers, établissent des colonies et des comptoirs de commerce, principalement dans la Bay of Islands sur l'île du Nord. Malgré une certaine opposition, les Maoris jouent généralement un rôle actif dans cet établissement, profitant notamment des possibilités de commerce. En 1814, les premiers missionnaires de la Church Missionary Society de Samuel Marsden débarquent dans l'île. Une immigration systématique débute en 1839 et 1840, sous les auspices de la New Zealand Company créée en 1839 à Londres par Edward Gibbon Wakefield.

5.3 La mise en place de la souveraineté britannique (1840)

Inquiet de la présence de navires de guerre français dans cette partie du Pacifique, le gouvernement britannique envoie en 1840 le capitaine William Hobson en Nouvelle-Zélande comme consul, avec le pouvoir de négocier avec les chefs maoris. Aux termes du traité de Waitangi, rédigé par Hobson, les Maoris cèdent leur souveraineté à la Couronne en échange de garanties sur leurs terres et de la protection britannique. Ils acceptent également de ne vendre leurs terres qu'à la Couronne et non à la New Zealand Company. Le 6 février 1840, 45 chefs du Nord signent le traité, 500 autres font de même au cours des semaines suivantes. Le 21 mai, sur la base des signatures, Hobson proclame la souveraineté britannique sur l'île du Nord et revendique l'île du Sud. L'année suivante, la Nouvelle-Zélande est créée comme colonie britannique, avec Auckland comme capitale. À cette date, les Européens sont au nombre de 2 500 en Nouvelle-Zélande.

La colonisation se poursuit très rapidement au cours des décennies suivantes, avec l'établissement de deux grandes colonies dans l'île du Sud : Otago (aujourd'hui, Dunedin), en 1848, et Canterbury (aujourd'hui, Christchurch), en 1850. En 1854, le nombre de colons est de 31 000 sur l'île du Nord et de 20 000 sur l'île du Sud. Des conflits entre les nouveaux arrivants et les Maoris pour la possession des terres déclenchent finalement des guerres dans l'île du Nord entre 1845 et 1848 puis de 1860 à 1872. Ce dernier conflit est le plus grave, exacerbé par la confiscation par les Britanniques de la terre des Maoris rebelles. Cependant, les autorités coloniales dirigées par sir George Grey adoptent une attitude conciliante qui permet finalement l'établissement d'une paix permanente entre Européens et Maoris.

Dans l'île du Sud, épargnée par les combats et avec une faible population maorie concentrée sur la côte, la colonisation se poursuit sans interruption. La découverte d'or alluvionnaire dans la péninsule d'Otago vers 1860 entraîne un nouveau flux d'immigrants, qui se reconvertissent dans l'agriculture lorsque les filons aurifères sont épuisés. L'élevage du mouton dans les plaines du Sud et l'exploitation aurifère sont les principales sources de richesse du pays dans la dernière partie du XIXe siècle. L'apparition des premiers navires frigorifiques en 1882 permet à la Nouvelle-Zélande d'exporter de la viande fraîche et donc de stimuler l'immigration et une agriculture plus intensive.

5.4 Les débuts du gouvernement parlementaire (1856)

Un gouvernement central avec un Parlement élu et un cabinet est officiellement créé, mais le gouvernement ne commence à fonctionner qu'en 1856. Au XIXe siècle, le pouvoir politique est détenu à tour de rôle par différents groupes de libéraux qui instaurent le vote des hommes et l'éducation obligatoire, et de conservateurs, généralement de grands propriétaires terriens. En 1891, après l'échec, l'année précédente, d'une grève maritime, les leaders syndicaux soutiennent la faction libérale.

Plusieurs gouvernements du Parti libéral se succèdent au pouvoir jusqu'en 1912, soutenus par les travailleurs jusqu'à la création d'un Parti travailliste en 1910. Ces gouvernements, dirigés tout d'abord par le journaliste John Ballance puis, à sa mort, par Richard John Seddon et sir Joseph George Ward, mettent en place un programme de réforme agraire et une législation sociale fondée sur un salaire minimum et une procédure d'arbitrage obligatoire dans les conflits du travail. En 1893, la Nouvelle-Zélande devient le premier pays à accorder le droit de vote aux femmes. C'est au cours de cette période de pouvoir libéral-travailliste que s'établissent les bases du système de sécurité sociale.

5.5 Les deux guerres mondiales

En 1907, la Nouvelle-Zélande devient officiellement un dominion de l'Empire britannique. Les conservateurs, qui font campagne sous le nom de Parti de la réforme, reprennent le pouvoir en 1912. Pendant la Première Guerre mondiale, le pays est gouverné par une coalition du Parti de la réforme et du Parti libéral et 124 211 Néo-Zélandais servent dans l'armée britannique. Ces troupes se battent en Égypte et pendant la campagne de Gallipoli de 1915. Les corps d'armée australiens et néo-zélandais deviennent célèbres sous le nom d'Anzac. En 1916, les unités néo-zélandaises sont réorganisées dans une division séparée et arrivent en France au moment de la bataille de la Somme ; la cavalerie légère sert ensuite pendant la campagne de Palestine. La Nouvelle-Zélande perd plus de 16 000 hommes pendant la guerre et 40 000 sont blessés.

La fin de la vague de spéculations foncières d'après-guerre est une cause essentielle de la récession économique de 1921 à 1926, aggravée par la crise des années 1930. Lors des élections parlementaires de 1935, le Parti travailliste remporte une première victoire sur le Parti national créé en 1931 à partir d'une coalition entre le Parti libéral et le Parti de la réforme. Le nouveau gouvernement, dirigé par Michael Joseph Savage, nationalise certains secteurs de l'économie et instaure un système complet de protection sociale.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle-Zélande est le pays qui envoie au front le plus gros pourcentage de sa population parmi les Alliés, hormis le Royaume-Uni. L'armée de terre se bat en Grèce, à Chypre, en Afrique du Nord, en Italie et dans le Pacifique. L'armée de l'air est présente sur tous les théâtres d'opérations. Les pertes de la Nouvelle-Zélande dépassent 11 600 morts et 15 700 blessés.

5.6 Une alternance politique régulière

En 1949, le Parti travailliste perd les élections face au Parti national. Dans le domaine des affaires étrangères, la Nouvelle-Zélande participe au Plan de Colombo pour l'Asie du Sud-Est en 1950, et, en 1951, elle conclut le pacte de défense mutuelle Anzus avec l'Australie et les États-Unis (voir Conseil du Pacifique). La Nouvelle-Zélande intègre l'Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est (Otase) en 1954. Des contingents néo-zélandais servent dans les forces des Nations unies en Corée et à Chypre. Des forces nationales symboliques participent depuis à des missions de paix de l'ONU dans le cadre de plusieurs autres conflits.

Le Parti travailliste reprend la direction du pays à l’issue des élections générales de novembre 1957 qui coïncident avec le début de la crise économique des années 1960, en partie due à une baisse des recettes à l'exportation. Le Parti national revient au pouvoir en 1960 et, sous la direction du Premier ministre Keith J. Holyoake, conserve la majorité jusqu'en 1966. Le déficit de la balance des paiements et l'inflation conduisent le gouvernement Holyoake à maintenir de nombreux contrôles économiques établis par le Parti travailliste.

Lors des élections de novembre 1972, le Parti travailliste revient au pouvoir, dirigé par Norman Eric Kirk, qui devient Premier ministre. En 1973, Kirk et son homologue australien Edward Gough Whitlam décident d'accroître la coopération économique entre les deux pays, en partie en réaction à l'entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté européenne, devenue effective au début de l'année. La même année, la Nouvelle-Zélande noue des liens diplomatiques avec la République populaire de Chine. En 1975, le Parti national remporte les élections avec Robert Muldoon, et conserve de justesse la majorité en 1978 et en 1981, en essayant, avec des résultats limités, de faire face aux problèmes économiques de plus en plus graves. Les élections de 1984 voient le Parti travailliste retrouver le contrôle du Parlement, sous la direction de David Lange. Durant son mandat, de grandes réformes économiques sont engagées, réduisant le contrôle du gouvernement et les barrières douanières. Bien que de nombreuses mesures soient impopulaires, le gouvernement travailliste gagne les élections de 1987. Malade, Lange démissionne en 1989 et est remplacé par Geoffrey Palmer. En septembre 1990, des conflits internes au sein du parti et la baisse de popularité du gouvernement entraînent la démission de Palmer en faveur de Michael Moore.

Aux élections d'octobre 1990, dont les enjeux sont surtout économiques, les travaillistes sont défaits par le Parti national, dirigé par James Bolger. Son gouvernement pousse le processus de réformes encore plus loin, en étendant les privatisations des entreprises d'État et en réduisant les dépenses publiques. Cette politique rencontre une forte opposition et, en 1992, lors d'un référendum, les Néo-Zélandais se prononcent en faveur d’une réforme du système électoral. Introduit aux élections de 1996, le nouveau mode de scrutin mixte à la proportionnelle, qui favorise la représentation des petites formations politiques, ne permet pas de dégager de majorité : le parti populiste et xénophobe New Zealand First se retrouve alors en position d'arbitre pour la formation d'un gouvernement de coalition.

Le Premier ministre sortant Jim Bolger forme un gouvernement de coalition avec le parti nationaliste New Zealand First de décembre 1996 jusqu’en novembre 1997. En décembre 1997, c'est une femme, Jenny Shipley, qui est nommée pour la première fois Premier ministre. Succédant également à Jim Bolger à la tête du Parti national, elle forme un nouveau gouvernement de coalition.

L’année 1998 est marquée par les répercussions de la crise asiatique sur l’économie de la Nouvelle-Zélande. Ces répercussions restent toutefois limitées : les perspectives de croissance sont optimistes et le chômage se maintient en dessous de 7 p. 100. Néanmoins, la politique libérale menée par Jenny Shipley (relance des privatisations…) ne convainc pas et se heurte au mécontentement de l’opinion publique, qui se transforme en sanction aux élections législatives de novembre 1999. Le Parti national, au pouvoir depuis neuf ans, est devancé par le Parti travailliste, dont la candidate, Helen Clark, à la tête du parti depuis 1993, devient Premier ministre. Elle forme un gouvernement avec l’Alliance, un rassemblement de partis de gauche plus radicaux, et met en œuvre une politique nettement ancrée à gauche, en rupture avec celle de ses prédécesseurs travaillistes des années 1980 (augmentation des retraites, hausse du taux d'imposition pour les revenus les plus élevés, suspension des privatisations…). À la suite de la défection des alliés politiques du gouvernement, des élections générales anticipées se tiennent en juillet 2002. Le Parti travailliste recueille 52 sièges sur 120 et le Premier ministre Helen Clark est reconduit dans ses fonctions pour un nouveau mandat de trois ans. En 2003, elle se prononce contre l’intervention américaine en Irak tandis que la Nouvelle-Zélande participe à l’intervention menée par l’Australie aux îles Salomon pour y rétablir l’ordre. L’économie poursuit sa croissance, à hauteur de 3,6 p. 100 en 2003 alors que le taux de chômage est l’un des plus bas des pays développés. À la suite d’une nouvelle victoire du Parti travailliste aux élections de septembre 2005, avec 50 sièges à l’Assemblée, Helen Clark est reconduite à la tête du gouvernement pour un troisième mandat consécutif.

5.7 La question maorie

L'une des questions les plus importantes de l'après-guerre, et particulièrement au cours des trente dernières années, est celle des droits des Maoris. Le militantisme maori s'intensifie en effet pendant les années 1960 et 1970. Les revendications principales sont liées à la restitution des terres par le traité de Waitangi (1840). Le tribunal Waitangi est créé en 1975 afin d'étudier les revendications maories concernant les terres et leur dédommagement et d'établir des recommandations à ce sujet. Au début des années 1990, une grande partie du pays fait l'objet de réclamations auprès du tribunal, mais la plupart des litiges concernent les nombreuses terres appartenant à l'État. Plusieurs litiges avec des tribus particulières ont été réglés, notamment dans le cadre de l'accord de décembre 1994 entre les Maoris de Waikato et le gouvernement, mais les progrès sont lents, et les protestations des militants maoris se multiplient au cours des années 1994 et 1995. Le 22 mai, James Bolger et Dame Arkinui Te Atairangikaahu, reine des Tainu, la plus importante fédération tribale maorie, signent un accord réglant définitivement les litiges concernant quelque 50 000 ha de terres saisis illégalement par les colons européens dans les années 1860. Cet accord comprend des remboursements et la restitution d'une terre contrôlée par le gouvernement, d'une valeur estimée à 116 millions de dollars US. À partir de 1997, 87 lieux devaient retrouver leur nom maori — le mont Cook est ainsi rebaptisé Aorangi-Mount Cook. En outre, depuis 1867, la Chambre des représentants comprenait quatre députés maoris. Depuis 1993, les électeurs maoris choisissent désormais tous les cinq ans s’ils souhaitent être inscrits sur le registre de vote général ou sur le registre maori (Maori Electoral Option). De ce fait, le nombre de députés maoris est passé à six en 1999 et quatre en 2005.

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