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Pourquoi la République populaire de Chine peut-elle être classée à la fois parmi les grandes puissances et parmi les pays en voie de développement ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

chine
introduction

Pays pauvre si l'on retient le PNB par habitant la Chine n'est-elle pas de­venue une grande puissance industrielle ?

1.  Un pays du Tiers Monde

A.   Un milieu qui rappelle celui des pays du Sud

B.   Le problème démographique

C.   Le poids du monde rural

 

2.  Les éléments de la puissance

A.   Les ressources de l'espace

B.   Le développement industriel

C.   L'ouverture au monde

 

3.  La diversité de la Chine

A.   Les contrastes régionaux

B.   Les ambiguïtés de la voie chinoise

 

Conclusion

un géant du XXIe siècle ?

 

 

introduction

Plus de quarante ans après la fondation de la République populaire, la Chine présente toujours les caractéristiques d'un pays en développement du Tiers Monde. Les Chinois sont en majorité des ruraux et la croissance démographique, si elle s'est ralentie, n'a pas été maîtrisée. Le PNB par ha­bitant, qui n'atteint pas 400 dollars, est celui des pays pauvres.

Cependant la Chine offre maintenant une autre image, celle d'une grande puissance industrielle dont l'expansion est surprenante dans le monde ac­tuel touché par les difficultés économiques. Certains complexes n'ont rien à envier à ceux des pays industrialisés, et il ne faut pas oublier que la Chine

est l'une des puissances nucléaires et un membre permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU. Peut-on vraiment classer la Chine, ou doit-on prendre en compte la diversité de la République populaire ?

chine

« 2.

Les éléments de la puissance A.

Les ressources de l'espace Les pays du Sud apparaissent souvent comme des producteurs d'hydrocarbures et de minerais qu'ils vendent auxpays industrialisés.

C'est le cas de la Chine, mais la différence fondamentale est que ces richesses du sous-sol sontà la base de l'essor industriel.

La production de houille se situe au premier rang mondial, avec près d'un milliard detonnes, celle de minerai de fer au troisième rang ; les minerais secondaires sont variés et abondants.

Quant aupétrole, la Chine en est devenue le sixième producteur.

Avec un potentiel hydraulique qui n'est pas encoretotalement utilisé, la Chine dispose donc d'atouts précieux, et elle peut baser le développement de son industrie surl'exploitation de ses propres ressources.

B.

Le développement industriel Commencé dans les années qui ont suivi l'installation du régime communiste, relancé après la mort de MaoZedong, l'équipement industriel de la Chine est maintenant considéré comme une priorité dans la modernisation dupays.•Les industries de base font incontestablement de la Chine une grande puissance.

Les complexes sidérurgiquesfournissent une production d'acier qui se rapproche peu à peu de celle des États-Unis, elle est au quatrième rangmondial avec 70 millions de tonnes.

Les industries métallurgiques ont permis de multiplier les entreprises quicontribuent à l'équipement de la Chine, notamment dans le domaine des transports ferroviaires.

Les machinesutilisées dans les usines sont aussi fabriquées en majeure partie dans le pays.

On pourrait faire les mêmes remarquesà propos de la production de matériel agricole ou d'engrais ; de puissants complexes chimiques et pétrochimiquesont été récemment édifiés.•La production des biens de consommation n'est pas la même que dans les pays industrialisés.

Celle desindustries automobiles apparaît évidemment dérisoire.

En revanche l'industrie du coton est largement en tête dans lemonde, et il conviendrait aussi de prendre en compte l'énorme production d'objets d'usage courant, y compris lesbicyclettes...

Enfin les accords passés depuis une quinzaine d'années avec les investisseurs étrangers, notammentjaponais, ont permis l'extension de secteurs jusque là peu représentés, comme ceux de l'électronique et del'informatique.

C.

L'ouverture au monde Cet appel aux capitaux et aux technologies du monde occidental illustre la volonté des dirigeants chinois de fairefigurer leur pays au rang de grande puissance dans la vie économique mondiale.

On a vu les responsables politiquesse rendre dans les États industrialisés, qui, de leur côté, manifestent un intérêt évident pour l'immense marchéchinois.

Le commerce extérieur de la Chine est encore modeste, mais il progresse régulièrement, et la Chine ne vendpas que du pétrole, elle exporte aussi des biens fabriqués.

3.

La diversité de la Chine Il apparaît d'autant plus difficile de situer la puissance économique de la Chine, qu'il faut tenir compte del'immensité du territoire et de sa diversité.

A.

Les contrastes régionaux Un continent développé comme l'Europe connaît pourtant des écarts considérables entre les pays et les régions.Ces différences sont encore plus nettes en Chine, par exemple entre la Chine du Nord et du Nord-Est, active etindustrialisée, où se trouvent beaucoup de grands complexes industriels et d'équipements lourds, et la Chine du Sudoù dominent une agriculture traditionnelle et une industrie de caractère artisanal.

On pourrait aussi opposer leszones économiques spéciales du littoral, à proximité de Shangaï et de Canton, qui ont bénéficié des investissementsétrangers et des techniques de pointe, et les régions industrielles avec des usines anciennes dont les méthodes deproduction paraissent périmées.Un autre contraste encore plus frappant est celui qui existe entre les grandes agglomérations et les campagnes.Le visiteur étranger qui se rend à Shangaï ou à Pékin y retrouve une activité et un genre de vie qui ne lui semblentpas si éloignés de ceux du monde occidental.

En revanche, les villages et les villes de la Chine du Centre ou du Sudconservent bien des caractéristiques des pays en développement.

L'impression est la même si l'on traverse lesdéserts de Mongolie intérieure ou du Xinjiang. B.

Les ambiguïtés de la voie chinoise Les contrastes de développement ne s'expliquent pas seulement par des raisons économiques.

La voie suivie parle régime communiste chinois à l'époque de Mao Zedong, puis, après la mort de ce dernier, par ses successeurs,n'est pas toujours compréhensible pour un observateur.

La volonté de faire de la Chine une grande puissance nes'est pas manifestée de façon constante, et la priorité a été à plusieurs reprises donnée à la poursuite de larévolution.

Il semble qu'à l'heure actuelle les réformes économiques soient fermement maintenues, non sans qu'ellesrencontrent une indéniable résistance, en particulier dans les milieux ruraux.. »

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