PC soudanais

« Nemelry, le 25 mai 1969.

Le PC soudanais accorde un appui critique au nouveau régime et deux de ses diri­ geants entrent même au gouvernement.

Cependant, il refuse de se dissoudre à l'instar de son homologue égyptien et engage de ce fait un conflit avec le pouvoir militaire.

5 Le PC soudanais prône un " front national démocra­ tique..

et s'oppose à la solution du parti unique qui " reviendrait à imposer au peuple une dictature mili­ taire "• ce qui provoque l'exil et ensuite l'emprisonne­ ment de son secrétaire général.

Seule une petite mino­ rité, animée par le ministre Monoulya Ibrahim, se rallie à Nemeiry.

Aussi le PÇS accueille-t-il favorablement le coup d'État procommuniste du commandant Hachem AI-Atta.

Il devient par là même responsable de la chute éphémère de Nemeiry.

Celui-ci, de retour au pouvoir, lui déclare la guerre et appelle à sa " totale extermi­ nation ...

6 Certes, le PC soudanais a perdu en Abdelkhalek Mahjoub et Chaféi Ahmed Al-Cheik, secrétaire général de la CGT, ses meilleurs dirigeants, sans compter les dizaines de cadres tués et les centaines de militants emprisonnés.

Cependant, il est assez bien implanté dans la population pour pouvoir se reconstituer et reprendre la lutte.

Malgré sa politique prosoviétique, le PC sou­ danais continue de jouir de l'appui de presque toute l'extrême-gauche arabe.. »