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Théodoric le Grand

Publié le 31/05/2019

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Théodoric le Grand

 

D'origine ostrogothe, Théodoric le Grand vécut de 454 à 526 apr. J.-C.Il devint roi des Goths, puis roi d'Italie. Il tenta de réconcilier les Latins et les Goths, en raison de l'admiration profonde qu'il éprouvait pour le passé de l'Empire romain. Son projet fut un échec sur le plan politique, mais Théodoric déploya une activité importante sur les plans économique et culturel en Italie et à Rome, et fit restaurer de nombreux monuments classiques. Il passa la fin de sa vie à Ravenne, où il fut enterré.

« Théodoric le Grand Attila mort, les Huns ne purent à nouveau envahir l'Empire ni rapatrier les steppes pontiques où déjà apparaissentd'autres nomades, les Avars.

Les Ostrogoths les remplacèrent dans les Pannonies où, vers 454, naquit Théodoric,fils du roi Théodemer établi entre le lac Balaton et le Danube.

Théodemer avec ses frères Valamer et Vidimer, autresrois errant plus au nord, refoula les restes des Huns, les Gépides, les Skires ainsi que les Suèves et pilla l'Illyricum aupoint qu'en 461 l'empereur Léon tripla les subsides payés aux Ostrogoths contre l'envoi d'otages dont Théodoric fitpartie.

Mais les Pannonies étaient si ruinées, si disputées que les Ostrogoths décidèrent d'émigrer en 469.Théodemer, qu'avaient rejoint les sujets de Valamer, tombé en combattant les Skires, franchit la Save, s'y heurtaaux Sarmates du roi Babai et dut rappeler son fils de Constantinople.

L'empereur laissa partir le jeune Théodoric qui,vers 471, rassembla six mille fidèles, enleva Belgrade, y tua Babai et aida son père à envahir la région de Nish, tandisque les Ostrogoths de Vidimer s'ébranlaient vers le Norique et l'Italie d'où, vers 473, l'empereur Glycère les fit déviervers la Gaule.

Après la mort de son père en 474, Théodoric, devenu seul roi des Ostrogoths passés en Illyricum, sedirigea vers les Mésies, donc vers l'Empire d'Orient qui lui était familier. Élevé à Constantinople où il gardait des amitiés, rompu aux intrigues des généraux barbares de la cour, il pouvaitespérer obtenir aisément un territoire, en éclipsant Théodoric Strabon, prince ostrogoth qui n'appartenait pascomme lui au clan royal des Amales et avait été installé en Thrace par le patrice Aspar, son parent.

Strabon, malgréla disgrâce d'Aspar, venait d'obliger l'empereur Léon à augmenter ses subsides et à le nommer magister militum en473. L'affaire de la succession de l'empereur Léon, mort en 474, permit à Théodoric de rivaliser avec Strabon.

Il soutint legénéral isaurien Zénon, sans doute son ami, parce que Strabon appuyait l'autre prétendant à l'Empire, Basiliskos.Vainqueur, Zénon récompensa Théodoric par des terres en Mésie et le titre de magister militum, mais une âpreguerre sévit entre les deux Théodoric.

Zénon les opposa, leur retirant et leur redonnant tour à tour subsides ettitres, pendant que la Thrace, la Macédoine et la Thessalie étaient ravagées tantôt par l'un, tantôt par l'autre.

En484, Strabon mourut et Théodoric, réconcilié avec Zénon, reçut enfin un établissement non disputé : la Mésieseconde ou orientale.

Zénon, cependant préférait le voir à sa cour qu'à la tête d'un royaume barbare si proche desroutes de Constantinople.

Théodoric, déjà fils d'armes de l'empereur, fut fait consul désigné, et enfin patrice, aprèsavoir combattu des rebelles en Isaurie et des Bulgares sur le bas Danube.

Comblé, coupé de son peuple, guerroyantau service de l'Empire, il pouvait ambitionner la carrière d'un Aspar, voire d'un Zénon. Comment faire bénéficier de sa fortune ses Ostrogoths qui ne se laissaient pas oublier ? La Mésie orientale était tropépuisée pour que ses sujets pussent y vivre.

Dès 488, ils demandèrent à leur roi de les conduire vers de meilleuresterres.

Revenu dans sa capitale mésienne de Novae, Théodoric s'efforça de concilier sa fidélité envers l'Empire et safidélité envers son peuple.

S'il réclama agressivement à Zénon d'autres cantonnements, il lui proposa la cession d'unterritoire où il pourrait aussi combattre les ennemis de l'empereur.

Or, à Novae, il venait de recevoir le fils du roi desRuges du Norique, expulsés par Odoacre, le général barbare devenu maître de l'Italie en 476, après avoir déposé ledernier empereur d'Occident, Romulus Augustule.

Dès 479, n'avait-il pas offert d'aller en Italie combattre Odoacre etrestaurer Jules Nepos, l'ex-empereur que Léon avait jadis installé à Ravenne ? Cette fois, bien que Nepos fût morten 480, une pragmatique impériale d'août 488 confia l'Italie au magister militum Flavius Théodoric : il reçutsolennellement ce nouveau brevet pendant que Zénon lui recommandait le Sénat et le Peuple romain.

A l'automne,l'invasion de l'Italie par les Ostrogoths ne fut donc pas une conquête barbare, mais une reconquête de l'Empired'Occident par l'empereur d'Orient représenté par son magister militum "en Hespérie". Théodoric remporta des victoires difficiles sur les Gépides de la Save, puis sur les troupes d'Odoacre, au pont del'Isonzo et à Vérone, enfin autour de Milan.

Odoacre, vaincu sur l'Adda en août 490 seulement, résista à Ravennejusqu'en février 493.

Cette pénible prise de possession de l'Italie resserra les liens entre l'empereur et sonreprésentant qui, en outre, ne put vaincre qu'en ralliant des Italiens.

Dès 490, une ambassade du Sénat vintdemander à Zénon le titre royal pour le vainqueur d'Odoacre : si Zénon se déroba, son successeur Anastasereconnut roi Théodoric en 497.

Aussi celui-ci ne fonda-t-il pas un État barbare, mais juxtaposa-t-il en Italie sespouvoirs de représentant de l'empereur à sa royauté sur les Ostrogoths. Pour les Italiens, il légiféra en vertu du jus edicendi délégué aux hauts fonctionnaires d'Empire.

Il ne nomma que leconsul occidental, toujours pris parmi les Romains.

Ses monnaies d'or et d'argent eurent au droit l'effigie impériale etau revers seulement son monogramme.

Il garda toute l'administration, palatine et locale.

A Ravenne, enrichie demonuments dignes des empereurs disparus, sa cour eut l'étiquette et le faste du Sacrum Palatium.

Le Sénat futentouré d'égards et l'annone du peuple romain généreusement distribuée.

Les jeux reprirent, magnifiques, à Rome età Milan.

La religion n'opposa guère les Ostrogoths ariens aux Italiens catholiques, car, depuis l'Hénotique de 482 etle Synode de 484, l'empereur d'Orient avait rompu avec le pape et l'orthodoxie, schisme qui dura jusqu'en 518.Théodoric, moins fanatiquement arien que Genséric et qui, à Constantinople, avait vu les luttes religieuses s'exprimeren conflits d'influences et de factions, pratiqua la tolérance, même avec les juifs.

Ainsi attira-t-il l'élite italienne : lepatrice Libère, qui avait servi Odoacre, les sénateurs Cassiodore, Faustus, Symmaque, Boéce et l'évêque Ennodiusde Pavie qui fut son panégyriste. Néanmoins, ses sujets barbares reçurent des terres.

Si une commission de juristes romains présidée par Libère. »

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