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1996 : La recherche à l'heure du rationnement

Publié le 03/12/2018

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Considérant souvent la recherche fondamentale comme un gouffre financier peu productif, le gouvernement n'envisage pas d'augmenter le recrutement sans contrepartie, d'autant que les charges salariales engloutissent déjà la plus grande part du budget des organismes de recherche. Pour intégrer de jeunes scientifiques, il est plutôt prévu de faciliter les départs à la retraite, ou de favoriser la migration des chercheurs vers l'industrie. Cette démarche est renforcée par la crainte d'un vieillissement progressif des équipes. Les ingénieurs et les techniciens sont tout aussi menacés que les étudiants. Leur nombre diminue sans cesse, et les laboratoires ont dû multiplier les emplois précaires pour faire face à leurs besoins. Privée de ces personnels qualifiés, la recherche française risque de perdre beaucoup de son efficacité - déjà éprouvée. En effet, selon l’OST, elle est en stagnation, voire en danger, et ne doit le maintien de son rang qu'au déclin du reste de l'Europe dans ce domaine. Depuis 1996, la France se place au troisième rang mondial en matière de dépenses pour la recherche-développement par rapport à son PIB, derrière les Etats-Unis et le Japon, mais, à présent, devant l'Allemagne.

La crise économique, la politique de rigueur budgétaire souhaitée par le gouvernement, touchent la recherche de plein fouet.

 

A des mesures de réduction des crédits, adoptées depuis plusieurs années, s'ajoute une volonté d'assainir les finances des organismes de recherche, notamment du CNRS. En 1996, les milieux scientifiques concernés - directeurs d’études, chercheurs, étudiants en doctorat -ont manifesté leur inquiétude jusque dans la rue...

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