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LOUISIANE (littér.)

Publié le 23/01/2019

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louisiane

LOUISIANE (littér.). Peuplée originellement de Français, dont le groupe s'est renforcé par une émigration politique au début du xixe s., la Louisiane a produit

 

de nombreuses œuvres littéraires en français. Après un poème officiel de Julien Poydras sous le régime espagnol, et une tragédie de Leblanc de Villeneufve (Poucha-Houmma) en 1814, Charles Gayarré donne un Essai historique (1831), refondu, en 1846, sous le titre d'Histoire de la Louisiane. Des chansonniers, comme Montmain, Anson, Alexandre Magnin, et des lyriques, comme Tullius Saint-Céran, Jean Duperron, Constant Lepouzé, caractérisent cette époque encore préromantique. L'élégia-que Alexandre Latil, qui meurt lépreux (les Éphémères, 1841), et le satirique Félix de Courmont (le Taenarion, 1846) prolongent la même veine. Mais les frères Adrien et Dominique Rouquette lancent l'idée d'une littérature nationale, suivis par Oscar Dugué (Essais poétiques, 1847) ; des hommes de couleur publient l'Album littéraire (1843) et les Cenelles (1845) ; Auguste Lussan, Placide Canonge, le mulâtre Victor Séjour, qui fait carrière à Paris, cultivent le drame romantique ou le mélodrame. Des romanciers imitent les feuilletons d'Alexandre Dumas ou d'Eugène Sue : ce sont surtout des réfugiés français, notamment Alexandre Barde et Charles Testut (le Vieux Salomon, 1872). De leur côté, les Louisianais de naissance, comme le mulâtre Séligny, ou d'adoption, comme Amédée Bouis, Xavier Eyma, tentent d'intéresser le public de France au Nouveau Monde.

 

Après la guerre de Sécession, le recul du français est ralenti grâce à l'équipe de la Renaissance louisianaise, puis à celle de l'Athénée louisianais, que fonde Alfred Mercier en 1876 et dont les Comptes rendus offrent un moyen d'expression aux écrivains, comme les frères Edward ou Georges Dessommes. Lemer-cier Du Quesnay donne encore, en 1892, des Essais poétiques et littéraires, et Mme de La Houssaye clôt la liste par un roman-fleuve, les Quarteronnes de La Nouvelle-Orléans (1894-1898). Faute d'un public suffisamment étendu, la littérature franco-louisianaise est morte vers 1900. Les efforts du CODOFIL, fondé en 1967, et qui a obtenu la réintroduction de la langue française dans les écoles, permettent cependant l'espoir d'un renouveau.

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