les campagnes
Publié le 04/05/2020
Extrait du document
«
Il y a environ 40000 paroisses en France, correspondant généralement aux communautés
villageoises, avec un curé (nommé par l’évêque, les chanoines ou le patron) à sa tête.
Le curé joue un
rôle de notable pour la communauté : il s’occupe de l’état civil (enregistrement des naissances,
baptêmes, mariages et décès, célébration des mariages, proclamation des décisions royales).
Le clergé
forme environ 1% de la population rurale ; ils sont privilégiés : ils sont exempts d’impôts et jugés par
les officialités.
Avant le Siècle des Saints, le curé, souvent originaire de la paroisse, joue un grand rôle
dans la vie de la paroisse : il participe aux festivités, fréquente le cabaret ; le concubinage est fréquent,
la résidence l’est moins, il maîtrise mal le dogme et le latin, voire pas du tout.
Les réformateurs
catholiques changent cette situation : les curés sont formés dans des séminaires, les évêques organisent
des visites pastorales ; le curé est alors en général un urbain (ce n’est pas le cas des vicaires et
desservants qui sont pour la plupart originaires du village) qui s’efforce d’être un modèle de vertu et de
contrôler les mœurs.
Pour subsister, les curés touchent la dîme correspondant en général à 8% des récoltes, mais
celle-ci est détournée par les évêques et chanoines ou des laïcs (dîme inféodée), il ne touche donc que
la portion congrue, il reçoit aussi des dons en nature.
Les vicaires sont salariés du curé, les desservants
ne perçoivent aucun revenu.
La Constitution civile du clergé de 1790 fait des clercs des fonctionnaires :
ils perçoivent un traitement (1200 livres pour les curés), l’Empire maintient cette disposition dans les
Concordat de 1801.
c) La bourgeoisie
Ils sont rarement présents dans les campagnes, excepté dans les gros villages.
Ce sont des
propriétaires qui font exploiter leurs terres par des paysans ; les plus riches d’entre eux sont les fermiers
(bail à ferme) d’Île-de-France qui exploitent en moyenne au XVIIIème siècle 150 hectares et qui ont
une fortune de 100000 livres.
On trouve aussi parmi eux des notables : notaires, tabellions, juges
seigneuriaux.
Ils imitent les élites : ils envoient leurs enfants au collège.
2) Une majorité de paysans
a) Les coqs de village
Ce sont les paysans aisés.
Ils sont propriétaires de leurs terres qu’ils exploitent avec des outils
(charrue au Nord, araire au Sud) et une main-d’oeuvre salariée.
Ils jouent un rôle important au sein des
assemblées des habitants (ils sont souvent syndic), rendent une infra-justice (justice d’arbitrage), sont
parfois officiers seigneuriaux (intendants,…).
Ils savent en général lire et écrire.
b) Diversité des petits propriétaires
Ils sont très dépendants de la situation climatique : une mauvaise récolte peut les déclasser
socialement.
En plus des productions de leurs champs, ils vendent les produits de leur jardin (fruits,
légumes, chanvre, bétail) et des produits artisanaux (toiles en chanvre, laine cardée, …).
Les plus riches sont les laboureurs : ils possèdent en général 5 à 10 hectares qu’ils exploitent
avec une main-d’oeuvre salariée, ils possèdent en général une charrue ou un araire en propre (des
associations de laboureurs existent aussi pour acheter des outils).
Les vignerons jouissent en général d’une assez bonne situation : leur production trouve toujours
un débouché.
Ils cultivent de petites parcelles (moins de 5 hectares) sans main-d’oeuvre salariée.
Les alleutiers sont minoritaires en France, la plupart des paysans sont des tenanciers.
Le bail
peut être à ferme (redevance fixe) ou à métayage (redevance variable), les baux sont d’une courte
durée, le plus souvent 9 ans.
La situation des tenanciers dépend de la récolte..
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