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LA Guerre froide

Publié le 13/12/2018

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La formation des deux blocs

 

La création de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord) en avril 1949 rompt définitivement la coalition antihitlérienne de l’après-guerre et inaugure le partage du monde en deux blocs; mais les relations entre les anciens Alliés s’étaient déjà considérablement détériorées. Lorsque les douze puissances occidentales signent le pacte Atlantique, le «rideau de fer» dénoncé par Winston Churchill dès mars 1946 dans son discours de Fulton s’est déjà abattu sur une grande partie de l’Europe et menace de s’étendre jusqu’à la Méditerranée. L’éventuelle extension de l’influence soviétique en Grèce incite Harry Truman à durcir la politique américaine, et à rompre ainsi avec la position conciliatrice de son prédécesseur, Franklin Roosevelt. Adoptant la doctrine dite de l’endiguement, le gouvernement américain décide alors d’apporter son aide économique et militaire à tout pays menacé par l’expansionnisme soviétique. Ce tournant fondamental dans la politique étrangère des États-Unis est suivi de l’échec de la conférence de Moscou sur l’Allemagne dont la division en deux États antagonistes semble désormais inévitable. Les États-Unis décident en outre d’apporter l’aide financière nécessaire à la reconstruction de l’Europe: le plan Marshall devient le pendant économique de la doctrine Truman.

 

Très rapidement, en effet, l’Union soviétique repousse l’offre américaine, oblige les pays de l’Est à faire de même et déclenche une virulente campagne contre le programme. La création du Kominform, bureau d’information et de coordination des stratégies communistes en Europe, est annoncée et Moscou saisit l’occasion pour resserrer son emprise sur l’Europe orientale. Le «coup de Prague» semble sonner le glas de la démocratie dans cette région et le blocus de Berlin (d’avril 1948 à mai 1949) est la première épreuve de force entre les deux super-puissances.

Les conséquences intérieures

 

DE LA GUERRE FROIDE

 

Tandis que les partis communistes français et italien se retranchent dans une opposition irréductible, la guerre froide déclenche aux États-Unis une violente campagne anticommuniste. À la tête de la Commission des activités antiaméricaines, le sénateur Joseph Mac-Carthy va donner son nom à cette nouvelle chasse aux sorcières.

 

L'explosion de la première bombe atomique soviétique le 14 juillet 1949 développe un sentiment d’insécurité et la suspicion va s’étendre pendant quatre ans. Profitant de la condamnation de l’ancien fonctionnaire Alger Hiss pour espionnage, MacCarthy accuse tout d'abord le Département américain d’être infiltré par les communistes. L’arrestation en Grande-Bretagne du savant Klaus Fuchs, qui reconnaît avoir livré à l’Union soviétique tous les résultats de ses recherches, conduit à celle des époux Julius et Ethel Rosenberg en 1951 puis à leur exécution en 1953 en dépit des protestations internationales; Jacob Robert Oppenheimer, père de la bombe A, opposé à la fabrication de la bombe thermonucléaire, est traduit devant une commission d’enquête et interdit d’accès aux secrets nucléaires. Le maccarthysme s’étend aussi aux milieux intellectuels et artistiques. Dans un climat de délation généralisée, Charlie Chaplin quitte les États-Unis pour la Grande-Bretagne en septembre 1952; Jules Dassin et Joseph Losey ne peuvent plus travailler aux États-Unis. Elia Kazan, réputé de gauche, va jusqu’à témoigner devant la commission contre son ami Arthur Miller. Après s’être attaqué à l’armée et au corps diplomatique, le sénateur MacCarthy est finalement désavoué par ses pairs en décembre 1954.

« LA GUERRE FROIDE.

Après d'interminables nlgociatio11s, l'armistiet de Pannumjon, signé le 27 juillet 1953, met fin à la guerre de Cork Ci-contre: les orchi•·es d'un on de c:o nféren ces.

La pile de registres mesure deux mètres de haut et pèst près de 225 kilos.

© RP.P //.P.S.

La solution apportée à la question Indochinoise est compa­ rable.

Le 20 juillet 1954, le Viêt-nam est provisoirement partagé par le n• para llèle entre le régime communiste au nord et le gouverne­ ment proaméricain de Ngô Dinh Diêm au sud.

Décidés à maintenir ce dernier à l'abri de toute influence communiste, les États- Unis c h erch ent alors à renforcer leur système de défense par la création de l'OTASE le 8 septembre 1954.

LE THÉÂTRE EUROPÉEN Après la Grèce et la Tur quie , c'est au tour de l'All ema gne d'adhérer à l'OTAN, en octobre 1954.

Cette décision compromet encore plus la réunification du pays et provoque la naissance en mai 1955 du pacte de Varsovie qui place toutes les armées d'Europe orien­ tale sous un commandement suprême soviétique.

Les deux camps sont désormais clairement délimités.

L'ÉBAUCHE D'UNE DÉTENTE Les po si tio n s respectives étant établie s, les anciens Alliés peuvent tenter de forger de nou ve lles règles de coexis�ence.

C'est ce qui s'affirme à l'occas ion de la signature du traité d'Etat autrichien (mai 1955) et surtout lors de la conférence de Genève de juillet 1955.

Première rencontre au sommet entre Eisenhower, Nikolaï Boulga­ nine, Nikita Khrouchtchev, Anthony Eden et Edgar Faure, elle n'en­ gendre que des déclarations d'in tentio n sur les rapports Est-Ouest et sur la réunification de l'Allemagne par des élections libres, mais la question du désarmement est pour la première fois abordée.

La pos­ session de la bombe H par les deux super-puissances explique ce revirement.

Un équilibre de la terreur commence ainsi à se dessiner.

L'ESPRIT DE GENÈVE À L'ÉPREUVE DES FAITS «L'esprit de Genève» va pourtant montrer toute sa fragilité lors de la crise de Suez et de la répre ss ion de l'insurrec•ion hongroise à la fin de l'année 1956.

Le 20C congrès de PCUS en février 1956 encou­ rage la Pologne et la Hongrie à explorer ces nouvelles «voies vers le soc ia lis me» reconnues par le nouveau maître du Kremlin, mais les es pér anc es sont vite déçues.

Si Khrou cht che v décide de tolérer le retour au pouvoir de Wladislaw Gomulka et ses prude nies réformes, il ne saurait accepter la radicalisation de la révolte hongroise et la déci­ sion d'I mr e Nagy, à la tête d'un authentique gouvernement de coali­ tion, de retirer son pays du pacte de Varsovie.

En quelques jours, l'orthodoxie communiste est rétablie à Budapest sous la direction de Jânos Kâdâr et la brèche ouverte dans le camp soviétique referm ée.

LE PROCHE-ORIENT Jusqu'en 1954, le Proche-Oriçnt reste à l'abri des remous de la guerre froide.

Moscou a reconnu l'Etat d'Israël dès sa création et n 'in terv ient pas dans la région.

C'est une initiative améric�ine qui va modifier la stratégie soviétique.

John Dulles, secrétaire d'Etat depuis 1952, dont le principal objectif est de forger une ceinture de sécurité contre l'expansion communiste, cherche à étendre au Proche-Orient le système d'alliance déjà créé en Asie du Sud -E st.

Le 24 février 1955, l ' Ira k et la Turq uie signent le pacte de Bagdad auquel adhèrent par la suite la Grande-Bretagne, le Pakistan et l'Iran.

Mais Gama! Abdel Nasser, qui vient de se faire le champion du neutralisme au cours de la conférence de Bandoung (avrill955), le rejette.

Les dirigeants sovié­ tiques saisissent alors r:occas ion pour faire leur percée dans le monde arabe, proposant à I'Egypte de lui donner les moyens milit aires et financiers nécessaires à ses ambitions politiques.

En juillet 1955, un accord est signé qui prévoit la livraison d'armes tchécoslovaques.

La crise de Suez éclate un an plus tard.

Son dénouement (retrait des forces françaises, anglaises et israéliennes sous la pression de Moscou et de Washington) montre que la présence des anciennes puissances coloniales dans la région n'est plus tolérée.

I.:échec franco­ britannique renforce la position de Nasser et des Soviétiques, et per­ met aux Etats-Unis de se su bst ituer à ses alliés au Proche-Orient qui peut désormais devenir le terrain des rivalités entre les deux super­ Grands.

Une contre-offensive américaine est alors déclenchée : Eisen­ hower décide d'étendre la doctrine Truman à tout pays de la région menacé par le communisme.

I.:Arabie Saoudite et la Jordanie de­ viennent les principaux alliés des États-Unis tandis que l'Union sovié­ tique s'appuie sur l'Égypte et la Syrie, réunies en février 1958 au sein de la RAU (Ré publ ique arabe unie).

Plusieurs crises se succèdent alors et conduisent au coup d'État en Irak et à la guerre civile au Liban en juillet 1958.

La tensio n s'exacerbe avec le débarquement américain à Beyrouth et la mobilisation des forces du pacte de Bagdad mais elle s'éteint rapidem ent .

La Jordanie et le Liban repoussent officiellement la doctrine Eisenhower et l'Irak sort du pacte en mars 1959.

I.:unité se fait provisoirement entre pays arabes pour éviter les interventions étrangères dans la régi on .

La décennie s'achève par un regain de tension provoqué par l'Union soviétique pour éprouver la capacité de résist an ce de son adversaire.

La deuxième crise de Berlin éclate quand Nikita Khrouchtchev menace de signer un traité de paix séparée avec l'Alle­ magne de l'Est si la ville n'est pas neutralisée.

La tension semble se résorber à l'o ccas io n de sa rencontre avec Dwight D.

Eisenhower à Camp David en septem bre 1959 mais elle va bientôt renaître avec la construction du mur tandis qu'aux portes des États-Unis Fidel Castro est en train d'ins tau rer le premier régime communiste du continent américain.. »

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