L'ouverture problématique de l'Iran sur le monde extérieur

Les dirigeants iraniens sont unanimes quant à la nécessité de consolider les moyens de défense du pays. Les accords militaires entre la Turquie et Israël, et la détention par l’Inde et le Pakistan de l’arme nucléaire sont parmi les éléments avancés pour justifier la participation de l’Iran à la course aux armements dans la région. Ainsi, en juillet, l’Iran a testé un missile à moyenne portée (environ 1 300 km) de fabrication nord-coréenne, de type No-dong-1, baptisé par les Iraniens Shahab 3. Cet essai n’a pas inquiété les pays de la région, et pour cause : l’Arabie Saoudite s’est récemment dotée du missile chinois CSS-2, dont la portée est trois fois plus importante que celle du Shahab 3 ; l’Inde et le Pakistan ont procédé à des essais nucléaires ; et les missiles israéliens Jéricho peuvent aisément atteindre l’Iran. Il a néanmoins provoqué la colère des Israéliens qui estiment que sa possession par l’Iran modifie l’équilibre des forces au Moyen-Orient. 

Dix-neuf ans après la rupture des relations diplomatiques entre l’Iran et les États-Unis, le président Khatami a plaidé pour l'amitié entre les deux peuples au moyen d’un dialogue culturel. Son geste confirme la volonté du nouveau gouvernement iranien de mener une politique d’apaisement, même si les rapports étroits de l’Iran avec l’Europe le dispensent, dans l’immédiat, de liens politiques avec les États-Unis.