les Pays de la Loire

« • Ces paysages différents recoupent à peu près la limite géologique entre roches anciennes et terrains sédimentaires : les sols généralement acides du socle armoricain sont réservés aux herbages ; les bordures sédimentaires du Bassin parisien et les alluvions des fonds de vallées sont plus fertiles.

LES COURS D'EAU • On recense 18 ooo km de cours d'eau dans la région Pays de la Loire.

• Le bassin inférieur de la Loire draine l'ensemble de la région avec deux confluences majeures : avec la Maine au niveau d'Angers et avec l'Erdre et la Sèvre nantaise à Nantes.

La Maine est formée de la réunion de la Mayenne et de la Sarthe- dans laquelle se jette le Loir.

La Loire reçoit aussi les eaux du Thouet, du Layon et de I'Èvre.

• Ces affluents sont des cours d'eau de plaine au débit régulier et modeste, qui ne sont pas plus navigables que la Loire elle-même.

Malgré des aménagements en amont, dans le Massif central, celle­ ci conserve un débit irrégulier, avec un étiage estival prononcé et de fortes crues d'hiver et de printemps au cours desquelles le fleuve sort largement de son lit.

• La Vendée est irriguée par plusieurs cours d'eau côtiers : la Vie, Je Lay, la Vendée et la Sèvre niortaise.

Ulj!Mf·\1 UN CLIMAT DOUX • En l'absence de tout relief notable, l'influence océanique s'exerce sur l'ensemble du territoire des Pays de la Loire.

Les précipitations y sont régulières, les températures plutôt douces et l'amplitude thermique modérée.

• Par sa position, la région bénéficie aussi d'influences méridionales dont témoigne la présence de la vigne et du chêne vert, ainsi que des marais salants - leur exploitation nécessite une évaporation importante, et donc un ensoleillement régulier.

Le climat tempéré qui en découle est à l'origine de la réputée douceur ligérienne -la " douceur angevine », notamment, fut célébrée par Joachim Du Bellay.

Cette douceur climatique favorise les cultures délicates et le tourisme balnéaire.

DES TEMPÉRATURES CLÉMENTES • Les températures hivernales sont en moyenne assez clémentes et les étés ne sont pas marqués par de grosses chaleurs.

Les températures moyennes varient de 18 à 20 •c en juillet et août, les mois les plus chauds (Nantes : 19 °C) ; et entre 6 à 8 •c sur le littoral et 4 à 6 •c à l'intérieur en janvier, le mois le plus froid (Nantes : 5,4 •C).

• L'insolation annuelle moyenne est comprise entre 1 700 h au nord et 1 800 h au sud.

La moitié de cet ensoleillement s'étale sur quatre mois, de mai à août.

L'insolation est plus forte sur le littoral et la Vendée que sur le reste de la région.

DES PLUIES FRÉQUENTES • Les pluies sont fréquentes (160 à 180 jours par an) et réparties sur toutes les saisons.

Elles atteignent toutefois un maximum entre octobre et février.

• Elles sont assez importantes, avec une moyenne annuelle de 600 à 800 mm.

La bordure côtière, les marais littoraux et les iles sont moins arrosés que l'intérieur, et c'est l'Anjou qui se distingue avec la pluviométrie la plus basse (500 mm par an).

• Les précipitations présentent une forte variabilité annuelle.

Elles peuvent passer du simple au double d'une année sur l'autre (1 087 mm à Nantes en 1999, par exemple).

• L'activité économique de la région est variée.

Dans le centre, le Maine-et-Loire est majoritairement agricole ; plus à l'est, la Sarthe est plutôt industrielle ; dans l'ouest, les activités agricoles et industrielles s'équilibrent.

• La région dispose d'un budget de 904 millions d'euros en 2005.

Elle compte 1 276 ooo actifs (1999).

Le nombre d'entreprises s'élève à 130 000 (2003) -22 %dans l'agriculture, 15 % dans l'industrie et la construction, et 63 Ofo dans les services -dont 92 ont plus de 500 salariés.

• Le produit intérieur brut (PIB) régional s'élève à 73,71 milliards d'euros (2002} -soit 4,8% du PIB de la France-.

au 5' rang national.

Le PIB par habitant est de 22 300 euros (10' rang).

• L'agriculture produit 5 % du total du PIB régional, l'industrie 31 % et les services 64 %.

• Le taux de chômage s'établit à 8,5 % de la population active (1" trimestre 2005 ; moyenne nation.

: 10,2 %).

• La région est marquée par la faiblesse de son ouverture sur le reste du monde -l 'Union européenne est le principal partenaire commercial, notamment l'Allemagne et l'Espagne -et par sa position excentrée en Europe.

Les Pays de la Loire n'apparaissent qu'au 10' rang des régions exportatrices (4% du total national) et restent à l'écart des grands axes économiques européens.

L'AGRICULTURE • Les Pays de la Loire sont l'une des grandes régions agricoles et agro­ alimentaires françaises.

Ils se situent au 2 • rang national en valeur -soit 10 % du total -, derrière la Bretagne.

• Avec 2,3 millions d'hectares de surface agricole utile (SAU), soit 7,8% du total de la SAU national, la région abrite 8,5 % des exploitations agricoles du pays.

• L'agriculture et le secteur agro­ alimentaire mobilisent 13 %de l'emploi régional et représentent 22 % des exportations de la région.

• La taille moyenne des exploitations est de 41 ha ; 34,5 Ofo d'entre elles comptent plus de 50 ha.

• Avec 1 100 producteurs et 2,5 % de la SAU, les Pays de la Loire se placent au 1 • rang des régions françaises pour les surfaces dédiées à l'agriculture biologique.

• Favorisée par la douceur climatique, la production agricole est diversifiée, offrant aussi bien des produits d'élevage que des vins de qualité et des spécialités maraîchères ou horticoles.

• L'agriculture privilégie l'élevage qui représente 60 % de la valeur de la production agricole régionale, dont 18 % pour la production laitière, 16% pour les bovins et 14% pour les volailles.

• La région compte plus de 3,3 millions de bovins, soit le plus important cheptel français.

Celui-ci produit annuellement 36 millions d'hl de lait, soit la seconde production laitière régionale française et 15 %de la production nationale.

Principalement localisé à l'ouest d'Angers et dans le bocage vendéen, l'élevage bovin est aussi destiné à la production de viande de boucherie - 15% de la viande produite en France.

• L'élevage porcin est également bien représenté, avec 1 million de têtes, ce qui fait de la région le deuxième producteur français.

L'aviculture régionale, réputée pour ses poulets de Loué et ses canards de Challans, occupe le concentre surtout dans la vallée de la Loire et dans la région nantaise.

Les principales cultures sont les concombres, les poireaux, la mâche et les tomates en Loire­ Atlantique, les champignons et les échalotes dans le Maine-et-Loire ainsi que les melons en Vendée.

• La région occupe le premier rang national dans le domaine horticole.

Le muguet, produit en grande quantité pour la fête du 1 • mai, est pour sa quasi-totalité cultivé en Loire-Atlantique.

Ce département concentre près de 70 % des surfaces régionales consacrées aux fleurs coupées.

L'horticulture est également très présente dans le Maine-et-Loire.

·La viticulture occupe une place non négligeable dans l'économie locale.

Les Pays de la Loire possèdent un vignoble de 38 000 ha, dont 34 000 sous AOC.

La quasi-totalité du vignoble est localisée dans le Maine-et-Loire et la Loire-Atlantique.

Il est d'une grande diversité en Maine-et-Loire où la principale appellation, l'anjou, occupe à peine le tiers du vignoble.

Les diverses appellations muscadet occupent 72 % du vignoble de Loire-Atlantique.

La principale appellation vendéenne est celle des fiefs-vendéens.

Dans la Sarthe, les appellations coteaux-du-loir et jasnières s'approprient l'essentiel du modeste vignoble.

• Lié à une forte tradition, le secteur de la pêche occupe plus de 2 200 marins­ pêcheurs et réalise plus de 15% de la production nationale en valeur.

La pêche artisanale se concentre dans quelques ports tels Le Croisic, La Turballe, Les Sables-d'Olonne, Saint-Gilles-Croix­ de-Vie et les ports de 111e d'Yeu.

La baie de Bourgneuf est une grande région d'élevage ostréicole, tandis que celle de l'Aiguillon est devenue un centre de mytiliculture.

L'lfremer, dont le siège est à Nantes, travaille à la valorisation des produits de pêche et au développement de l'aquaculture marine.

L'INDUSTRIE • L'activité industrielle de la région est variée, mais majoritairement peu qualifiée.

Elle représente une part du PIB plus faible que le poids démographique régional ne le laisserait présager.

• Implantées en milieu rural, les industries traditionnelles (chaussure, habillement et ameublement) sont dispersées en petits ateliers employant une main­ d'œuvre peu qualifiée.

Les industries situées dans la basse vallée de la Loire sont plus grosses et plus diversifiées : agroalimentaire (sucreries, conserveries, biscuiteries), fonderies, ateliers et chantiers navals à Indret et à Saint­ Nazaire, mécanique, engrais, chimie, énergie (centrale de Cordemais, raffinerie de Donges).

Enfin, les décentralisations industrielles, dont la plus importante a été celle de Renault au Mans, ont donné un dynamisme nouveau à un grand nombre de villes moyennes, en particulier dans la Mayenne et le Maine-et-Loire : électronique avec Thomson à Laval, Angers et Cholet ; informatique avec Bull à Angers ; pneumatique avec Michelin à Cholet et La Roche-sur-Yon.

• Saint-Nazaire est le 4' port français avec un trafic de 31,7 millions de t (2002).

Il abrite les Chantiers de I'AUantique, LES SERVICES principaux chantiers navals français, qui ont donné naissance aux paquebots Normandie, France et Queen Mary//.

• La région se range à l'avant-dernière place en France pour la part des services dans l'emploi total.

Ce déficit s'explique en partie par la place importante qu'y tiennent les industries de main-d'œuvre générant peu d'activités de services.

• Le tourisme constitue la seule grande activité de services.

Occupant quelque 50 000 emplois permanents et saisonniers, il produit un chiffre d'affaires estimé à plus de 3 milliards d'euros en 2000.

Les Pays de la Loire sont la 6' région d'accueil des touristes français, en nombre de nuitées, et la 11 • région pour l'accueil des touristes étrangers.

• Le tourisme est particulièrement développé sur le littoral, avec les stations balnéaires familiales de La Baule - avec sa plage de 8 km de long -, du Croisic, de Pornichet, de Saint-Jean­ de-Monts, de Saint-Gilles-Croix-de-Vie ou des Sables-d'Olonne.

Les iles sont aussi très courues, en particulier Noirmoutier, dont l'accès est facilité par le pont qui la relie à la terre ferme.

• Dans l'arrière-pays, le tourisme est présent notamment dans les villes chargées d'histoire et d'art qui bordent la Loire -Nantes, Angers, Saumur.

• Plus de 8 millions de visiteurs ont fréquenté les principaux lieux de visite de la région en 2000 : monuments (châteaux d'Angers, de Saumur, de Nantes, abbaye de Fontevraud), lieux de culte (basilique de Pontmain, collégiale Saint-Aubin à Nantes), spectacles (Puy-du-Fou) et sites naturels (parc naturel régional du Marais poitevin-Val de Sèvres-Vendée au sud de la région, parc naturel régional de Brière, parc naturel régional Normandie­ Maine au nord).

LES COMMUNICATIONS • Les Pays de la Loire disposent de 476 km d'autoroutes et de 1 490 km de routes nationales.

• Ils comptent 1 054 km de voies ferrées.

• L'aéroport de Nantes Atlantique a accueilli 1,8 million de passagers en 2003.

• Enfin, 538 km de canaux et de cours d'eau navigables sont ouverts au trafic de marchandises.. »