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La vie des chevaliers au Moyen-Age

Publié le 03/05/2017

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L'époque chevaleresque a débuté vers l'an 900 et s'est terminée à la fin du Moyen-Age, c'est-à-dire vers l'an 1500. Les guerriers montés, pendant le règne de Charlemagne, étaient devenus l'unité militaire des Francs, on ne parlait encore pas de chevaliers à cette époque. Petit à petit, ces guerriers ont été vassalisés et étaient responsables de la garde des terres de leur suzerain. Les revenus qu'ils percevaient étaient utilisés pour payer l'entretien et le matériel nécessaire au cheval. A mesure de l'avancée du Moyen-Age, le terme de « chevalier » est apparu et un code de conduite, connu sous le nom de « chevalerie » s'est développé, attribuant des droits et des devoirs aux chevaliers. Ses chevaliers se sont alors vu confier des missions d'ordre gouvernemental et légal. L'essor des chevaliers s'est principalement déroulé à partir du XIIe siècle, c'est pourquoi nous nous intéresserons plus particulièrement aux chevaliers des XIIe et XIIIe siècles, autrement dit, lors de « l'âge d'or de la chevalerie ». * * * Nous nous demanderons en quoi consiste la vie d'un chevalier français et nous expliquerons pourquoi leur façon de vivre est devenue un modèle, puisque tout membre de l'élite naissant noble se devait de devenir chevalier. Pour répondre à cette question, nous allons nous servir de la problématique suivante : en quoi consiste la vie des chevaliers en France aux XIIe et XIIIe siècles ? Nous allons découper le raisonnement suivant en trois parties : dans un premier temps, nous verrons comment devenir un chevalier, de l'enfance à l'adoubement. Puis, dans un second temps, nous nous intéresserons plus en détail à la vie errante du jeune chevalier, appelé bachelier, en quête d'exploits. Enfin, nous parlerons de la vie sédentaire au château et de ce que l'on appelle la « culture du plaisir ». * * * Pour accéder au titre de chevalier, il faut suivre tout un cursus qui s'achève par une cérémonie, appelée adoubement, au cours de laquelle, le jeune noble, âgé de 20 ans, reçoit ses armes. Tout d'abord, l'initiation commence dès le plus jeune âge. En effet, à partir de 7 ans, le jeune noble accompagne son père lors d'activités quotidiennes pour commencer son apprentissage. A 10 ans, le futur chevalier est jugé suffisamment grand pour q...

« Enfin, au bout de plusieurs années, à l'âge de 14 ans environ, le jeune noble est jugé apte à devenir écuyer, il va donc accompagner son seigneur à la guerre et lors de tournois.

En revanche, le jeune noble ne se bat pas mais il sert le suzerain : il est chargé de s'occuper de la monture de son seigneur, de porter ses armes et son écu.

L'apprentissage prend fin entre la quinzième et la vingtième année de l'apprenti puisqu'il a acquit le savoir-faire, les connaissances nécessaires et les vertus d'un bon chevalier (c'est-à-dire l'honneur, la loyauté, l'honnêteté et la défense des faibles) pour être adoubé et être ainsi considéré comme chevalier.

L'adoubement est un moment inoubliable pour le chevalier.

En effet, cela marque la fin de son apprentissage qui a été long et très exigent.

Cependant, il est important de respecter le rituel de l'adoubement.

Tout d'abord, la veille de la cérémonie, le jeune homme doit prendre un bain pour purifier son corps, jeûner et il se doit de prier toute la nuit dans la chapelle du château aux côtés de ses parrains, c'est ce qu'on appelle la veillée d'armes.

Le jour J, le jeune noble assiste à la messe, puis, entouré d'un bon nombre de personnes, il s'agenouille devant son seigneur auquel il jure fidélité et loyauté ad vitam æternam , en récitant notamment, à haute voix, le « serment du chevalier ».

Ainsi, on lui remet l'épée avec le baudrier, les éperons d'or, le heaume et l'écu (ou bouclier).

Pour clore la cérémonie, il reçoit la « collée » (ou la « paumée »), c'est-à-dire lorsque son seigneur lui donne trois coups du plat de son épée sur la joue ou du plat de sa main sur la nuque, faisant d'ailleurs très souvent chanceler le nouveau chevalier.

Aussitôt adoubé, on lui amène son cheval et il doit sauter sur celui-ci sans toucher les étriers, puis, il part au galop et renverse une série de mannequins à l'aide de sa lance.

* * * Après avoir été fait chevalier, il est temps pour le jeune homme de parcourir le royaume en quête d'exploits.

En effet, il est rare qu'un bachelier possède ses propres terres, c'est alors qu'il est plutôt « dépendant » de son père et de son seigneur.

Cependant, des groupes de jeunes chevaliers sont formés et sont accompagnés par un chevalier plus expérimenté, pour quitter le domaine seigneurial et pour pouvoir ainsi errer de longues années à la recherche d'aventures, d'exploits, de tournois, de richesse et même de femmes.

Le jeune chevalier peut ainsi prétendre à son héritage ou à un mariage qui lui rapportera éventuellement un château durant ces années.

En effet, prouesse et largesse sont signes de gains et permettent au jeune de se faire un nom, donc d'obtenir de riches héritières, capables d'assurer une vie bien meilleure au jeune chevalier que s'il était resté chez son père.

De plus il peut prétendre devenir propriétaire de terres en mettant en échec un seigneur ennemi qui serait alors contraint d'abandonner ses biens et par conséquent de les céder au jeune chevalier qui pourrait ainsi commencer à bâtir son domaine.

Enfin, il peut également espérer recevoir des cadeaux de son seigneur et du roi en guise de récompense pour ses actes héroïques. Enfin, pour éviter la dispersion de l'héritage, les lignées nobles veillent à marier leur fils le plus tard et avec la meilleure femme possible.

En effet, le fils aîné seul peut prétendre hériter du domaine seigneurial lorsque que son père ne pourra plus le gérer.

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