BAKKER 2GT13 Jimmy Corpus et Commentaire
Publié le 05/01/2020
Extrait du document
«
Ainsi l’accent est-il mis sur l’aspect divertissant de la cérémonie.
Voltaire se moque des
ambitions de l’Inquisition qui était d’édifier les populations, autrement dit, influencer moralement
par l’exemple.
Ainsi, on remarque le champ lexical de la musique qui met l’accent sur l’aspect festif
de l’autodafé : « fessé en cadence, pendant qu’on chantait », « une belle musique en faux-bourdon
».
En outre, le fait qu’à l’exécution soit associée l’image de Candide « fessé en cadence » accentue
l’aspect burlesque: le sujet sérieux est traité de façon prosaïque.
De plus, la cérémonie est très vite expédiée: le rythme est rapide.
En témoigne la
construction des phrases: Voltaire n’utilise qu’une longue phrase, en ayant recours au point-virgule,
pour évoquer la condamnation des cinq victimes de cet autodafé, l'emprisonnement et la préparation
pour le jour de la sentence.
La cérémonie en elle-même n'occupe, par contre, qu'une très courte
partie de l'extrait étudié.
En effet, seules quelques actions très caricaturales sont évoquées au moyen
de cinq verbes.
La cérémonie est réduite à son aspect le plus superficiel : « ils marchèrent », « ils
entendirent un sermon », « Candide fut fessé », le Biscayen et les deux hommes (…) furent brûlés,
et Pangloss fut pendu ».
B.
Des condamnés apprêtés
La Volonté de Voltaire est bien de mettre en évidence l’aspect grotesque de cette cérémonie.
L’utilisation de la périphrase pour désigner le cachot dans lequel sont enfermés les condamnés
participe de cette représentation parodique de l’autodafé puisque la description qui en est faite
évoque plus les coulisses de la scène que la prison : « des appartements d’une extrême fraîcheur
dans lesquels on n’était jamais incommodé du soleil ».
Dans cette description, on peut certainement également entendre le point de vue du
philosophe Pangloss qui n’a de cesse de trouver que « tout va pour le mieux dans le meilleur des
mondes », même confronté aux pires catastrophes.
Enfin, la mise en scène carnavalesque est visible dans la façon dont les condamnés sont
apprêtés pour leur condamnation.
Ils sont revêtus de costumes.
Le « san-benito » est le vêtement
traditionnel que l’on faisait porter aux condamnés de l’Inquisition.
En cela, on peut dire que la
représentation faite par Voltaire, si elle est burlesque, n’en est pas moins inspirée d’éléments très
précis et réalistes.
Cependant, l’auteur ajoute une touche comique à la scène en décrivant assez précisément les
«flammes» et les «diables» dessinés sur les vêtements.
Les dessins semblent traduire une hiérarchie
dans la gravité des faits reprochés aux condamnés.
Les « diables » de Candide semblent moins
menaçants que ceux de Pangloss.
On peut entendre dans cette description l’expression « ni queue ni
griffe » faire écho à l’expression «ni queue ni tête» qui permet d’insister sur la bêtise des codes
observés.
Si Voltaire s’attache à parodier la cérémonie de l’autodafé, c’est pour mieux dénoncer les
responsables.
En effet, le philosophe des Lumières s’attaque, avec ironie, à l’obscurantisme et au
dogmatisme.
II.
L’ironie au service de la dénonciation
A.
Critique de l’obscurantisme : Les «sages du pays».
»
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