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CHAMPLAIN Samuel de : sa vie et son oeuvre

Publié le 19/11/2018

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CHAMPLAIN Samuel de (vers 1570-1635). Le « père du Canada » naquit à Brouage en Saintonge d’un milieu roturier, et fut peut-être redevable de son prénom à une origine protestante, au demeurant mal établie. L’on sait peu de chose sur ses années d’apprentissage. Il servit en Bretagne comme maréchal des logis, sous d’Aumont, entre 1593 et 1598, lors des derniers combats de l’armée de Henri IV contre le duc de Mercœur allié aux Espagnols. Si l’on en croit le Brief Discours des choses plus remarquables que Samuel Champlain a reconnues aux Indes occidentales, relation qui demeura inédite de son vivant, il aurait accompagné en qualité de capitaine une armada espagnole aux Antilles, traversé l'isthme de Panama; gagné Carthagène dans l’actuelle Colombie et, après escale à La Havane, serait revenu à Cadix où un document atteste sa présence en 1601. Fruit hâtif d'une compilation d’autres voyageurs, ce qui ne prouve nullement du reste le caractère apocryphe de cette pérégrination, le Brief Discours est représentatif d’un « premier Champlain », digne héritier des cosmographes et amateurs de singularités de la Renaissance.

 

C’est encore ce premier Champlain, avide des trésors de l’Orient et curieux de trouver par le Saint-Laurent et les Grands Lacs le passage vers l’Asie, qui s’exprime dans la relation, cette fois originale, intitulée Des Sauvages (1603). Ce rapport dédié à Charles de Montmorency retrace le voyage de reconnaissance effectué la même année sur l’invitation d’Aymar de Chastes, alors titulaire du monopole commercial en Nouvelle-France dans la vallée du Saint-Laurent et jusqu'aux rapides de Lachine. Le merveilleux n’en est pas absent, comme l’atteste le monstre « Gougou », colosse femelle résidant sur une île du golfe du Saint-Laurent et si haut que la hune des vaisseaux lui arrive à peine à la taille.

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« l'effacement de la carte auparavant dressée par Jacques Cartier et la critique impitoyable des entreprises anté­ rieures.

C'est au prix d'un tel sacrifice et de l'« instru­ mentalisation »corrélative des Indiens, dociles alliés des colons, que le Canada rencontre alors en Champlain son «père» mythique.

L'on comprend donc pourquoi, à la différence des Relations presque contemporaines des missionnaires récollets (G.

Sagard) puis jésuites (J.

de Brébeuf, Paul Le Jeune), les Voyages se montrent plutôt avares de notations sur les mœurs indigènes, à l'excep­ tion de quelques épisodes bien connus, non dépourvus au demeurant de truculence, comme la fameuse > d'accueil en 1603 à Tadoussac.

BIBLIOGRAPHIE Édition s.- L'en se m ble des œuvres de Champlain a été publié et annoté par Charles-Honoré Laverdière en 1870 à Qu éb ec, en 6 volumes.

Édition reproduite en fac-similé et présentée par Georges-Émile Giguère, aux éditions du Jo u r, Montréal, 1973, 3 vol.

De 1922 à 1936, la > de Toronto a fait paraitre sous la direction de H.-P.

Biggar une édition critique en 6 volumes.

plus un volume de cartes et planches, comportant le texte français avec variantes, une traduction anglaise et de substantielles annotations.

Il existe encore une bonne anthologie, les Voyages de Samuel Champlain, Saintongeais, Père du Canada, présentée par Hubert Deschamps, Paris, P.U.F., 1951.

A consulter.

-Louis Audiat, Samuel de Champlain de Brouage, fondateur de Québec, Saintes, 1893; R.

Bilodeau, Champ/a ill, Montréal, 1961; Marcel Trudel, Histoire de la Nou­ velle-France.

t.

Il et lll.

Montréal.

Fides.

1966-1983.

Pour les aspects proprement littéraires de l' œ uv re , on consultera les arti­ cles regroupés dans des numéros spéciaux de revues : « Sur la Nouvelle-France : documents et que sti on nemen ts », trudes litté­ raires n° 1 O.

av ri l- a o ût 1977; « Scritti su ll a Nouvelle-France nel Seicento >>, Quaderni del Seicento Francese D0 6, 1984; enfin, sur les rapports entre Cartier et Champlain, twdes canadiennes n° 17, 1984.

F.

LESTRJNGANT. »

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