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DAUDET Léon : sa vie et son oeuvre

Publié le 22/11/2018

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DAUDET Léon (1867-1942). Polémiste, critique, romancier et mémorialiste, Léon Daudet est d'abord le fils de son pèie [voir Daudet Alphonse}. Enfant, il rencontre tout ce que l’époque compte de grands noms : peintres, politiciens, hommes de science, écrivains (Barbey d’Aurevilly, Zola, Flaubert, Gambetta, Maupassant ou Edmond de Goncourt). Après son baccalauréat, il opte pour la médecine : il croit encore à la Science, à toutes les valeurs de ce « stupide xixe siècle » qu’il dénoncera plus tard. Il épouse civilement la petite-fille de Hugo, Jeanne. Bientôt, pourtant, ses intérêts vont ailleurs : il lit Drumont, et cet antiboulangiste devient antisémite et antidreyfusard. Entre-temps, il a écrit dans le Figaro et le Journal, publié les Morticoles (1894), où il attaque la médecine des mandarins — résumé, pour lui, de toutes les tares de la société contemporaine. Dernière rupture avec son passé : il divorce de Jeanne et épouse sa cousine Marthe Allard — à l’église, cette fois.

 

Après la Libre Parole et le Soleil, Daudet achève son « chemin de Damas » à 1’Action française, aux côtés de Charles Maurras, défendant les traditions et réclamant « la France aux Français ». Dans son journal ou à la Chambre (1919-1924), constamment, Léon Daudet se bat. Lorsque le corps de son fils Philippe est découvert dans un taxi, il ne croit pas au suicide, et il l’écrit; condamné à six mois de prison, il s’évade et s'exile. Durant toute la IIIe République, il tape infatigablement sur ses têtes de Turcs, Malvy, Caillaux, Doumergue, Barthou, Poincaré — et surtout Briand. Mais aussi, il défend ceux qu'il apprécie : Clemenceau, par exemple, dès lors qu’il incarne la France et la mène à la victoire; Pétain, en 1940, tiendra à ses yeux ce rôle de l’homme providentiel. Sur le plan littéraire, Daudet écrit de nombreux romans : il y traite des problèmes de tous ordres, médicaux, psychologiques ou psychologico-sociaux : l’inceste, l’adultère, la tare héréditaire, le divorce et l’enfant du divorce fournissent la matière de Suzanne ( 1896), des Deux Étreintes (1900), de l'Hérédo (1916), etc. On notera aussi les Kamtchatka (1895) et le Voyage de Shakespeare l’année suivante. Mais ni ses romans, ni ses essais, ni ses livres politiques ne comptent aujourd’hui parmi ses ouvrages les plus lus : on leur préfère plutôt ceux où il s’intéresse au monde littéraire de son époque, qu’il observe avec intelligence et humour (Alphonse Daudet, 1898: Fantômes et vivants, 1914, qui ouvre la

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