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SALON

Publié le 11/05/2019

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SALON. C'est en France que se tint la première exposition périodique d'am-vres dlartistes vivants, à l'instigation de Colbert, en 1667. Irrégulière au xviii s., l'exposition gagne en importance au xvul\" s. et, installée dans le salon Carré du Louvre, prend le nom de « Salon », qui s'élargira plus tard à toutes les manifestations de ce type. De périodicité variable (annuel de 1737 à 1748, bisannuel de 1748 à 1791 ),le Salon est réservé aux artistes membres ou agréés de l'Académie. La Révolution le rend accessible à tous les artistes en 1791, avant de le placer, en 1798, sous le contrôle d'un jury d'admission choisi par le gouvernement. Au s., la périodicité du Salon académique, qui décerne les récompenses (médailles), varie selon les régimes (annuelle sous la Ier République, bisannuelle sous l'Empire, annuelle sous Louis-Philippe, bisannuelle puis annuelle sous le second Empire). À l'instigation de Jules Ferry, l'autorité de l'Institut est transférée, en 1881, à un comité de 90 membres élus par les artistes constitués en Société des artistes français.

 

Défenseur du goût officiel, bastion de l'académisme au xixe s.. le Salon nladmet que difficilement la concurrence. L'intransigeant conformisme du jury, qui a déjà suscité la tenue d'un semi-officiel Salon des Refusés en 1863, provoque la fondation, en 1884, de la Société des artistes indépendants, dont le Salon, sans jury ni récompense, accueillera les novateurs (Seurat, Signac, Van Gogh, Toulouse-Lautrec. les nabis, les cubistes), puis, en 1890, de la Société nationale des beaux-arts, qui organise son propre Salon. Dès lors, les manifestations concurrentes se multiplient à Paris, souvent pour défendre des positions esthétiques particulières : le Salon d'Automne (1903), qui exposera Cézanne, les fauves et les cubistes, le Salon des Tuileries (1923), le Salon des Surindépendants (1934), le Salon des Réalités nouvelles (1939), le Salon de Mai (1945), le Salon de Comparaison (1955), le Salon de la Jeune Peinture (1956), etc.

« France, à l'occasion du Salo n de 1810.

Thiers a pub li é deux Salons en 1822 et 1824, dans le Constitutionnel; Gustave Planche en a rédigé sept, de 1831 à 1849, et Jules Janin deux, en 1834 et 1845.

Alexandre Barbier étudia.

dans le Jour­ nal de Paris, le Salon de 1836, qu'ana­ lysait Alfred de Musset dans la Revue des Deux Mondes.

En 1837, Théop hile Gautier commençait dans la Presse sa série des Salons, qu'il continuera pres­ que chaque année ju sq u'e n 1850.

Pros­ per Mérimée publiait en 1839 dans la Revue des Deux Mondes un Salon qu'il si gn ai t «Un Anglais».

Celui de 1840 suscita plusieu rs études par Charles Blanc, Laurent-Jan, Alphonse Karr, qui récidivera en 1842 et 1843.

Cette der­ nière année, puis en 1844, Arsène Hous­ saye, dans la Revue de Paris, prendra pour thème le Salon pour juger les mœurs.

En 1849, c'est Paul Meurice qui p ubliai t un Salon dans l'Événement; en 1850, ce so nt Théodore de Banville dans le Pouvoir, Champfleury dans le Messa­ ger de l'Assemblée, Philippe de Chenne­ vières dans les Lettres sur l'art français, q ui considéreront à la fois les œuvres et leurs thèmes.

Mais c'es t Baudelaire (à travers ses co m ptes rendus des Salons de 1845, 1846 et 1859} qui fait du genre un man i f es te tout ensemble philosoph i­ que et poétique.

S'i nsp ir an t à la fois de Did ero t et du Stendhal de l'Histoire de la peinture en italie, il s'efforce de dégager les lois de toute création -litté­ raire et plastique : Constantin Guys est le « peintre de la vie moderne >>, comme le poète des Petits Poèmes en prose.

C ro isem ent esthétique perpétuel: Baude ­ laire définit Balzac comme le poète ép iq ue de la modernité en conclusion du Salon de 1846, comme le final de l'Œuvre et la Vie d'Eugène Delacroix lui fait évoquer les « phares >> de la littéra­ ture que sont Chateaubriand et Vigny.

Après Baudelaire.

si la pein ture , la sculpture et la littérature se rejoindront encore dans une même vision critique et t héo riq ue, le panorama de l'art vivant sera le plus souvent l'affaire de spécia­ l is te s et de la cri tique d ·art.

1947).

Jeune fille affranchie et athée, eUe trou va, à la suite d'une cruelle épreuve, la fo i chrétienne qu'elle poussa j u sq u'à un mysticisme qui tran spara lt dans ses poèmes (le Fruit de nos entrailles, 1929}.. »

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