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Les colosses de Memnon

Publié le 24/12/2014

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En 27 avant Jésus-Christ, un tremblement de terre fait su¬bir un terrible choc au colosse nord. Selon le géographe grec Strabon, qui se rend en Égypte peu après le séisme, il s'est écroulé jusqu'à la ceinture. C'est alors que se mani¬feste un curieux phénomène dû aux contrastes ther¬miques. Après l'humidité de la nuit, la pierre qui s'échauf¬fe aux premiers rayons du soleil émet un son musical, que le voyageur et géographe grec Pausanias com¬pare au pincement d'une corde de cithare. De tout le monde antique on se précipite et l'on crie au miracle. Les Grecs assimilent le colos¬se à Memnon, roi des Éthiopiens. Fils de Ti-thônos et d'Éos, l'Aurore de la mythologie grecque, ce héros de la guerre de Troie a été, selon L'Iliade, tué par Achille alors qu'il était venu secourir son oncle Priam. Le son émis par la pierre au lever du jour est in¬terprété comme un signe du défunt sa-luant musicalement sa mère. C'est ainsi que les deux statues sont improprement baptisées « colosses de Memnon ». La visi¬te au colosse musical devient une véritable mode. On grave dans la pierre des inscrip¬tions, ancêtres des graffitis ! La plus an¬cienne date de l'année 20 de notre ère. Julia Balbilla, poétesse de la cour qui, en novembre 130, accompagne l'empereur Hadrien et sa femme Sabine, couvre les jambes du colosse de vers et de rimes. Quelques an¬nées plus tard, en 170, Septime Sévère, qu'on dit jaloux de la gloire d'Ha¬drien, le plus cultivé des empereurs romains, déci-de de faire restaurer la statue. A dater de ce jour, le colosse s'est en¬fermé dans un éter¬nel mutisme.

« Hauts comme un immeuble de six étages L es proportions des co­ losses sont impression­ nantes .

D' une hauteur de 16,60 m, ils sont posés sur un socle carré de 2,30 m de côté, et leurs pieds mesurent plus de 3 m de long .

Atteignant à l'origine 21 m, avec la cou­ ronne royale qui a disparu, ils ne mesurent plus aujourd'hui que 19 m à peine.

Chacun est taillé dans un unique bloc de quartzite rose pesant 720 tonnes .

L'a rchitecte Amen ­ hotep fils de Hapou, déifié à LE COLOSSE QUI CHANTAIT En 27 avant Jésus-Christ, un tremblement de terre fait su­ bir un terrible choc au colosse nord .

Selon le géographe grec Strabon, qui se rend en Égypte peu après le séisme, il s'est écroulé jusqu'à la ceinture.

C'est alors que se mani­ feste un curieux phénomène dû aux contrastes ther­ miques .

Après l'humidité de la nuit, la pierre qui s'échauf­ fe aux premiers rayons du soleil émet un son musical, que le voyageur et géographe grec Pausanias com- pare au pincement d'une corde de cithare.

De tout le monde antique on se précipite et l'on crie au miracle .

Les Grecs assimilent le colos­ se à Memnon, roi des Éthiopiens.

Fils de Ti­ thônos et d'Éos, /'Aurore de la mythologie grecque, ce héros de la guerre de Troie a été, selon L'Iliade, tué par Achille alors qu'il était venu secourir son oncle Priam.

Le son émis par la pierre au lever du jour est in­ terprété comme un signe du défunt sa­ luant musicalement sa mère.

C'est ainsi que les deux statues sont improprement baptisées « colosses de Memnon ».

La visi­ te au colosse musical devient une véritable mode.

On grave dans la pierre des inscrip­ tions, ancêtres des graffitis ! La plus an­ cienne date de l'année 20 de notre ère.

Julia Balbilla, poétesse de la cour qui, en novembre 130, accompagne /'empereur Hadrien et sa femme Sabine, couvre les jambes du colosse de vers et de rimes .

Quelques an­ nées plus tard, en 170, Septime Sévère, qu'on dit jaloux de la gloire d'Ha­ drien , le plus cultivé des empereurs romains, déci­ de de faire restaurer la statue.

A dater de ce jour, le colosse s'est en­ fermé dans un éter­ nel mutisme .. »

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