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Simone Martini vers 1282-1344 Simone Martini, ou plus exactement di Martino, naquit

Publié le 05/04/2015

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Simone Martini vers 1282-1344 Simone Martini, ou plus exactement di Martino, naquit -- vraisemblablement à Sienne -- sans qu'on puisse préciser l'année, mais toutefois dans la seconde moitié de 1200 : peut-être en 1282 si l'on s'en tient à la chronologie vasarienne, connue pour être peu exacte. Il aurait donc eu trente et un ans lorsque, en 1315, un travail d'une grande importance lui fut confié, celui de peindre la Grande Vierge de Majesté à fresque, dans la salle " delle Balestre ", appelée plus tard salle de la Mappemonde, du Palais Communal de Sienne. Une commande d'une telle importance pour la salle principale du palais, Duccio vivant, permet de supposer que Martini jouissait d'une grande renommée, et par conséquent ne devait plus être très jeune. Cette gloire naissante est confirmée par l'appel que l'artiste reçut de Naples, l'année suivante, de Robert d'Anjou, qui en 1317 signa le décret lui accordant une bourse annuelle de cinquante onces d'or. Un ou deux ans plus tard, probablement à Pise, Simone peint et signe le Polyptyque pour l'église de Santa Caterina. La date, 1320, si elle correspond -- ce qui est tout à fait possible -- au calendrier pisan (Bacci), remettrait en réalité l'achèvement du Polyptyque en l'année 1319. En 1320, il termine et signe le Polyptyque du Dôme d'Orvieto, exécuté sur la demande de Trasmundo Monaldeschi, évêque de Sovana. Il est certain qu'en 1321 il se trouve à nouveau à Sienne car il fut chargé de réparer la fresque qu'il y avait peinte en 1315 dans la salle " delle Balestre ", première des nombreuses restaurations que cette oeuvre a dû subir depuis. En 1321, il peint à fresque la Crucifixion au-dessus de l'autel de la chapelle du Palais Communal de Sienne ; en 1322 d'autres fresques encore (perdues depuis) pour la loggia de ce même palais. La même année il achève la fresque de saint Christophe dans la salle des Offices de Biccherna. En 1324 il épouse une des filles de Memmo Filipucci, Giovanna, soeur du peintre Lippo, dit Memmi, du nom du père, peintre que la tradition postérieure assimila également à Martini. Par la suite, Lippo se trouvera d'ailleurs toujours associé aussi bien à l'oeuvre qu'à la vie de Simone. Giovanna n'étant pas riche, Simone lui constitua une dot, de la somme, fort importante, de deux cent vingt florins d'or. Deux ans plus tard, en 1326, Simone est toujours à Sienne et peint un tableau pour le Palazzo del Capitano, un tableau qui, d'après le prix indiqué, devait être assez important. De 1326 à 1328 il date et peint la fresque représentant Guido Riccio de Fogliano, dans la même salle " delle Balestre " du Palais Communal de Sienne. Par conséquent, il se trouve toujours à Sienne à cette époque, ce qui est confirmé par des documents relatifs à l'hôpital de Santa Maria della Scalla, c'est-à-dire par des actes où il a...

« En cette même année, il possédait déjà, en indivision avec son frère Donato, sa maison du quartier de Sant'Egidio, maison dont il fait mention dans son testament de 1344.

Ce qui permet d'ailleurs de le distinguer d'un homonyme qui se trouvait en 1340 à Sienne, et habitait le quartier de Santo Quirico à Castelvecchio de la même ville.

Il se trouve encore à Sienne en 1330, chargé de peindre à fresque, dans la salle du Consistoire du Palais Communal, le portrait de Marco Regoli, donc d'un rebelle et non pas, comme il avait été écrit, celui de Marco Attilio Regolo.

L'année suivante il reçoit la commande de peindre d'après nature le château de Maremmani di Arcidosso et le Castel del Piano pour les exécuter à la fresque dans le Palais Communal, probablement après l'achèvement du portrait représentant Guido Riccio et pour commémorer un cycle de conquêtes qui avait débuté avec la prise du château de Montemassi. Il y a ensuite une année d'interruption dans les documents dont nous disposons, mais, en 1333, Martini date et signe, avec son beau-frère Lippo, le Triptyque de l'Annonciation. Ce tableau se trouvait autrefois sur l'autel de San Ansano dans le Dôme de Sienne ; aujourd'hui, il orne la Galerie des Offices de Florence.

Il est par contre douteux que la fresque de la Majesté, que Simone avait certainement signée et datée, sur les murs extérieurs du palais qu'on appela plus tard le Palais du Magnifique — (il se dresse devant le Dôme de Sienne et à côté de la Compagnie de San Giovanni Battista della Morte) — ait été exécutée en 1330 (comme le veut le guide de 1625) ou encore en 1335, comme le laisse entendre le Père della Valle (en 1782).

Il y a toutefois une lacune notable dans les documents jusqu'au 8 février 1340 (1339 en style siennois), date à laquelle il est nommé, avec son frère Donato, à la cour papale d'Avignon, procurateur du recteur de l'église de San Angelo al Montone de Sienne.

A cette nomination, ni Simone ni Donato n'étaient présents, mais il n'y est pas dit non plus qu'ils se trouvaient déjà à Avignon. Autrement nous ne connaissons, pour le séjour de Martini à Avignon, aucune autre date que celle de sa mort, survenue avant le 9 juillet 1344 (peut-être tout au début du mois de juillet) si le temps écoulé entre la mort et la célébration des obsèques — que lui firent les moines de Saint-Dominique, en date du 4 août, son beau-frère Lippo, en date du 7 août en l'église de l'hôpital de Sienne — correspond bien à trente jours. Cette énumération précise des dates concernant les œ uvres de Simone et même de celles qui se rapportent à sa vie, est d'une importance capitale, car la date de l' œ uvre peut-être majeure qui nous est restée du Maître, les fresques de la chapelle de San Martino de l'église inférieure d'Assise, demeure toujours controversée.

Nous ne connaissons rien de précis sur Martini antérieurement à 1315 ; mais étant donné qu'il est juste de penser que sa manière y garde l'empreinte de Duccio bien plus que cela n'apparaît dans la grande Majesté, que d'autre part sa dernière œ uvre, signée et datée de 1342, L'Enfant Jésus disputant dans le Temple (actuellement au musée de Liverpool) témoigne d'un développement stylistique qui n'a pas subi de grandes variations par rapport à l'apogée atteinte en 1333 (L'Annonciation), il serait téméraire de situer les célèbres fresques — comme cela a été tenté — à une époque postérieure à 1333, alors que, dans la suite serrée des dates, il n'y a de place que pour cette période de deux ans, de 1324 à 1326, pendant laquelle aucune mention n'est faite d'une œ uvre de Simone à Sienne ou ailleurs. Que les dates se succèdent si près les unes aux autres, cela ne doit pas nous surprendre.

Il faut tenir compte du fait que, dans les documents relatifs à la date de la restauration de la. »

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