Devoir de Philosophie

Définition du terme: CONSOLATION, substantif féminin.

Publié le 17/11/2015

Extrait du document

Définition du terme: CONSOLATION, substantif féminin. A.— Action de consoler, d'apporter un réconfort d'ordre humain ou divin, sur le plan moral, parfois matériel, physique, sensible; fait d'être consolé, de recevoir un tel réconfort. Mot, parole de consolation. La prière, (...), la consolation aux affligés, (...) remplissaient chacune des journées de sa vie (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 72) : Ø 1. De sa pauvre âme mutilée, tout s'échappait, sauf le centre, comme eût dit son frère. Augustin pensait que la possession de ce centre lui apporterait consolation et sérénité. JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 2, 1933, page 405. B.— Par métonymie. 1. Ce qui, d'origine humaine ou divine, console, apporte un réconfort moral, parfois matériel, physique, sensible. Les consolations de l'amitié, de la religion. Les consolations ou les déceptions que dispense une société civile détachée elle-même de tout lien avec la loi évangélique (JACQUES MARITAIN. Humanisme intégral, problèmes temporels et spirituels d'une nouvelle chrétienté, 1936, page 313 ). SYNTAXE : Consolation humaine, suprême; douce, maigre, seule consolation; avoir besoin de consolation; être privé de consolation; donner une consolation; en manière de consolation. — Construction grammaticale. · Avoir la (grande) consolation de + infinitif, que; c'est (pour quelqu'un) une (grande) consolation de + infinitif. J'ai cette consolation que mon labeur avance (STÉPHANE MALLARMÉ, Correspondance, 1877, page 153 ). C'est pour toi [Antigone] , simple mortelle, une grande consolation que d'avoir le sort d'une divinité (JEAN COCTEAU, Antigone, 1932, page 27 ). · Chercher une consolation [à, de quelque chose (d'affligeant)] dans quelque chose, en quelqu'un; trouver (une) consolation à quelque chose (d'affligeant) dans quelque chose, en + participe présent, à + substantif ou infinitif (avec valeur positive). Chercher en soi des consolations à toutes les pertes (MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1817, page 46 ). Si Mme. Delanoë trouve un peu de consolation à cette lecture, je n'y vois pas d'inconvénients (PAUL BOURGET, Le Sens de la mort, 1915, page 204 ). — Langage biblique. Consolation d'Israël (Saint Luc, II, 25). Espérance du salut, de la venue du Messie et par métonymie le Messie lui-même (Confer Charles Péguy, Le Mystère de la charité de Jeanne-d'Arc, 1910, page 45). — Par antiphrase, ironiquement : Ø 2.... « le philosophe Crantor disoit que celui qui souffre du mal sans en estre cause, est fort soulagé en cet accident de fortune. » Belle consolation que la maxime de Crantor pour ce boulanger torturé! CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal,tome 1, 1840, page 70. 2. En particulier. a) Geste, parole, écrit, pensée utilisés par une personne pour en consoler une autre; façon de se consoler. Écrire une lettre de félicitations ou de consolations (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1878, page 123 ). Je reste là, je bredouille une consolation : elle se sera trompée d'heure (LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 118 ). — LITTÉRATURE. Écrit généralement rédigé pour consoler quelqu'un de la mort d'un proche, d'une situation affligeante, ayant parfois l'allure d'un traité moral. Il me récitait les Maximes d'Epictète, les Homélies de saint Basile et les Consolations de Boèce (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Rôtisserie de la Reine Pédauque, 1893, page 31 ). b) Chose concrète qui console, apporte réconfort, soulagement, joie, plaisir. Une lettre de moi! C'est (...) son bien, sa consolation (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Antony, 1831, I, 4, page 168 ). — Par métonymie. Personne qui apporte la consolation. La dernière fois que je l'ai vue, elle me disait encore que vous étiez la consolation de sa vie (HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 870 ). c) Spécialement. a ) JEUX. — (Fiche de) consolation. Bénéfice supplémentaire payé par le perdant qui avait demandé à jouer, au gagnant, dans un jeu de cartes. · Par métaphore, familier. Dédommagement matériel, parfois réconfort moral. Polignac est venu me voir; il a bien recommandé qu'on me donnât sa carte : c'est la fiche de consolation (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Correspondance gén, tome 2, 1789-1824, page 287 ). — (Lot de) consolation. Petite compensation accordée aux perdants d'un jeu, d'une épreuve sportive, par extension à des personnes desservies par le sort. Quant à ceux qui ne gagneront pas, ils auront comme consolation cette autre caisse qu'on leur partagera (ALFRED JARRY, Ubu Roi, 1895, II, 7, page 53 ). ß ) SPORTS. (Épreuve de) consolation. Épreuve au cours de laquelle se rencontrent les perdants d'une compétition précédente. Consolation de la Médaille et Coupe de l'Œuvre (L'Œuvre. 24 janvier 1941). ? ) Argot. — Jeu de hasard à la fin duquel un bijou est offert au perdant; jeu de hasard organisé au retour des courses pour consoler les perdants (Confer Hogier-Grison (PSEUDONYME COLLECTIF), Les Hommes de proie, Le Monde où l'on triche, 1re série, 1886, page 134). — Eau de vie. J'ai toujours gagné assez pour (...) prendre mon café avec la consolation! (JULES VALLÈS, Jacques Vingtras, L'Insurgé, 1885, page 288 ). · (Débit de) consolation. Le lendemain, avec son ivresse mal cuvée de la veille, il repartait, tapait aux volets des consolations (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 628 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin consolament (synonyme de consolation B), calqué sur le latin patristique consolamen « ce qui console », ou emprunt au latin médiéval consolamentum, ancien provençal consolament, désignant le baptème cathare. On dirait que Mompou s'est rappelé les mots inscrits par Vermeer sur le clavecin de la « Leçon de Musique : Musica laetitiae comes, medicina doloris... » Cette médecine et ce consolament, cette joie qui pénètre les âmes, n'est-ce pas là, en un sens, toute la sagesse de Gabriel Fauré? (VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 102). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 184. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 4 410, b) 3 834; XXe. siècle : a) 2 367, b) 2 046.

« ? Chercher une consolation [?, de quelque chose (d'affligeant)] dans quelque chose, en quelqu'un; trouver (une) consolation ? quelque chose (d'affligeant) dans quelque chose, en + participe pr?sent, ? + substantif ou infinitif (avec valeur positive).

Chercher en soi des consolations ? toutes les pertes (MARIE-FRAN?OISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1817, page 46 ).

Si Mme.

Delano? trouve un peu de consolation ? cette lecture, je n'y vois pas d'inconv?nients (PAUL BOURGET, Le Sens de la mort, 1915, page 204 ).

? Langage biblique.

Consolation d'Isra?l (Saint Luc, II, 25).

Esp?rance du salut, de la venue du Messie et par m?tonymie le Messie lui-m?me (Confer Charles P?guy, Le Myst?re de la charit? de Jeanne-d'Arc, 1910, page 45).

? Par antiphrase, ironiquement?: ? 2....

? le philosophe Crantor disoit que celui qui souffre du mal sans en estre cause, est fort soulag? en cet accident de fortune.

? Belle consolation que la maxime de Crantor pour ce boulanger tortur?! CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal,tome 1, 1840, page 70.

2.

En particulier.

a) Geste, parole, ?crit, pens?e utilis?s par une personne pour en consoler une autre; fa?on de se consoler. ?crire une lettre de f?licitations ou de consolations (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1878, page 123 ). Je reste l?, je bredouille une consolation?: elle se sera tromp?e d'heure (L?ON FRAPI?, La Maternelle, 1904, page 118 ).

? LITT?RATURE.

?crit g?n?ralement r?dig? pour consoler quelqu'un de la mort d'un proche, d'une situation affligeante, ayant parfois l'allure d'un trait? moral.

Il me r?citait les Maximes d'Epict?te, les Hom?lies de saint Basile et les Consolations de Bo?ce (ANATOLE-FRAN?OIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La R?tisserie de la Reine P?dauque, 1893, page 31 ).

b) Chose concr?te qui console, apporte r?confort, soulagement, joie, plaisir.

Une lettre de moi! C'est (...) son bien, sa consolation (ALEXANDRE DUMAS P?RE, Antony, 1831, I, 4, page 168 ).

? Par m?tonymie.

Personne qui apporte la consolation.

La derni?re fois que je l'ai vue, elle me disait encore que vous ?tiez la consolation de sa vie (HENRI DE MONTHERLANT, Les C?libataires, 1934, page 870 ).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles