Devoir de Philosophie

Dictionnaire en ligne: DÉBÂCLE, substantif féminin.

Publié le 11/12/2015

Extrait du document

Dictionnaire en ligne: DÉBÂCLE, substantif féminin. A.— 1. Dislocation des glaces recouvrant un cours d'eau, qui sont emportées par le courant La débâcle des glaces. La débâcle, signe du printemps (PAUL MORAND, Chroniques de l'homme maigre, 1941, page 177) : Ø 1.... entendez-vous ce craquement profond et formidable? C'est la débâcle! c'est la Néva qui s'écroule! c'est le fleuve qui reprend son cours! c'est l'eau vivante, joyeuse et terrible qui soulève la glace hideuse et morte et qui la brise! VICTOR HUGO, Napoléon le Petit, 1852, page 16. · Rare. Faire débâcle. L'eau de la Mercy courait sous une voûte de glace qui, à chaque flux et reflux, faisait débâcle et se brisait avec fracas (JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 202 ). — En particulier. Dislocation des glaces des mers polaires. Choc incessant des glaçons, précipités les uns contre les autres pendant la débâcle des mers polaires (ISODORE DUCASSE, DIT COMTE DE LAUTRÉAMONT, Les Chants de Maldoror, 1869, page 251 ). 2. [Par référence au mouvement impétueux d'un cours d'eau, à la masse d'eau emportée, à ce qu'il charrie] La débâcle des pluies d'automne (ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 627) : Ø 2. Voici, (...) comme une débâcle, comme une inondation de débris sous la tristesse dense du ciel, voici un homme étendu comme s'il dormait;... HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 167. B.— Par analogie. Synonyme : diarrhée. Débâcle diarrhéique. Ces périodes d'arrêt étaient suivies de débâcles qui me forçaient à l' [un animal] exiler pour un temps dans un panier (ANDRÉ GIDE, Feuillets d'automne, 1949, page 1119 ). C.— Figuré et familier. 1. Rare. [L'accent est mis sur le mouvement] a) Jaillissement : Ø 3. La digestion du peu qu'elle a mangé semble faire jaillir d'elle une expansion vivace de récits, de souvenirs, de portraits des gens à l'emporte-pièce, des débâcles de phrases à la Saint-Simon. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1868, page 452. b) [En parlant de pers] Déferlement. Chez nous, par quel miracle Tous ces nouveaux venus? Quelle est cette débâcle D'invités inconnus? (EUGÈNE LABICHE, Si jamais je te pince!, 1856, III, 3, page 315 ). Il y avait une débâcle de créanciers, (...) qui venaient chaque jour s'installer sur une banquette de l'antichambre (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1124 ). 2. [L'accent est mis sur le résultat du mouvement] a) [En parlant de la bonne marche de quelque chose, ou de la bonne tenue morale de quelqu'un] Retournement de situation entraînant un effondrement, un désarroi total. (Être) en débâcle. L'Angleterre avait (...) jeté chez l'ennemi des liasses de faux assignats et combiné, faute d'effondrement militaire, une débâcle financière (PIERRE ROUSSEAU, Histoire des techniques et des inventions, 1967, page 197) : Ø 4. Tu ne saurais te figurer dans quel état de crise se trouve la librairie depuis le mois de novembre dernier. Le commerce des livres est presque absolument paralysé; des faillites multipliées ont eu des contre-coups qui ont ébranlé nos plus fortes maisons. Toutes les affaires sont ou en débâcle ou en stagnation. VICTOR HUGO, Correspondance, 1826, page 432. b) [En parlant d'un groupe de personnes homogène] Changement brusque de situation entraînant une fuite désordonnée, une débandade. Un cri éclata : « Les gendarmes! les gendarmes! » Ce fut une débâcle, un sauve-qui-peut si éperdu, qu'en deux minutes la route se trouva libre (ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1455 ). D.— Spécialement. Débandade, déroute d'une armée. La Débâcle (roman de Zola). La débâcle avait commencé à Moscou; les routes de Kazan étaient couvertes de fugitifs (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 435 ). La retraite allemande tournait en débâcle (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 420 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 310. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 124, b) 412; XXe. siècle : a) 925, b) 433. Forme dérivée du verbe "débâcler" débâcler DÉBÂCLER, verbe transitif. A.— Vieilli. 1. Débâcler un portugais Le débarrasser des bâtiments vides qui l'occupent afin d'en rendre l'accès libre aux bâtiments pleins qui arrivent. — Régionalisme (Canada). Se débarrasser de. Synonyme familier : liquider. Faut débâcler ce tas de bois-là avant l'heure du midi (GERMAINE GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, page 37 ). — Argot. Débâcler son chouan. Ouvrir son coeur. « Moi j'suis pas un craquelin, j'vous débâcle mon chouan » (Réveil, 1882) (GUSTAVE FUSTIER, Supplément au Dictionnaire de la langue verte d'Alfred Delvau, 1889, page 507 ). 2. Emploi intransitif. [En parlant d'un cours d'eau] Rompre sa couche de glace et en charrier les morceaux. La rivière a débâclé cette nuit (Dictionnaire de l'Académie Française). B.— Familier. [Correspond à débâcle C] Mettre en déroute, partir à la débandade. Tout cela [= cette charge des dragons] filant, roulant, hurlant, débâclant (GEORGES D'ESPARBÈS, La Guerre en sabots, 1914, page 118) : Ø Mais, sans être professeur de brancarderie, j'ai hâte d'arriver à ce qui reste de mes vieux projets si souvent débandés, déroutés, débâclés, à ce qui reste de leurs cadavres, de leurs cendres,... HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Correspondance [avec Jacques Rivière] , 1905, page 49. Remarque : On rencontre dans certains dictionnaires a) Débâclage, substantif masculin " Action de débâcler un port " (Dictionnaire de l'Académie Française). b) Débâclement, substantif masculin Le fait de la débâcle. Beaucoup de bateaux ont péri par le débâclement de la rivière (ibidem). c) Débâcleur, substantif masculin " Celui qui préside au débâclage d'un port " (ibidem) STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2

« militaire, une débâcle financière (PIERRE ROUSSEAU, Histoire des techniques et des inventions, 1967, page 197) : Ø 4.

Tu ne saurais te figurer dans quel état de crise se trouve la librairie depuis le mois de novembre dernier.

Le commerce des livres est presque absolument paralysé; des faillites multipliées ont eu des contre-coups qui ont ébranlé nos plus fortes maisons.

Toutes les affaires sont ou en débâcle ou en stagnation. VICTOR HUGO, Correspondance, 1826, page 432. b) [En parlant d'un groupe de personnes homogène] Changement brusque de situation entraînant une fuite désordonnée, une débandade.

Un cri éclata : « Les gendarmes! les gendarmes! » Ce fut une débâcle, un sauve-qui-peut si éperdu, qu'en deux minutes la route se trouva libre (ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1455 ). D.— Spécialement.

Débandade, déroute d'une armée.

La Débâcle (roman de Zola).

La débâcle avait commencé à Moscou; les routes de Kazan étaient couvertes de fugitifs (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 435 ).

La retraite allemande tournait en débâcle (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 420 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 310.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 124, b) 412; XXe. siècle : a) 925, b) 433. Forme dérivée du verbe "débâcler" débâcler DÉBÂCLER, verbe transitif. A.— Vieilli. 1.

Débâcler un portugais Le débarrasser des bâtiments vides qui l'occupent afin d'en rendre l'accès libre aux bâtiments pleins qui arrivent. — Régionalisme (Canada).

Se débarrasser de.

Synonyme familier : liquider.

Faut débâcler ce tas de bois-là avant l'heure du midi (GERMAINE GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, page 37 ). — Argot.

Débâcler son chouan.

Ouvrir son coeur.

« Moi j'suis pas un craquelin, j'vous débâcle mon chouan » (Réveil, 1882) (GUSTAVE FUSTIER, Supplément au Dictionnaire de la langue verte d'Alfred Delvau, 1889, page 507 ). 2.

Emploi intransitif.

[En parlant d'un cours d'eau] Rompre sa couche de glace et en charrier les morceaux.

La rivière a débâclé cette nuit (Dictionnaire de l'Académie Française). B.— Familier.

[Correspond à débâcle C] Mettre en déroute, partir à la débandade.

Tout cela [= cette charge des dragons] filant, roulant, hurlant, débâclant (GEORGES D'ESPARBÈS, La Guerre en sabots, 1914, page 118) : Ø Mais, sans être professeur de brancarderie, j'ai hâte d'arriver à ce qui reste de mes vieux projets si souvent débandés, déroutés, débâclés, à ce qui reste de leurs cadavres, de leurs cendres,... HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Correspondance [avec Jacques Rivière] , 1905, page 49. Remarque : On rencontre dans certains dictionnaires a) Débâclage, substantif masculin " Action de débâcler un port " (Dictionnaire de l'Académie Française).

b) Débâclement, substantif masculin Le fait de la débâcle.

Beaucoup de bateaux 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles