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Dictionnaire en ligne: ÉPAULE, substantif féminin.

Publié le 29/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉPAULE, substantif féminin. I.— Domaine humain. A.— Partie supérieure du bras (articulation de l'humérus) se rattachant au thorax (ceinture scapulaire). Épaules carrées, larges. Au premier pansement, (...) je sus que j'avais l'os de l'épaule gauche cassé (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Le Conscrit de 1813, 1864, page 139) : Ø 1. Tout à coup, quand elle était fatiguée, elle avait une épaule plus haute que l'autre, un vague air de famille avec une mandragore, qui rappelait sa mère. LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 18. SYNTAXE : Épaules tombantes, voutées; épaules d'athlète, de boxeur, de nageur; balancer, rouler ses épaules; monter une charge à l'épaule; s'asseoir épaule contre épaule; objet placé à hauteur d'épaule; défaire sa veste d'un mouvement d'épaule; donner une tape sur l'épaule de quelqu'un; cheveux qui retombent sur l'épaule; sangloter contre l'épaule de quelqu'un; charger un sac sur ses épaules; avoir la tête enfoncée dans les épaules; Atlas fut condamné à porter le monde sur ses épaules. — Par métonymie. COUTURE. Partie du vêtement qui recouvre l'épaule. C'est un très joli costume de page, (...) avec (...) manches légèrement bouffantes à l'épaule, col officier (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1939, page 70 ). B.— Locutions. 1. Locutions verbales. a) Hausser, lever, soulever et plus rarement hocher les épaules; avoir un haussement et plus rarement un soulèvement d'épaules. Avoir un mouvement d'épaules pour manifester son indifférence, son mépris ou quelque autre sentiment. L'autre répondit, haussant les épaules d'un air de lassitude : — C'est le temps de la saison (ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 2 ). Jacques, sans se forcer à sourire, souleva les épaules avec indifférence (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Mort du père, 1929, page 1268 ). Il revint vers le guichet avec un haussement d'épaules découragé (GEORGES BERNANOS, Un Mauvais rêve, 1948, page 981 ). b) Avoir les épaules à + infinitif ou substantivement Être capable de, être à la hauteur de. Ce fut le succès, mais le succès comme il vient à Paris, c'est-à-dire fou, le succès à écraser les gens qui n'ont pas des épaules et des reins à le porter (HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 114 ). Évidemment, J. Tom Lévis n'est pas à la hauteur de son rôle, il n'a pas les solides épaules de l'emploi (ALPHONSE DAUDET, Les Rois en exil, 1879, page 333 ). c) [En termes de lutte] Faire toucher les épaules à quelqu'un. Faire en sorte que l'adversaire touche des épaules contre le sol, et par extension le vaincre. Ce combat sans merci, où tour à tour les deux antagonistes, épuisés, furent sur le point de toucher des épaules (Tennis et golf. 16 juin 1935, page 1 dans GRUBB, French sports neologisms, 1937, page 37 ). — Au figuré. Sortir vainqueur d'une situation. On s'installait dans la guerre (...) nous avions repris le dessus, nous lui avions fait toucher les épaules à cette femelle; on était à présent comme mariés avec elle, la lune de miel était finie (PAUL VIALAR, Le Petit jour, 1947, page 288 ). d) Avoir la tête sur les épaules. Être réaliste, bien équilibré, plein de bon sens. J'en ai assez de vos devinettes et de vos symboles. J'ai ma tête sur mes épaules, moi, et les pieds par terre. Je vais donner des ordres (JEAN COCTEAU, La Machine infernale, 1934, 4, page 133 ). e) Changer son fusil d'épaule. Changer de méthode, de tactique. Après sa maladie, Gustave changea son fusil d'épaule et découvrit les longs effets de la ténacité (PIERRE DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, page 205 ). f) Pousser le temps par l'épaule. " Se désennuyer comme on peut, en attendant le moment qu'on désire " (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 2. C... qui fait comme moi un cours ici, est un charmant compagnon dont l'amitié m'a bien souvent aidé à « pousser le temps par l'épaule » JULIEN GREEN, Journal, 1949, page 127. g) Au figuré. Peser aux (sur les) épaules (avec une idée de poids physique ou moral à supporter). Constituer une charge pénible à supporter. Il baissait la tête, comme si la honte du garçon avait pesé sur ses épaules (ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 152 ). La pauvreté de sa famille lui pèse aux épaules (GEORGES SIMENON, Les Vacances de Maigret, 1948, page 139 ). — Plier les épaules. Se résigner : Il lui fallut de longs mois pour plier les épaules et accepter ses souffrances d'homme laid (ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 644 ). — Retomber sur les épaules de quelqu'un. Être mis à la charge de quelqu'un en raison de l'incompétence de celui qui en était d'abord chargé. Vous passez votre vie à marier les uns et à mettre les autres en terre; c'est aimable de votre part, mais comme pendant ce temps-là, votre service qui ne se fait pas tout seul me retombe sur les épaules, je vous déclare que j'en ai assez (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs les Ronds-de-cuir, Plumeau, 1885, page 188 ). — Porter quelque chose sur ses épaules. L'avoir à charge. Il y avait (...) le « pharisien fort d'épaules » (schikmi), qui marchait le dos voûté comme s'il portait sur ses épaules le fardeau entier de la Loi (ERNEST RENAN, Vie de Jésus, 1863, page 341 ). h) " Mettre quelqu'un dehors par les deux épaules. Le chasser honteusement " (Dictionnaire de l'Académie Française). i) Vieilli " Il ne jette point les épaules de mouton par la fenêtre. Se dit d'un homme avare " (Dictionnaire de l'Académie Française). 2. Locution nominale. Coup d'épaule. Coup donné à quelqu'un ou quelque chose avec l'épaule; mouvement des épaules pour faire ou désigner quelque chose. Négrel avait tâché vainement de l'enfoncer [la porte] à coups d'épaule (ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1446 ). — On se mesure? proposa-t-il en désignant d'un coup d'épaule un appareil à billes (RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 79 ). — Au figuré. Effort efficace. N'oubliez pas ce que je vous ai dit; c'est un coup d'épaule qui sauvera mon hiver, et dont je vous serai profondément reconnaissant (GÉRARD DE NERVAL, Correspondance 1830-55, page 185 ). · Donner un coup d'épaule à quelqu'un, prêter son épaule à quelqu'un. L'aider de manière efficace. Paris a vu deux ou trois parvenus de ce genre, dont le succès est une honte et pour l'époque et pour ceux qui leur ont prêté leurs épaules (HONORÉ DE BALZAC, Madame de la Chanterie, 1850, page 220 ). Camille. — ... Soyez aimable avec lui [M. Grivet] , n'est-ce pas? Il n'est que sous-chef, mais il peut, à l'occasion, me donner un bon coup d'épaule (ÉMILE ZOLA, Thérèse Raquin, 1878, I, 6, page 63 ). 3. Locution adverbiale. a) Par-dessus l'épaule. · Avec dédain, mépris. Regarder quelqu'un par dessus l'épaule; parler à quelqu'un par dessus l'épaule. Il est aux pieds du fauteuil de Sacy, qui lui parle par-dessus l'épaule et dont le mépris enjoué a l'air de tomber de haut sur ce candidat romantique et bizarre (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1868, page 472 ). Et nous passâmes, pendant qu'ils nous saluaient, et que nous les regardions avec mépris, par-dessus l'épaule (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, tome 1, 1870, page 320 ). · " Faire quelque chose par-dessus l'épaule. Ne point le faire du tout. Pensez-vous qu'il veuille acquitter sa dette? Il vous payera par-dessus l'épaule " (Dictionnaire de l'Académie Française). · Familier " Manger par-dessus l'épaule, jouer par-dessus l'épaule. Manger derrière les autres, jouer sans avoir de place à la table de jeu " (Dictionnaire de l'Académie Française). b) (Être) sur les épaules. Être ruiné. [Jeannine] ... je considérais Liebert comme définitivement sur les épaules Il allait être ruiné (PAUL VIALAR, Le Bon Dieu sans confession, 1953, page 194 ). II.— [Chez les animaux] Partie supérieure du membre antérieur se rattachant au tronc et par métonymie, en boucherie, morceau de viande correspondant au membre antérieur chez le mouton, le veau et le porc, et à l'ensemble du membre antérieur et du collier chez le boeuf. Je tirai de ma boîte un morceau de pain, une épaule d'agneau froid, et une gourde du petit vin que vous savez (EDMOND ABOUT, Le Roi des montagnes, 1857, page 46 ). III.— Emplois techniques. A.— FORTIFICATIONS. " L'épaule d'un bastion. La partie saillante que forme la réunion des pans nommés Flanc et Face. On dit aussi l'angle d'épaule " (Dictionnaire de l'Académie Française). B.— MARINE. " Partie arrondie de l'avant de la coque qui forme souvent un léger renflement destiné à permettre au bateau de bien aller à la lame " (Dictionnaire de la voile (MICHEL BARBEROUSSE) 1969). Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin épaulon, régionalisme Synonyme : épaule. Jourdan, à genoux, surveillait le rôtissement. Juste, la chair du chevreau venait de se fendre au pli de l'épaulon (JEAN GIONO, Joie demeure, 1935, page 155). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 11 713. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 7 674, b) 19 497; XXe. siècle : a) 19 861, b) 20 876. Forme dérivée du verbe "épauler" épauler ÉPAULER, verbe transitif. I.— Vieux. Rompre, démettre l'épaule d'un quadrupède et surtout d'un cheval, ou le blesser à l'épaule. Je lui avais prêté mon cheval, il l'a épaulé (Dictionnaire de l'Académie française. ). — Emploi pronominal réfléchi. Ce cheval s'est épaulé (Dictionnaire de l'Académie française. ). II.— [Le procès met en jeu le concept d'épaule dans une de ses acceptions] A.— ARMÉE. Appliquer le talon de la crosse d'un fusil, d'une carabine au creux de l'épaule pour tirer. Le prince fit le geste d'épauler son fusil (PAUL BOURGET, Le Tapin, Deux épisodes, 1928, page 256 ). — Absolument. Il [le soldat] épaula, fit feu, jeta son fusil à terre avec désespoir et se mit à pleurer (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 368 ). — Familier, rare. Mettre en joue. Comme ils s'estimaient sauvés, (...) ils allèrent cogner contre un garde-chasse qui commençait sa tournée, et qui les épaula aussitôt (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 245 ). · Épauler (un objet). Appliquer au creux de l'épaule à la manière d'un fusil. Tombant en arrêt d'un double coup de talon qui fit fumer les planches, Tartarin, épaulant son piolet en arbalète, se campa (ALPHONSE DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, page 78 ). B.— CHORÉGRAPHIE. emploi intransitif. Effacer une épaule vers l'arrière en avançant l'autre vers le public. Épauler à droite. Effacer l'épaule droite. Cet exercice [contretemps sauté, en raccourci] peut se terminer soit de face, épaulé à droite ou épaulé à gauche (ANTONINE MEUNIER, La Danse classique, 1931, page 178 ). C.— HALTÉROPHILIE. Épauler une barre. L'amener d'un seul temps à hauteur des épaules. Le développé consiste à épauler une barre et à la porter à bras tendus au-dessus de sa tête, sans aucun temps de jambes ou de reins (L'Œuvre. 27 février 1941). D.— MARINE. [Le sujet désigne un bateau] Épauler la lame ou la mer. " Prendre la mer un peu par le travers, par l'épaule et non nettement par l'avant " (Glossaire des termes de marine (JULIEN LE CLÈRE)). Confer Roger Vercel, Remorques, page 87 dans le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert) Supplément 1970. III.— [Avec l'idée de soutenir, à la manière de l'épaule] A.— [Le sujet et le complément désignent généralement des choses] Soutenir pour empêcher de tomber ou de s'écrouler. L'armoire, plaquée contre la porte (...) je la leste de tout ce qui me tombe sous la main. La table, le lit, les chaises viennent l'épauler (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 194 ). Une digue en terre sera (...) constituée d'un noyau en limon argileux épaulé par deux remblais de sable (GEORGES THALLER, La Houille blanche, 1952, page 46 ). · Emploi pronominal réciproque et réfléchi. [Des maisons] (...) qui ont l'air de s'épauler les unes les autres pour se tenir debout (THÉOPHILE GAUTIER, Tra los montes, 1843, page 3 ). Une vraie colline prisonnière qui s'épaulait à l'est sur un pesant débris de l'enceinte construite par Philippe-Auguste (GEORGES DUHAMEL, Le Jardin des bêtes sauvages, 1934, page 8 ). — Spécialement. · ARCHITECTURE. " Amortir une poussée dans la construction par une maçonnerie massive " (Glossaire des termes techniques à l'usage des lecteurs de la Nuit des temps (DOM MELCHIOR DE VOGÜÉ, DOM JEAN NEUFVILLE) 1971) : Ø 1.... la fenêtre du rez-de-chaussée, (...) doit être solidement close (...). Les piédroits sont en pierre formant deux saillies (...) extérieures qui épaulent les gaines en tôle... EUGÈNE VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'architecture, 1872, page 316. Emploi pronominal réciproque : Ø 2.... grâce à la manière dont les constructions du bâtiment principal se contrebutent et s'épaulent,... EUGÈNE VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'architecture, 1872 page 289. · ART MILITAIRE. Épauler des troupes. " Les mettre à couvert du canon par un épaulement " (Dictionnaire de l'Académie Française). Emploi pronominal. Les troupes s'épaulèrent à l'aide de sacs de terre (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER) ). · CHARPENTERIE. " Diminuer la largeur d'un tenon, pour qu'elle soit égale à celle de la mortaise " (Dictionnaire de technologie (DE CHESNEL) 1857). B.— [Le complément désigne une personne] 1. Soutenir quelqu'un physiquement pour l'empêcher de tomber. Pour la première fois, Kate reposait contre un corps robuste qui l'épaulait, la gardait du vide, veillait sur elle (JOSEPH PEYRÉ, Matterhorn, 1939, page 165 ). — Emploi pronominal réfléchi. Elle [Désirée] s'épaula contre Auguste (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 142 ). Il aperçut s'épaulant contre un réverbère un homme qu'il crut reconnaître (RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 212 ). 2. Soutenir, aider quelqu'un moralement et matériellement dans une tâche à accomplir. C'est vers vous tous que je me tourne, camarades : (...) vers ceux qui m'épaulèrent dans ma tâche et ma vocation (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 10 ). Les forces américaines, celles de la Grande-Bretagne et du Canada épauleraient l'armée européenne dans le cadre de la sécurité commune (Le Monde. 19 janvier 1952, page 3, colonne 1 ). — Emploi pronominal réciproque. Ils s'aimeront de s'épauler l'un l'autre et de bâtir ensemble (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 563 ). C.— Au figuré. Soutenir, renforcer une théorie, un fait. Un élément capital venait épauler les traditions populaires et leur donnait une cohésion, une solidité, qui manquaient tout à fait pour l'âge patriarcal (ERNEST RENAN, Histoire du peuple d'Israël, tome 2, 1889, page 223 ). Haudouin, conscient d'épauler les bonnes moeurs, dénonçait le péché avec une certaine verve, en appelant les choses par leurs noms (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 26 ). — Emploi pronominal réfléchi et réciproque. L'école de Mithridate (...) s'épaulait sur cette unique idée que la bataille est une confusion, où il s'agit, au point essentiel et au moment convenable, de disposer de la supériorité brute et quantitative (LÉON DAUDET, Sylla et son destin, 1922, page 26 ). Tout s'épaule, s'équilibre dans leurs oeuvres [de Villon, de Baudelaire, de Verlaine] (FRANCIS CARCO, Nostalgie de Paris, 1941, page 144 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin épauleur. Homme qui épaule un fusil. Par métaphore Il arrive ce phénomène que l'art fourmille d'épauleurs excentriques. (...) Il leur arrive de tirer juste, mais avant tout, ils épaulent. C'est alors, puisque nous visitions un labyrinthe, une sorte de romantisme classique (Jean Cocteau, Poésie critique I, 1959, page 20). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 86.

« — Au figuré.

Sortir vainqueur d'une situation.

On s'installait dans la guerre (...) nous avions repris le dessus, nous lui avions fait toucher les épaules à cette femelle; on était à présent comme mariés avec elle, la lune de miel était finie (PAUL VIALAR, Le Petit jour, 1947, page 288 ). d) Avoir la tête sur les épaules.

Être réaliste, bien équilibré, plein de bon sens.

J'en ai assez de vos devinettes et de vos symboles.

J'ai ma tête sur mes épaules, moi, et les pieds par terre.

Je vais donner des ordres (JEAN COCTEAU, La Machine infernale, 1934, 4, page 133 ). e) Changer son fusil d'épaule.

Changer de méthode, de tactique.

Après sa maladie, Gustave changea son fusil d'épaule et découvrit les longs effets de la ténacité (PIERRE DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, page 205 ). f) Pousser le temps par l'épaule.

" Se désennuyer comme on peut, en attendant le moment qu'on désire " (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 2.

C...

qui fait comme moi un cours ici, est un charmant compagnon dont l'amitié m'a bien souvent aidé à « pousser le temps par l'épaule » JULIEN GREEN, Journal, 1949, page 127. g) Au figuré.

Peser aux (sur les) épaules (avec une idée de poids physique ou moral à supporter).

Constituer une charge pénible à supporter.

Il baissait la tête, comme si la honte du garçon avait pesé sur ses épaules (ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 152 ).

La pauvreté de sa famille lui pèse aux épaules (GEORGES SIMENON, Les Vacances de Maigret, 1948, page 139 ). — Plier les épaules.

Se résigner : Il lui fallut de longs mois pour plier les épaules et accepter ses souffrances d'homme laid (ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 644 ). — Retomber sur les épaules de quelqu'un.

Être mis à la charge de quelqu'un en raison de l'incompétence de celui qui en était d'abord chargé.

Vous passez votre vie à marier les uns et à mettre les autres en terre; c'est aimable de votre part, mais comme pendant ce temps-là, votre service qui ne se fait pas tout seul me retombe sur les épaules, je vous déclare que j'en ai assez (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Messieurs les Ronds-de-cuir, Plumeau, 1885, page 188 ). — Porter quelque chose sur ses épaules.

L'avoir à charge.

Il y avait (...) le « pharisien fort d'épaules » (schikmi), qui marchait le dos voûté comme s'il portait sur ses épaules le fardeau entier de la Loi (ERNEST RENAN, Vie de Jésus, 1863, page 341 ). h) " Mettre quelqu'un dehors par les deux épaules.

Le chasser honteusement " (Dictionnaire de l'Académie Française). i) Vieilli " Il ne jette point les épaules de mouton par la fenêtre.

Se dit d'un homme avare " (Dictionnaire de l'Académie Française). 2.

Locution nominale.

Coup d'épaule.

Coup donné à quelqu'un ou quelque chose avec l'épaule; mouvement des épaules pour faire ou désigner quelque chose.

Négrel avait tâché vainement de l'enfoncer [la porte] à coups d'épaule (ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1446 ).

— On se mesure? proposa-t-il en désignant d'un coup d'épaule un appareil à billes (RAYMOND QUENEAU, 2. »

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