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70 Tess, Alex et moi n'étions rentrés à San Diego que quelques heures auparavant, et je ne m'y trouvais déjà plus.

Publié le 06/01/2014

Extrait du document

70 Tess, Alex et moi n'étions rentrés à San Diego que quelques heures auparavant, et je ne m'y trouvais déjà plus. Tess était indemne. Elle avait suivi mon conseil, s'était accroupie dans un coin abrité et avait attendu la fin e la fusillade. Les gars des Forces spéciales l'avaient récupérée et avaient désinfecté sa blessure. Dès u'Alex et moi avions refait surface, je m'étais follement inquiété pour elle. Le sourire qu'elle m'adressa lorsque e l'eus enfin retrouvée se trouve définitivement gravé parmi les tout meilleurs souvenirs de ma vie. Quand le calme était revenu à Merida, j'avais appris avec soulagement que Julia et l'autre flic étaient sains t saufs. Mais la nouvelle de la mort de Villaverde, dont on avait retrouvé le cadavre dans la maison que Navarro louait près de la plage, m'avait profondément attristé. C'était une perte terrible. Villaverde était un type bien, compétent, un partenaire qui avait fait la preuve qu'il pouvait être un allié solide quand j'avais eu besoin de lui. Je devinai que Navarro avait dû le cuisiner, à la suite de quoi ses hommes nous avaient retrouvés à la planque. L'hacienda elle-même avait livré quelques bonnes nouvelles. Les savants kidnappés à Santa Barbara avaient été retrouvés dans les laboratoires souterrains, ainsi que deux autres types enlevés plus tôt. Ils étaient tous sains et saufs, autant que pouvaient l'être des gens qui étaient prisonniers depuis des mois. D'un autre côté, Stephenson avait proposé de travailler avec Tess et moi pour aider Alex à surmonter ce qu'il avait vécu. Plusieurs choses me turlupinaient, pourtant. A commencer par le drone. Je connaissais les drones. Nous en avions un au-dessus de nos têtes la nuit où nous avions investi le labo de McKinnon. Plus récemment, et à la lumière du jour, je m'étais servi d'un Predator, en Turquie, alors que nous poursuivions Zahed, l'agent iranien. Je savais à quoi ils ressemblent. Et dans le ciel parfaitement clair de Merida, ce matin-là, je n'ai rien vu. Pas un reflet, pas un point, rien. Il est vrai que je n'avais pas vraiment pris le temps de lever le nez pour surveiller la voûte céleste. Mais j'aurais dû le voir, et ça me tarabustait. Ça me tarabustait suffisamment pour que je me renseigne auprès des gars de la base aérienne de Beale, en Californie, où se trouve le centre de contrôle des drones. Je savais qu'il n'était pas facile, pour la DEA, de contrôler un drone au-dessus du Mexique. Ils l'avaient fait deux ou trois fois dans le courant de l'année précédente, et ça avait causé pas mal de grabuge avec les federales. En tout cas, les gars de Beale m'avaient confirmé qu'ils n'avaient aucun drone, ce jour-là, au-dessus de la Californie et du Mexique. Ce qui voulait dire que Munro avait menti. Et s'il ne nous avait pas tracés à l'aide d'un drone, cela signifiait qu'il disposait d'un autre moyen. Qui consistait à tracer un objet que nous avions sur nous. Plus précisément, un objet que Navarro ou Alex devaient avoir sur eux, puisque le traqueur donnait à Munro, sur son écran, leur position en temps réel. Il semblait mpossible qu'on ait placé un traqueur sur Navarro. Si Munro en avait été capable, il aurait chopé El Brujo et 'aurait vendu aux narcos, aurait empoché la prime et se serait retiré dans un coucher de soleil permanent, ntre mojito et bronzage intégral. Ce qui voulait dire que le traqueur ne pouvait se trouver que sur Alex. Et il y avait aussi cette petite phrase, entendue très peu de temps auparavant, qui tournait et retournait ans ma tête, au point de devenir une véritable obsession. Et voilà pourquoi je venais d'abandonner ma voiture au fin fond de la Sequoia National Forest pour monter pied vers un chalet de montagne. Le chalet de Hank Corliss. 71 C'était un chalet en chêne, avec des toits pentus qui descendaient jusqu'au sol. Il paraissait minuscule en comparaison des arbres de plus de trente mètres de haut qui l'entouraient. Je trouvai Corliss assis sur la errasse à l'arrière du chalet, qui donnait sur un torrent au flot tumultueux et sur des hectares d'une forêt paisse. L'air était empli des cris des fauvettes et des hirondelles. Visiblement, Corliss m'avait entendu arriver. Mais il n'avait fait aucun effort pour se lever et aller voir qui venait. Je le soupçonnais de savoir que c'était moi, tout comme je le soupçonnais de s'être attendu à me voir ébarquer d'un moment à l'autre. Il ne leva même pas les yeux quand je m'approchai. Tout était trop parfait. Alex est la réincarnation de McKinnon. Munro a vent de cette histoire, d'une manière u d'une autre. Il décide de s'en servir pour appâter Navarro et le faire sortir de sa cachette - car il s'agit de la eule chose à laquelle Navarro est incapable de résister. Trop parfait. Et trop magique. La vie ne marche pas comme ça. Quant à Munro... Le connaissant comme je le connaissais, je ne pouvais tout simplement pas croire qu'il ait pu monter cela tout seul. Ce qui m'avait amené à m'interroger à propos de Corliss. Celui qui était à l'origine de l'affaire devait savoir que Navarro était obsédé par la réincarnation. Il devait aussi savoir ce que la drogue de McKinnon avait de particulier. Et il devait surtout avoir une envie désespérée, maladive, d'arrêter Navarro. Ce qui me ramenait à Corliss et à cette petite phrase que Munro avait prononcée, à Merida, près de l'hélico. « Tu ne crois tout de même pas que j'ai accepté toutes ces conneries juste pour aider un vieux fou aigri à se venger ? » Depuis cet instant, ces mots n'avaient cessé de me tarabuster. Je pensais avoir compris ce qu'ils avaient fait. Ce que j'ignorais, c'était depuis quand ça durait. C'était pour ça, et aussi pour le « comment ? », que j'étais venu. Il était parfaitement inutile d'échanger des formules de politesse. -- Tu savais que Munro travaillait pour son compte ? lui demandai-je. Il se tourna vers moi. Il avait l'air encore plus vidé que dans mon souvenir. Il avait sous les yeux de grosses oches noires et les rides sur son front semblaient avoir été tracées au burin. -- Il n'avait pas l'intention de te livrer Navarro, tu sais. Il allait le vendre au cartel, pour quinze millions de ollars. Et tu sais quel est le pire, dans tout ça ? Tu ne l'aurais sans doute jamais su. Il aurait mis au point une istoire, où Navarro aurait été tué, là-bas, et tu serais là, tranquillement, en train de te dire que ton plan avait arché à la perfection. Il haussa les épaules, impassible. -- Je suis sûr qu'ils ne l'auraient pas gardé en vie très longtemps. Si j'avais eu encore un doute sur le rôle joué par Corliss, cette phrase l'aurait définitivement annihilé. -- Exact, mais ce n'était pas vraiment ça, l'idée, hein ? L'idée, c'était la vengeance. Ta vengeance. Et je ne ois pas ce qui aurait pu être plus jouissif, pour toi, que l'avoir juste là, devant toi, de pouvoir le regarder dans es yeux pendant que tu lui faisais ce que tu avais l'intention de lui faire. Il ne répondit pas. Il se contentait de me fixer de son regard sombre en respirant lentement, la bouche entrouverte. -- Mais ça aurait dû marcher. Si Michelle ne les avait pas repoussés, à la maison. C'était ça, le plan, hein ? Il devait les kidnapper. Et Alex t'aurait mené directement jusqu'à lui. Je sortis de ma poche le bracelet Omnitrix d'Alex et le jetai sur la desserte, à côté de lui. Je l'avais fait examiner. Le traqueur était là. -- Tu savais que Navarro croyait à la réincarnation. Tu avais lu le journal. Tu connaissais l'histoire d'Eusebio. Et tu savais que Navarro ne se contentait pas d'y croire. L'histoire l'obsédait, comme l'obsédait le désir de retrouver la formule de McKinnon. Alors tu as décidé de te servir de ça pour l'obliger à se montrer. Et quelle meilleure façon d'y arriver que de lui faire croire que McKinnon s'était réincarné ? Je vis son regard vaciller. -- C'est alors que tu as décidé de piper les dés. Tu as décidé que ça ne devait pas être n'importe quel enfant. Tu voulais être sûr qu'il y croirait, tu voulais qu'il soit si motivé qu'il n'hésiterait pas à se lancer aux rousses de ce gosse. Et qui était mieux placé pour cette mission que le fils du type qui avait tué McKinnon ? Tu tais au courant, car Munro avait appris que Michelle était enceinte de mon fils. Le regard ne vacillait plus. Il s'interrogeait déjà sur les conséquences. -- Tu es venu pour me tuer ? -- Je devrais. Et je le ferai peut-être. Tu es responsable de la mort de Michelle. Et de Villaverde. Et de ugate. Et du petit ami de Michelle. Et de tous les autres, en fait. J'avais du mal à me contrôler, et je parlais de plus en plus fort. -- Et tu as mis mon fils en danger. Tu as joué au con avec son esprit et tu l'as agité comme un appât evant l'un des plus grands psychopathes de cette planète... -- Rien de tout cela n'aurait dû arriver. Mon plan ne prévoyait pas que quiconque soit blessé. Mais bon... es meilleurs plans, hein ? -- Des conneries ! Tu avais affaire à Navarro. Qu'est-ce que tu croyais ? Corliss inspira profondément, entre ses lèvres serrées. Il plissa les yeux, d'un air de défi. -- Toi, plus que quiconque, tu devrais comprendre pourquoi j'ai fait ça. Tu sais ce qui s'est passé. Ce qu'il fait à ma famille. Il fit une pause, comme pour s'assurer que ses paroles avaient fait mouche. Pendant une seconde, j'essayai de me mettre à sa place. Je me demandais ce que j'aurais fait si j'avais vu a fille égorgée sous mes yeux, et si ça avait entraîné la mort de ma femme. Mais j'avais par-dessus tout envie e l'étrangler, lui, pour ce qu'il avait fait. -- Et il allait continuer à chercher, ajouta Corliss. Il allait continuer à chercher, jusqu'à ce qu'il trouve cette rogue. Où en serions-nous, hein ? Combien de parents seraient là, en train de répéter : « Pourquoi n'avezous pas fait tout ce qui était possible pour l'arrêter ? » Je lui avais opposé les mêmes arguments, après avoir tué McKinnon, et il prêchait un converti. Mais j'avais ncore quelques questions à lui poser. -- Comment as-tu fait ça ? Je pensai à Alex, et je m'efforçai de ne pas montrer ma fureur. -- Comment as-tu fait pour obliger Alex à dire ce qu'il disait, à faire ces dessins... Comment as-tu fait pour u'il soit assez convaincant pour duper un type comme Stephenson ? Corliss détourna les yeux. Pendant un bref instant, je crus y voir du regret, de la douleur, quelque chose 'humain qui me fit penser qu'il n'était peut-être pas aussi froid et insensible que je l'avais cru. -- Nous avons fait appel à un barbouze. Un type qui a travaillé avec le MK-Ultra, autrefois. Il parlait du programme de contrôle des esprits développé par la CIA dans les années 1960, et bien connu ujourd'hui. Ces salauds avaient fait subir un lavage de cerveau à mon fils âgé de quatre ans ! -- Son nom ? -- Corrigan, dit-il à contrecoeur. Reed Corrigan. Un nom que je n'étais pas près d'oublier. Corrigan allait entendre parler de moi. Très bientôt. Et très iolemment. -- Comment a-t-il fait ? Corliss tourna de nouveau la tête, avec lassitude. -- Nous avons drogué l'eau de Michelle. Elle se couchait normalement, chaque soir, et pendant une emaine environ elle n'a pas eu la moindre idée de ce qui se passait dans la chambre d'Alex. J'avais beaucoup de mal à ne pas le prendre à la gorge et lui arracher le coeur. -- Corrigan l'a nourri d'informations-clés sur la vie de McKinnon. Sur son passé, ses voyages, son travail. Il ui a montré des photos. Il lui a également montré le film de la nuit où tu l'as tué. La vidéo des caméras montées ans vos casques. Il grimaça. J'imaginais mal quelle espèce de salopard il fallait être pour montrer ce genre de choses à un osse de quatre ans. -- Mais il fallait faire très attention, ajouta-t-il. J'eus l'impression qu'il sentait la colère qu'éveillaient en moi ces dernières révélations, et qu'il préférait aller e l'avant. -- Nous ne pouvions semer que des informations dont nous étions sûrs qu'elles auraient du sens pour avarro, mais qui ne risquaient pas d'alerter Michelle si Alex lui en parlait. Et tu jouais un rôle, même si ce 'était pas voulu. Tu ne lui avais pas dit ce qui s'était vraiment passé, cette nuit-là. J'y avais réfléchi, et c'était une épine sous ma selle. C'était moi, maintenant, qui voulais aller de l'avant. -- Alex ne pouvait donc pas connaître le nom de McKinnon ? -- Non. Michelle aurait compris qui il prétendait être. Mais il pouvait parler du passé de McKinnon, de sa ie et de sa famille, et des moments importants de sa carrière. Il pouvait aussi parler du Mexique. Du journal. 'Eusebio de Salvatierra. De la tribu. -- Et Stephenson faisait partie du plan depuis le début ? -- C'est l'expert numéro un. L'autorité mondiale en la matière. Et il est là, en Californie. S'il cautionnait ette histoire, Navarro y croirait. Nous avons simplement fait en sorte que le psy chez qui Michelle a conduit lex l'oriente vers Stephenson. -- Comment ? Il haussa à nouveau les épaules. -- Aujourd'hui, avec la sécurité intérieure et la menace d'être étiqueté comme un combattant ennemi, on btient beaucoup. Personne n'a envie de se retrouver en combinaison orange.

« 71 C’était unchalet enchêne, avecdestoits pentus quidescendaient jusqu’ausol.Ilparaissait minuscule en comparaison desarbres deplus detrente mètres dehaut quil’entouraient.

Jetrouvai Corliss assissurla terrasse àl’arrière duchalet, quidonnait suruntorrent auflot tumultueux etsur des hectares d’uneforêt épaisse.

L’airétait empli descrisdes fauvettes etdes hirondelles. Visiblement, Corlissm’avait entendu arriver.Maisiln’avait faitaucun effortpourselever etaller voirqui venait.

Jelesoupçonnais desavoir quec’était moi,toutcomme jele soupçonnais des’être attendu àme voir débarquer d’unmoment àl’autre. Il ne leva même paslesyeux quand jem’approchai. Tout étaittropparfait.

Alexestlaréincarnation deMcKinnon.

Munroavent decette histoire, d’unemanière ou d’une autre.

Ildécide des’en servir pourappâter Navarro etlefaire sortir desacachette –car ils’agit dela seule chose àlaquelle Navarro estincapable derésister. Trop parfait.

Ettrop magique. La vie nemarche pascomme ça. Quant àMunro… Leconnaissant commejele connaissais, jene pouvais toutsimplement pascroire qu’il ait pu monter celatoutseul. Ce qui m’avait amenéàm’interroger àpropos deCorliss. Celui quiétait àl’origine del’affaire devaitsavoirqueNavarro étaitobsédé parlaréincarnation.

Ildevait aussi savoir ceque ladrogue deMcKinnon avaitdeparticulier.

Etildevait surtout avoiruneenvie désespérée, maladive, d’arrêterNavarro. Ce qui me ramenait àCorliss etàcette petite phrase queMunro avaitprononcée, àMerida, prèsde l’hélico.

«Tu necrois toutdemême pasque j’aiaccepté toutescesconneries justepouraider unvieux fouaigri à se venger ?» Depuis cetinstant, cesmots n’avaient cessédeme tarabuster. Je pensais avoircompris cequ’ils avaient fait.Ceque j’ignorais, c’étaitdepuis quandçadurait. C’était pourça,etaussi pourle«comment ?», que j’étais venu. Il était parfaitement inutiled’échanger desformules depolitesse. — Tu savais queMunro travaillait poursoncompte ?lui demandai-je. Il se tourna versmoi.Ilavait l’airencore plusvidéquedans monsouvenir.

Ilavait sous lesyeux degrosses poches noiresetles rides surson front semblaient avoirététracées auburin. — Iln’avait pasl’intention detelivrer Navarro, tusais.

Ilallait levendre aucartel, pourquinze millions de dollars.

Ettusais quel estlepire, dans toutça?Tu nel’aurais sansdoute jamais su.Ilaurait misaupoint une histoire, oùNavarro auraitététué, là-bas, ettuserais là,tranquillement, entrain detedire que tonplan avait marché àla perfection. Il haussa lesépaules, impassible. — Je suis sûrqu’ils nel’auraient pasgardé envie très longtemps. Si j’avais euencore undoute surlerôle joué parCorliss, cettephrase l’auraitdéfinitivement annihilé. — Exact, maiscen’était pasvraiment ça,l’idée, hein?L’idée, c’étaitlavengeance.

Tavengeance.

Etjene vois pascequi aurait puêtre plus jouissif, pourtoi,que l’avoir justelà,devant toi,depouvoir leregarder dans les yeux pendant quetului faisais ceque tuavais l’intention deluifaire. Il ne répondit pas.Ilse contentait deme fixer deson regard sombre enrespirant lentement, labouche entrouverte.

—Mais çaaurait dûmarcher.

SiMichelle neles avait pasrepoussés, àla maison.

C’étaitça,leplan, hein? Il devait leskidnapper.

EtAlex t’aurait menédirectement jusqu’àlui. Je sortis dema poche lebracelet Omnitrix d’Alexetlejetai surladesserte, àcôté delui. Je l’avais faitexaminer. Le traqueur étaitlà. — Tu savais queNavarro croyaitàla réincarnation.

Tuavais lule journal.

Tuconnaissais l’histoire d’Eusebio.

Ettusavais queNavarro nesecontentait pasd’ycroire.

L’histoire l’obsédait, commel’obsédait le désir deretrouver laformule deMcKinnon.

Alorstuas décidé deteservir deçapour l’obliger àse montrer.

Et quelle meilleure façond’yarriver quedeluifaire croire queMcKinnon s’étaitréincarné ? Je vis son regard vaciller. — C’est alorsquetuas décidé depiper lesdés.

Tuasdécidé queçane devait pasêtre n’importe quel enfant.

Tuvoulais êtresûrqu’il ycroirait, tuvoulais qu’ilsoitsimotivé qu’iln’hésiterait pasàse lancer aux trousses decegosse.

Etqui était mieux placépourcette mission quelefils dutype quiavait tuéMcKinnon ?Tu étais aucourant, carMunro avaitappris queMichelle étaitenceinte demon fils. Le regard nevacillait plus.Ils’interrogeait déjàsurlesconséquences. — Tu esvenu pourmetuer ? — Je devrais.

Etjele ferai peut-être.

Tuesresponsable delamort deMichelle.

Etde Villaverde.

Etde Fugate.

Etdu petit amideMichelle.

Etde tous lesautres, enfait.. »

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