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Alors que Philippe V doit fuir Madrid, l'archiduc Charles se proclame roi d'Espagne

Publié le 13/04/2013

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La princesse des Ursins, qui accompagne la reine dans sa retraite vers Burgos, est accablée de désespoir. Elle écrit à madame de Maintenon : « Si nous ne gagnons une bataille, je ne sais ce que nous deviendrons dans ce pays-ci. « Mais l'occupatibn de Madrid ne s'annonce pas pour Charles III sous les meilleurs auspices. En plein coeur de l 'été, les troupes impériales souffrent de l 'extrême chaleur, alors que l'eau et les vivres viennent à manquer.

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« les portes de la capitale à l'archiduc Charles d'Autriche, qui s'empresse d'y faire son entrée avec tout l'apparat dont il peut faire montre.

Sûr de son fait, l'archiduc consi­ dère désormais le trône de Philippe V comme sien et se proclame roi d'Espagne sous le nom de Charles Ill.

La princesse des Ursins, qui accompagne la reine dans sa retraite vers Burgos, est acca­ blée de désespoir .

Elle écrit à madame de Maintenon : « Si nous ne gagnons une bataille , je ne sais ce qu e nous devien­ drons dans ce pays-ci.

» Mais l ' occupatibn de Madrid ne s'annonce pas pour Charles Ill sous les meilleurs auspices .

En plein cœur de l 'été , les troupes impériales souffrent de l'extrême chaleur , alor s que l'eau et les vivres vien­ nent à manquer .

«Vive les Castillans ! )) La reine Marie-Louise ne perd pourtant pas espoir .

Lors de son arrivée à Burgos, le 5 juillet, bien qu 'épuisée par le voyage, elle lance à la foule venue l'ac­ cueillir et semblant toute dé­ vouée à sa cause et à celle de son royal époux, un vibrant « Vive les Castillans ! » Elle sonne ici le ralliement de tout un peuple qui, déjà, se Jasse de Charles Ill.

Celui qui se pré­ tend son nouveau roi suscite en effet le mécontentement en prélevant de force l'argent et les vivres qui lui permettront de continuer le combat.

Il n'en faut pas plus pour que les Espagnols se rallient à Philippe V.

Tandis que les paysans cachent leurs récoltes pour évi­ ter qu'elles ne soient saisies par Galloway, « les prélats s'ap­ pliquèrent à envoyer des pré­ dicateurs choisis dans tous les lieux de leurs diocèses, affer- UNE SITUATION FINANCIÈRE CRITIQUE En juin 1706, Philippe V d'Espagne manque cruellement de ressources financières.

Le maréchal de Berwick, dont l'inclination va plutôt à l'attaque, doit rester en position d'attente et de repli défensif.

Presque obligé de se cacher, il attend des renforts qui tardent à venir.

Et pour cause ...

Philippe V ne dispose plus d'assez de créance pour pouvoir reconstituer et rééquiper son armée.

Le roi d'Espagne doit finalement se résoudre à vendre les bijoux de la Couronne.

Il dépêche Henri Vazet, son valet de chambre, auprès de Louis XIV.

C'est son royal grand-père qui se chargera de vendre les joyaux en France, en même temps que les biJoux personnels de la reine Marie­ Louise.

« La situation de la reine, constate amèrement madame des Ursins, est fort à plaindre.

La disette de l'argent l'a réduite à n'en avoir pas davantage.

)) mir les peuples dans leur fidé­ lité et leur zèle, qui aussi en donnèrent les plus grandes marques et les plus utiles», note Saint-Simon dans ses M é moires .

Au mois d'août, les renforts français arrivent en Espagne.

Philippe V peut enfin reprendre le combat, renverser le cours des événements et reconquérir Madrid.

Galloway , qui a libéré la capitale un mois après l'appel de Marie-Louise de Savoie, fait retraite, ses troupes épuisées et démorali­ sées.

Fin septembre, sous les vivats de la foule , Philippe V fait une entrée triomphale dans Madrid .

« Pendant ce temps-là , précise Saint-Simon, Berwick poursuivait l'armée de l'archi­ duc, qui se retirait devant lui de lieu en lieu .

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