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L'amendement Wallon

Publié le 27/02/2008

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Ce n'est pas aux quelques livres qu'il a écrits que l'historien Henri Wallon ( 1812-1904), membre de l'Institut, doit d'être passé à la postérité : c'est à l'amendement qui porte son nom et qui commençait par ces mots : "Le président de la République est élu pour sept ans..." Adopté à une voix de majorité, le texte marqua en quelque sorte la naissance de la IIIe République.

« L'amendement Wallon 1875 Ce n' est pas aux quelques livres qu' il a ecrits que l' historien Henri Wallon ( 1812- 1904), membre de l' Institut, doit d' etre passed la posterite : c' est et l'amendement qui porte son nom et qui commengait par ces mots : "Le president de la Republique est elu pour sept ans ..." Adopts d une voix de majorite, le texte marqua en quelque sorte la naissance de la 111' Republique. La monarchie contre PAssemblee En fevrier 1871, lorsque l'Assemblee na- tionale se reunit a Bordeaux, le clan mo- narchiste disposait d'une nette majorite.

II se trouvait certes divise en deux camps - orleanistes et legitimistes - mais, mus par le &sir de restaurer la royaute en France, ils avaient passe tits vite sur leurs divi- sions; en effet, le 5 wilt 1873, A Frohsdorf, le comte de Chambord, pretendant au mine sous le nom d'Henri V, recevait I 'hommage de son cousin le comte de Paris, auquel it reconnaissait le droit de lui succeder.

Les oppositions aplanies, tout semblait donc jouer en faveur d'Henri V.

Mais celui-ci desirait gouvemer sans partage, par le biais de ministres nommes par lui et en limitant le pouvoir du Parlement.

Entre l'Assemblee et le pretendant unique, ce fut le divorce. La question du drapeau, qu'Henri V vou- lait blanc, entraina la rupture des negocia- dons et l'echec de la Restauration de la monarchic. La Republique de droit Le comte de Paris s'etant montre plus conciliant, l'Assemblee decida d'instaurer un regime transitoire auquel la mortd'Henri V aurait mis fin.

Mais les legitimistes se refuserent A voter une Constitution provi- soire.

Pour &gager une majorite, les orlea- nistes durent se trouver des allies.

Its se tournerent alors vers les Republicains qui, eux, ne voulaient pas entendre parler de regime provisoire.

C'est ainsi qu'au fit de negociations interminables, on en arriva a un consensus entre les deux parties.

Mais rien n'etait encore conclu.

Le passage de la Republique de fait - Mac Mahon etait president de la Republique depuis le 3 mai 1873 - a la Republique de droit se fit brutalement, presque par surprise, it l'occa- sion de l'amendement depose par Henri Wallon, decevant les esperances des orleanistes, partisans d'une monarchic constitutionnelle.

Henri Wallon, qui fut ministre de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts dans les cabinets Buffet (1875) et Dufaure (1876), avant d'être nomme senateur A vie, avait bien merits le sumom de "pere de la Repu- blique".

Pour la premiere fois, un veritable regime parlementaire allait regir le pays. Reperes chronologiques 1873: evacuation de 1 'Est de la France par les troupes allemandes; Mac Mahon president de la Republique; Broglie vice- president du Conseil - 1874 : Alphonse XII roi d'Espagne; Disraeli premier ministre anglais. L'amendement Wallon 1875 Ce n'est pas aux quelques livres qu'il a écrits que l'historien Henri Wallon ( 1812- 1904 ), membre de l'lnstitut, doit d'être passé à la postérité :c'est à l'amendement qui porte son nom et qui commençait par ces mots : "Le président de la République est élu pour sept ans ...

" Adopté à une voix de majorité, le texte marqua en quelque sorte la naissance de la 111' République.

La monarchie contre l'Assemblée En février 1871, lorsque l'Assemblée na­ tionale se réunit à Bordeaux, le clan mo­ narchiste disposait d'une nette majorité.

Il se trouvait certes divisé en deux camps - orléanistes et légitimistes -mais, mus par le désir de restaurer la royauté en France, ils avaient passé très vite sur leurs divi­ sions; en effet, le 5 août 1873, à Frohsdorf, le comte de Chambord, prétendant au trône sous le nom d'Henri V, recevait 1 'hommage de son cousin le comte de Paris, auquel il reconnaissait le droit de lui succéder.

Les oppositions aplanies, tout semblait donc jouer en faveur d'Henri V.

Mais celui-ci désirait gouverner sans partage, par le biais de ministres nommés par lui et en limitant le pouvoir du Parlement.

Entre 1' Assemblée et le prétendant unique, ce fut le divorce.

La question du drapeau, qu'Henri V vou­ lait blanc, entraîna la rupture des négocia­ tions et l'échec de la Restauration de la monarchie.

La République de droit Le comte de Paris s'étant montré plus conciliant, l'Assemblée décida d'instaurer un régime transitoire auquel la mortd 'Henri V aurait mis fin.

Mais les légitimistes se refusèrent à voter une Constitution provi-l­ soire.

Pour dégager une majorité, les orléa­ nistes durent se trouver des alliés.

Ils se tournèrent alors vers les Républicains qui, eux, ne voulaient pas entendre parler de régime provisoire.

C'est ainsi qu'au fil de négociations interminables, on en arriva à un consensus entre les deux parties.

Mais rien n'était encore conclu.

Le passage de la République de fait -Mac Mahon était président de la République depuis le 3 mai 1873 - à la République de droit se fit brutalement, presque par surprise, à 1' occa­ sion de l'amendement déposé par Henri Wallon, décevant les espérances des orléanistes, partisans d'une monarchie constitutionnelle.

Henri Wallon, qui fut ministre de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts dans les cabinets Buffet (1875) et Dufaure (1876), avant d'être nommé sénateur à vie, avait bien mérité le surnom de "père de la Répu­ blique".

Pour la première fois, un véritable régime parlementaire allait régir le pays.

Repères chronologiques 1873 :évacuation de l'Est de la France par les troupes allemandes; Mac Mahon président de la République; Broglie vice­ président du Conseil- 1874 :Alphonse XII roi d'Espagne; Disraeli premier ministre anglais.. »

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