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L'AMOUR MATERNEL EN QUESTION

Publié le 06/12/2011

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amour
Au XVIIIe la mise en nourrice se généralise à un point tel, et ce dans toutes les couches de la société urbaine, qu'on signale à plusieurs reprises une pénurie de nourrices en France ! A Paris, en 1780, sur 21 000 enfants naissant annuellement (la population parisienne étant alors estimée à environ 750 000 habitants) moins de mille enfants sont nourris par la mère. Mille sont allaités par une nourrice à domicile, le reste - soit dix neuf mille enfants - est confié à des nourrices. Les mêmes proportions se retrouvent dans toutes les grandes agglomérations de France.
amour

« ) Et l'amour maternel dans tout cela ? Faut-il, dans ce qui aujourd'hui nous apparaît comme autant d'horreurs, voir l'inexistence, non pas de l'instinct maternel, mais de l'amour de la mère pour l'enfant.

..

Ou bien considérer la pression de conditions économiques telles que cet amour n'était pas viable ? En effet, la propagation des idées sociales de philosophes tels que Rousseau, Voltaire, Diderot, etc.

La Révolution de l 789 ainsi que le changement assez rapide des conditions économiques vont, en quelques années, entraîner une nouvelle attitude maternelle.

Bien que perduré tout au long du XIX" siècle le système du nourrissage -quoique dans des pro­ portions moindres et surtout en des conditions améliorées -s'impose une nouvelle image de la mère vers la fin du XVIIIe siècle.

La mère du XIX" siècle devient la mère exemplaire, à l'image de la Vierge Marie.

La bonne mère devient la sainte femme; , ni la théologie chrétienne ni les grands esprits philoso­ phiques n'ont, pendant longtemps, tenu l'enfant en grande estime.

Pour Saint-Augustin : >,ce à quoi surenchérit le Cardinal de Bérulle fondateur de l'Oratoire, un des grands mouvements pédagogiques du xvn· siècle : >.

Lieu du péché puis lieu de l'erreur des siècles dura~t, l'enfant ne commen­ cera à être accepté dans sa nature propre timide­ ment aux débuts du XVII" siècle, mais surtout à partir de la seconde moitié du XVIII• siècle, notamment sans doute grâce à la publication de ]î l'Emile de Jean-Jacques Rousseau (1762).

Depuis c; ce moment, s'est lentement mais sûrement imposé ~ le règne de l'enfant roi tel que nous le connaissons ~ aujourd'hui.

~ Des questions restent posées, que ne satisfait pas la lecture de cet Amour en plus; que fait l'au­ teur de l'instinct de l'enfant, instinct qui -ques­ tion de vie ou de mort - le tourne vers une mère nourricière ? Des sentiments qui troublent l'en­ fant, puis l'adolescent à l'égard de son père et de sa mère et tout le sujet du xx· siècle est peut-être là? Que dire aussi de ce mystère qui préside à la vie, à la naissance sinon qu:il est peut-être le mystère -même de l'Amour, l'Espoir toujours répété des Hommes de se prolonger dans et par-delà l'en­ fant?. »

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