Devoir de Philosophie

ANAPO

Publié le 05/04/2012

Extrait du document

L'Alliance nationale populaire (ANAPO) témoigne d'un retour en force, sur la scène politique de la Colombie, d'un populisme d'origine militaire, autrefois écarté en raison de son totalitarisme. Son fondateur, l'ancien dictateur Rojas Pinilla, joue sur la nostalgie de l'époque où son programme de grands travaux avait réduit le chômage. Son emprise sur les masses est assez forte pour amener diverses formations de gauche et le Parti communiste à nouer une alliance avec lui.

« ANAPO 53 en affichant une opposition Intransigeante et en sollicitant par tous les moyens la clientèle des secteurs les plus déshérités .

des campagnes et des .villes, où les ruraux affluent (cet exode se développe au rythme de 5 è 7 p.

100 par an).

5 En 1966, candidat è la présidence de la République, Rojas Pinilla réunit près de 700 000 suffrages sur 2,6 mil­ lions exprimés.

C'est l'époque des guérillas et des • républiq~~e~J Indépendantes 1) castristes et communistes traquées par l'armée.

En 1970, il se représente et obtient 1,5 million de volx.

La marge qui le sépare de Miaael Paatrana (qui est élu) ne porte que sur 1,5 p.

100 des suffrages.

A la Chambre, I'ANAPO devient le second parti, avec 72 députés sur un total de 210, contre 90 au Front national.

Elue sénateur et conseillère municipale de Bogota, Maria Eugenia peut dès lors a,pparaitre comme une éventuelle candidate aux élections présidentielles de 1974.

C'est néanmoins L6pez Mlchelsen, leader du • Mou­ vement révolutionnaire libéral ..

(fraction réformiste du Parti libéral), qui est élu.

6 En dépit de ses faiblesses idéologiques, I'ANAPO est le seul parti colombien qui soit en rapport avec · les mauea.

Elle constitue finalement une menace plus grande pour le régime en place que les guérillas.

Elle a créé des centaines de comités de quartiers, des dispensaires gratuits et des bureaux de placemenl Son réformisme est présenté au peuple de manière très simple.

Elle réclame la nationalisation des banques, du commerce extérieur et des mines, sans toutefois condamner les investissements étrangers.

Lui-même propriétaire terrien, Rojas Pinilla préfère la • colonisation rurale • à la réforme agraire.

Par bien des aspects, I'ANAPO s'apparente au péronisme.

• Voir aussi : Colombie, Cordillère des Andes, Justiclallsme.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓