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Les animaux de compagnie

Publié le 15/09/2013

Extrait du document

Un animal, quels que soient ses liens ou son utilité par rapport à son maître, est considéré par le droit comme un bien meuble ; c'est-à-dire qu'il n'a pas de personnalité juridique et ne peut pas être tenu pour responsable de ses actes. Si l'animal cause un trouble ou commet des dégâts, matériels ou humains, son propriétaire est responsable pénalement et civilement Le caractère accidentel d'un dommage éventuel peut être retenu si le propriétaire montre qu'il a pris toutes les précautions d'usage, et que l'accident ne relève pas d'une négligence de sa part (ne pas attacher la muselière d'un chien dangereux, par exemple). Donner l'ordre d'attaque à un chien dressé pour cela est considéré comme une attaque à main armée, le chien étant ici une « arme par destination «.

« LES « NOUVEAUX ANIMAUX DE COMPAGNIE » La disparition du critère d'utilité d'un animal domestique et l'envie de se distinguer pousse un nombre grandissan t de gens à choisir pour animal de compagnie des espèces aussi rares et insolites que possible, voire des espèces dangereuses et rétives à la domestication ou habituellement considérées comme répugnantes .

Certaines personnes ont été jusqu 'à faire vivre en ville des guépards ou des lions.

Parm i ces " nouveaux animaux de compagnie » comme on les appelle , figurent en première place les serpents, et notamment les pythons et les boas dont le caractère placide et les besoins alimentaires simp les facilitent l 'adaptation .

Viennent ensuite les araignées (mygales ..

.

), les iguanes et autres espèces pouvant être insta llées en vivarium .

De petits caïmans (cousins des crocodiles) se vendent également en animalerie .

Une légende urbaine tenace affirme à ce propos que de véritables crocodiles auraient été vendus bébés .

Leurs propriétaires, s'affolant de la croissa nce imprévue de l'animal, les auraient alors jeté dans les toilettes , si bien qu'on retrouverait des crocodiles adultes dans les égouts des grandes villes ! « UNE PLACE DANS MON CŒUR 11 L'.animal de compagnie n'a plus de fonction directement utilitaire ; il est nourri , éduqué le cas échéant , « pour le plaisir ».

Est-ce à dire qu'il n'apporte rien en contrepartie à son maître ? UN MEMBRE DE LA FAMILLE 1-------------! En fait la dépendance matérielle de LES RESPONSABILITÉS DU PROPRIÉTAIRE D'UN ANIMAL DOMESTIQUE Vis-à-vis des tien Un animal, quels que soient ses liens ou son utilité par rapport à son maître, est considéré par le droit comme un bien meuble; c'est-à-dire qu'il n'a pas de personnalité juridique et ne peut pas être tenu pour responsable de ses actes.

Si l'animal cause un trouble ou commet des dégâts, matériels ou humains, son propriétaire est responsable pénalement et civilement.

Le caractère accidentel d'un dommage éventuel peut être retenu si le propriétaire montre qu11 a pris toutes les précautions d'usage, et que l'accident ne relève pas d 'une négligence de sa part (ne pas attacher la muselière d 'un chien dangereux, par exemple).

Donner l'ordre d'attaque à un chien dressé pour cela est considéré comme une attaque à main armée, le chien étant ici une « arme par destination ».

Par rapport ill ranllDill lul·mtme Le seul cas où l'animal n'est pas considéré comme une pure « émanation » de son propriétaire se rencontre lorsque la loi s'intéresse justement à l'affectif.

Ainsi , sont punis les sévices envers les animaux, qu'il s'agisse de mauvais traitements , de manque de soins, de cruauté injustifiée, voire de torture ...

Ce genre de pratiques concerne surtout les éleveurs, à la recherche de rentabilité maximale.

Cependant bien que rarement poursuivis , nombre de propriétaires d'animaux de garde ou de combat les maltraitent à dessein , dans le but de les rendre « plus méchants».

Ils risquent surtout d'être victimes de leur« protégé » au premier signe de faiblesse de leur part ...

Par ailleurs, le propriétaire d'un animal a des obligations de nature sanitaire, visant à protéger l'animal mais surtout à éviter les épidémies : la vaccination des chiens et des chats, par exemple, est obligatoire .

De plus, la divagation (fait pour l'animal d'être livré à lui­ même, hors de portée du contrôle de son maître) de la plupart des espèces est interdite, et les animaux doivent porter un certain nombre de marques d'identification (tatouage, collier.

..

).

l'animal de compagnie enver s son maître s e double d'une dépendance affective; l'animal de compagnie a besoin de l'amour de son compagnon humain , et n 'hésite pas à lui témoigner le sien .

soin qu'on apporte à son confort matériel (caisse du chat , sorties du chien , coussin réservé ...

) l'amènent à occuper une place importante dans la maisonnée ; il peut ainsi devenir un membre à part entière de la famille, dont on fête l'anniversaire, et pour qui on va parfois jusqu'à infléchir ou modifier des projets de vacances ou de déménagement.

LE COMPAGNON DES SOLITAIRES Dan s la foule des grandes ville s, la solitude, choisie ou subie, est un mode de vie toujours plus répandu.

Mais très rares sont les personnes qui supportent l'absence totale de contacts et de liens affectifs : une « présence », fût-ce celle de la télévision , est indispensable à l ' équilibre ou au bonheur de la plupart des gens.

À ceux-là , l'animal de compagnie apporte un réconfort certain, sans nécessiter les conflits et les concessions qu'entraîne une présence humaine.

L' « ANIMAL THtRAPEUTIQUE » Ce n'est que depuis peu que la médecine a véritablement pris la mesure du réconfort affectif que peut apporter un animal de compagnie ; il tempère considérablement les accès de folie de bon nombre de déments, il peut aussi aider à la guérison de personne s dépre ssives, d 'enfants autistes, ou en tout cas permettre des améliorations sensibles .

Son efficacité se fait particulièrement sentir sur les enfants.

Aujourd'hui , certains programmes de convalescence se fondent essentiellement sur le rapport à un animal, voire plusieur s (particulièrement chiens et chevaux, à cause de leur longue histoire d'amour avec l'homme , et de leur caractère doux et prévisible ).

En outre, le fait de devoir s'occuper d 'un animal peut aider certa ines personnes à retrouver un rythme de vie régulier, certains repères temporels : il faut étriller le cheval , sortir le chien, nourrir le chat etc., à certaines heures relativement précises .

LES ANIMAUX DANS LA VILLE LES PROBÙMES SANITAIRES La grande densité d'animaux domestiques vivant en milieu urbai n pose un ensemble de problèmes qui ne peuvent être résolus avec la même brutalité que pour les animaux nuisibles .

Cela heurterait en effet la sensibilité de nombreuses personne s et représenterait une limitation excessive de leur liberté .

Les nuisance s occasionnées par les animaux domestiques sont connues de tous : ce sont d'abord les bruits (chaleurs des chattes et rut des mâles , aboiements ...

), mais a u ssi le problème des déjections, spécia lement celles des chiens : peu de villes disposent en effet d'une quantité suffisante d'endroits réservés à leurs besoins , et les propriétaire s se montrent extrêmement réfractaires à la discipline qu'on essaie de leur impos er.

Mais la préoccupation première est de l'ordre de la santé publique .

La présence massive d 'animaux de compagnie entraîne fatalement une certaine divagation (animaux perdus , abandonnés ...

), et tous les propriétaire s ne vaccinent pas leur s compagnons comme la loi les y oblige.

Les chats en particulier retournent facilement à l'ét at semi-sauvage et se reproduisent cl grande vitesse dans les terrains vagues et les cimetières .

Cela ouvre grand la port e à des épidémies parfois meurtrières , dont certaine s peuvent être tran smissibles à l'homme , ou provoquer des pollution s (excréme nts contaminés , existence de charognes ...

).

LES PROBLEMES DE StCURITT D'autres problèmes concernent la sécurité des personnes : des chiens ou des chats , voire des animaux exotiques plus dangereux, peuvent à force de divagation retourner à l'état sauvage ou semi-sauvage et se montrer agressifs .

Certains maîtres , par inconscience ou de façon délibérée , laissent en sem i­ libert é des animaux dressés au combat , faisant ainsi peu cas de leur dangerosité en particuli e r à l ' égard des enfants, qui ne manif estent pas ou peu de méfiance .

Il en résulte des accidents regrettables dont les plus jeunes sont les victimes toutes désignées .

Cela tient à plusieurs raisons concomitantes : • Les enfants sont souve nt habitués à jouer avec des animaux de compagnie dont la douceur et l'obéissance leur permettent des taquiner ies, voire des cruautés qu'un animal moins doux, plus irascible , ne saurait tolérer .

• Par leurs cris, leurs gestes parfois désordonnés et imprévisibles, les enfants sont susceptibles d'effrayer les animaux qui ne sont pas habitu és à eux.

• Enfin , les enfants eux-mêmes peuvent s'amuser à provoquer un animal qui semble placide (mais conserve les sens en évei l ) ou rendu inoffensif (par une grosse chaîne par exemple) .

L'ACTION DES POUVOIRS PUBLICS Face cl ces problèmes , l'action des pouvoirs publics prend plusieurs formes, correspondant aux divers troubles causés par les animaux de compagnie .

• Renforcement de la répression : les règles concernant la détention d 'animaux dang ereux (notamment les chiens de combat : pitbulls , rottweiller s ...

) sont devenues extrêmement strictes, et les sanctions (allant jusqu'à l'abattage de l'animal) alourdies.

Les amendes infligées pour cause de malpropreté ont elles aussi fortement augmenté .

---- --. .Éducation et Hu11x4ut&:~tr 600F.rmu.•,,tz.

prévention : des campagnes publicitaires sont régulièrement menées pour faire respecter = .!- les règles de L ~···~- ..

- propreté et de vaccination ; par ailleurs , des actions de stérilisation et de vaccination de la faune semi-sauvage des villes (chats ...

) se répètent à intervalles réguliers .

Il est à noter cependant (voire à regretter ) que dans ce domaine l'action publique est souvent déléguée à des associations de chasse ou de protection des animaux , qui assument ainsi la part la plus lourde et la plus dispendieuse du travail : immatriculation des animaux.

accueil des animau x perdus et restitut ion à leur propr iétaire (ou abattage lorsque cela n'est pas possible) sont ainsi, entre autres, confiés à des associations aux moyens limit és.

Ni le bien-être des animaux ni la tranquillité des humain s n'en sortent gagnants.

ÉTHOLOGIE DE L'ANIMAL DE COMPAGNIE La plupart des animaux de compagnie montrent une obéissance et un amour pour leur maitre dont semblent incapables leurs cousins sauvages.

Mais même les races les plus douces , sélectionnées par l'homme , peuvent redevenir sauvages en une génération .

Force est donc de constater que c'est l'éducation qui, sur un terrain favorable, change le comportement de l'animal pour en faire un animal de compagnie.

Mais en quoi consiste ce changement ? FIXATION INFANTILE L'.animal de compagnie se considère toujours peu ou prou comme l'enfant de son maître .

Comment ce phénomène se vérifie-t-il? L'.observation des chiens (et aussi des chats) fournit un premier élément de réponse : car si le tout jeune animal traite son maître comme une mère , on voit que le chien adulte ne se comporte pas tout à fait avec son maître comme un loup vis-à-vis de son chef de meute .

La plupart des chiens et des chats cont inuent en effet d 'apprécier les caresses et de jouer jusqu'à un âge avancé.

Dans la nature, la mère chienne ou chatte ne s'occupe de ses petits que tant que cela est nécessaire à leur survie .

Après quoi , s11s ne s'en vont pas d 'eux-mêmes , elle les chasse .

L'.autorité et l'affection persistantes imposées par les humains a pour effet de maintenir l'animal à un stade infantile de son développement psychique .

LES NOUVEAUX USAGES DE L'ANIMAL DOMESTIQUE Des anciens usages domestiques des animaux, seules les tâches confiées aux chiens ont gardé à notre époque toute leur importance : le chat ne chasse plus que pour lui-même (bien qu'il apporte souvent son tribut de souris ou d'oiseaux aux pieds de sa maîtresse, cadeau qui n'est pas toujours apprécié à sa juste valeur) .

Le chien en revanche continue de garder la maison , à défaut d'un troupeau ; mais d'autres missions lui sont aujourd'hui confiées .

Son flair remarquable permet de l'utiliser pour la .Utectfon de produits dangereux ou prohibés (drogue, explosif s ...

), par exemple dans les aéroports .

Toujours grâce à son flair , mais aussi à sa ténacité, il est devenu indispensable dans la recherche de personnes enfouies : il retrouve les victimes d'ava lanches , de tremblements de terre ...

Enfin , sa docilité et son intelligence (lui permettant par exemple de comprendre le système des feux de signalisation) • en font le compagnon privilégié des aveugles .

D'autres animaux sont aujourd'hui de plus en plus utilisés pour des tâches similaires.

Outre les célèbres gorets chasseurs de truffes , de plus en plus de singes sont dressés pour assister des aveugles ou des handicapés moteurs dans leur vie quotidienne.

Par ailleurs, l'effet bénéfique sur le moral que procure l'attachement affectif d'un animal amène la médecine à l'utiliser pour soigner des personnes dépressives, des enfants autistes .... »

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