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Arguin, banc d'.

Publié le 20/04/2013

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Arguin, banc d'. Arguin, banc d', région naturelle située sur le littoral septentrional de la Mauritanie, constituée en parc national depuis 1976. S'étirant entre la baie de Nouadhibou (ancienne baie du Lévrier) que ferme le cap Blanc, au nord, et le cap Timiris, au sud, le parc national du banc d'Arguin recouvre une zone de 12 000 km2, répartie pour moitié entre terre et mer. Côté terrestre, les dunes de l'Azeffal marquent la fin du Sahara, qui vient rejoindre des hauts-fonds qui s'étendent sur plus de 50 km vers le large. Une quinzaine d'îles ponctuent le banc d'Arguin, dont la plus grande est l'île de Tidra au sud (35 km sur 8 km). Au nord, l'île d'Arguin aurait été occupée dès le néolithique par des pêcheurs qui ont laissé d'importants amas de coquillages. En 1443, le navigateur et négrier portugais Nuno Tristão débarque sur l'île alors occupée par des Maures et y aurait édifié un fort. L'île d'Arguin devient un point de ravitaillement pour les navires portugais sur la route du cap. Elle est, de 1663 à 1678, occupée par les Hollandais puis est disputée par les Français, derniers occupants, qui s'en retirent en 1728. En 1816, le banc d'Arguin connaît un bref regain d'intérêt de la part de l'Europe, lorsque la Méduse, frégate française en route pour le Sénégal, s'échoue sur ses hauts-fonds. Le naufrage a été peint par Géricault (voir le Radeau de la Méduse). Domaine des pêcheurs imraguen, cette zone très poissonneuse est aussi un lieu d'hivernage pour des millions d'oiseaux migrateurs venus d'Europe. Classé parc national sous l'instigation de scientifiques, dont Théodore Monod, le banc d'Arguin est inscrit, en 1989, au patrimoine mondial de l'Unesco. La surexploitation des pêcheries par les bateaux à moteur sénégalais et surtout par les gros navires européens ou asiatiques incite le gouvernement à confier, en 1998, la protection du banc d'Arguin à une fondation internationale. Par ailleurs, en 1986, le parc national s'est étendu au cap Blanc, sanctuaire des phoques moines de l'Atlantique. Seuls les Imraguen, qui ont préservé un mode de pêche traditionnelle, sont aujourd'hui autorisés à pêcher dans ces eaux.

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