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bains - architecture.

Publié le 14/05/2013

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bains - architecture. 1 PRÉSENTATION bains, bâtiments ou pièces aménagés spécialement pour permettre le bain et la toilette privée ou commune. Le bain fut très tôt une pratique religieuse de purification. Il est encore très important chez les hindous et chez les musulmans. Le mikvah du judaïsme orthodoxe et le baptême chrétien sont des dérivés du bain rituel. Le bain a été considéré également comme un élément important de santé et de confort dans certaines sociétés, notamment chez les Grecs et chez les Romains ainsi que dans les sociétés occidentales des Temps modernes. Le bain peut enfin avoir une fonction sociale, comme en Turquie, en Iran ou au Japon. 2 MONDE ANTIQUE Des installations de bain datant de plus de deux mille ans av. J.-C. ont été mises au jour lors des fouilles de la cité de Mohenjo-Daro au Pakistan. D'autres ont été découvertes au palais royal de Cnossos, en Crète, construites entre 1700 et 1400 av. J.-C., ainsi que dans la cité royale de Tell el-Amarna, en Égypte, construites vers 1350 av. J.-C. À l'origine, les bains publics étaient attenants aux gymnases et alimentés en eau froide. Vers la fin du Ve siècle av. J.-C., les bains devinrent des bâtiments indépendants gérés par la cité, offrant des bains de vapeur, des bains chauds, tièdes et froids ; ils servaient de lieu de rencontre et avaient un statut social. Chez les Grecs puis, plus tard, chez les Romains, le bain s'accompagnait généralement d'exercices physiques et se pratiquait dans des bassins à différentes températures. Les premiers bains romains célèbres furent ceux de Stabies à Pompéi, construits au IIe siècle av. J.-C. Ils sont aménagés comme tous les bains publics de l'Empire romain. Un apoditerium (vestaire) entourait une cour centrale réservée aux exercices ; le caldarium (salle chaude) contenait l'alveus (bain chaud) et le laconicum (bain de vapeur), le tepidarium (bain tiède) et le frigidarium (bain froid). Les femmes bénéficiaient des mêmes installations, mais de tailles plus réduites. Le sol était carrelé ; murs et planchers étaient chauffés par un hypocauste (fourneau souterrain) qui soufflait de l'air chaud dans des conduits. L'eau était amenée par des aqueducs. Les bains offraient généralement des boutiques, des salles de conférence, des gymnases richement équipés, des jardins et des bibliothèques. Entre le Ier et le IVe siècle apr. J.-C., cinq bains publics ou thermes importants furent construits à Rome. Trois d'entre eux existent encore : les thermes de Titus, de Caracalla et de Dioclétien. La ville de Bath, en Grande-Bretagne, tient son nom des sources d'eau chaude que les Romains convertirent en bains publics. Le complexe thermal, toujours en état aujourd'hui, est l'un des vestiges les mieux conservés au Royaume-Uni. Les bains publics romains, au centre de la vie sociale, offraient un lieu de détente et de loisirs. Les femmes pouvaient utiliser les bains des hommes à certaines heures du jour ; dans les dernières années de l'Empire romain, les bains devinrent mixtes. 3 EUROPE MÉDIÉVALE ET ORIENT Les premières églises chrétiennes privilégiaient la pureté de l'âme à la propreté du corps ; elles ne favorisèrent donc pas l'usage du bain privé en dénonçant le relâchement des moeurs en vogue dans les bains publics romains. En Europe du Nord, le bain fut considéré comme nocif à la santé et source de plaisir douteux. Bien que de nombreuses cités médiévales possédaient leurs bains publics mixtes offrant rafraîchissement et distraction, ceux-ci restaient généralement suspects. La majorité de la population goûtait rarement les joies du bain. En Europe du Nord-Est, les Finlandais et les Russes installèrent des bains de vapeur inspirés de ceux des anciens nomades scythes de la steppe eurasienne. Les familles finlandaises et russes construisaient de petits locaux de bois (appelés sauna en finnois) équipés de bancs. L'eau versée sur des pierres chauffées s'évaporait provoquant la sudation des baigneurs. Ceux-ci étaient alors savonnés, frottés, frappés à coup de baguettes de bouleau adoucies, puis lavés à l'eau tiède. Pour finir, ils étaient aspergés d'eau froide ou bien plongés dans la neige ou poussés dans de la vapeur givrée. En Europe du Sud et au Moyen-Orient, les sociétés islamiques valorisaient le bain pour des raisons religieuses, hygiéniques et sociales ; ces sociétés inventèrent donc des installations de bains sophistiquées. Les gens riches se firent construire des bains splendides à domicile. On construisit des bains publics dans les villes possédant une mosquée. Les grandes villes comme Cordoue en possédaient des centaines que les hommes et les femmes fréquentaient séparément. À Constantinople et dans d'autres villes turques, les bains publics fonctionnaient comme leurs équivalents romains. Ils étaient composés d'une salle centrale de grande taille, coiffée d'un dôme, chauffée à la vapeur et entourée de salles plus petites ; l'ensemble était décoré de marbre ou de mosaïques. On pouvait y passer la journée, s'y rafraîchir et y rencontrer des amis. Les Japonais eux aussi accordèrent une grande importance au bain commun. Presque chaque maison disposait d'un bain, sous la forme d'une baignoire en bois ou d'un bassin de jardin. La toilette était d'abord une affaire individuelle puis toute la famille aimait se retrouver dans la même baignoire chaude. Il y avait aussi de grands bains publics là où se trouvaient des sources d'eau chaude ou minérale dans lesquelles plusieurs familles se baignaient ensemble. Ces coutumes existent encore dans le Japon moderne. 4 L'OCCIDENT MODERNE Au XVIe siècle, la mentalité puritaine de la Réforme dissuada de la pratique du bain en Europe, puis dans les colonies américaines. Aux XVIIIe et XIXe siècles, lorsqu'un point de vue plus pragmatique prévalut, les peuples s'habituèrent à fréquenter les stations thermales et les sources chaudes pour des raisons de santé. Il était très chic de prendre les eaux durant quelques semaines à Bath en Angleterre, à Vichy en France, à Baden-Baden en Allemagne ou bien à Saratoga Springs dans l'État de New York. De luxueux hôtels, d'élégantes boutiques, des salles de concert et des casinos furent construits autour des bains. Les villes du XIXe siècle, encrassées par la fumée des usines et surpeuplées, connurent la saleté et la maladie développées par la révolution industrielle. Après une épidémie de choléra à Londres, la demande d'installation de bains s'accrut. À la fin du XIXe siècle, les maisons particulières des classes aisées furent construites avec une salle de bain alimentée en eau et dotée d'une baignoire en bois, en cuivre ou en métal. Des corporations municipales ou privées firent construire des bains publics à l'intention des plus modestes. En cette fin de XXe siècle, la propreté est une exigence généralisée ; l'immense majorité des logements dispose d'une salle de bains. Les douches sont également devenues banales. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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