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Charlemagne et le pape Léon III : L'attentat contre le pape

Publié le 01/09/2013

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Élu successeur du pape Adrien r, Léon III cristallise la haine de l'aristocratie romaine. L'accusant des pires maux, ses opposants s'attaquent directement à sa personne. Molesté, puis enlevé et enfermé dans un monastère, le pontife réussit à prendre la fuite et court se réfugier auprès de Charlemagne, auquel il demande protection et justice.

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« « patrice des Romains» et son statut de maître temporel de Rome.

Léon Ill prie en outre Charlemagne de lui envoyer, au plus vite, un émissaire qui recevra, en son nom , le ser­ ment de fidélité du peuple ro­ main .

Ces liens étroits que tente de nouer Léon Ill avec Charlemagne augmentent bien évidemment l'hostilité de la noblesse romaine à son égard.

Charlemagne répond favora­ blement à la requête de Léon Ill et délègue à Rome son ami Angilbert.

Celui-ci est chargé de remettre au pape une mis­ sive l'assurant de la détermi­ nation du roi «à défendre à ja­ mais le Saint-Siège de l'Église romaine ».

Mais, déjà, les ru­ meurs vont bon train .

On accu­ se Léon Ill des pires indigni­ tés.

On murmure qu 'il ne se­ rait qu'un être sans morale, un débauché, indigne de la haute fonction qui lui a été dévolue.

Prudent, Charlemagne recom­ mande à Angilbert de rappe­ ler au pape à quel point il est essentiel qu'il « observe de la dignité dans sa conduite >> et qu 'il s'attelle « à détruire la simonie qui inf este en plu­ sieurs lieux le corps de l 'Égli­ se» .

A Rome, l'opposition tra­ vaille activement à la perte de Léon Ill.

Pour se défaire de cet «indésirable », elle attend juste le moment propice ...

Le pape roué de coups et enlevé Le 25 avril 799, les adversaires de Léon Ill passent à l'action.

En ce jour de la Saint Marc, le souverain pontife, vêtu de tous ses ornements sacerdo­ taux, se rend au Latran où il doit célébrer la procession des Litanies majeures .

En che­ min, il est interpellé par une bande d'hommes masqués et armés de bâtons.

Il est vio­ lemment jeté à bas de sa monture , roué de coups et ses vêtements sacerdotaux lui sont arrachés.

Sacrilège ! On lui aurait même crevé les yeux et arraché la langue ! Sans plus d'égard pour leur victime, les gredins se saisissent de la personne du pape qu'ils conduisent au couvent Saint­ Étienne et Saint-Sylvestre .

C'est là que les commandi­ taires de l'horrible outrage font leur apparition.

Le primi­ cier Paul et le sacellaire Cam- pulus, tous deux neveux du défunt pape Adrien 1e•, dé­ clarent avoir agi pour le compte d'aristocrates romains, déterminés à déposer Léon Ill.

Comme le couvent semble peu sûr, le captif est transféré dans une autre ca­ chette : le monastère Saint-Érasme.

Mais Léon Ill n'est pas aban­ donné par ses fidèles.

En pleine nuit , une poi- gnée d'entre eux, dirigée par Albin us, fait irruption dans LA MOSAÏQUE DU LATRAN Comme preuve de l'indéfectible lien l'unissant à Charlemagne, Léon III fait exécuter, en 796 et 798, une somptueuse mosaïque dans la salle de réception du palais du Latran.

Au centre de cette mosaïque, on peut voir le Christ demandant aux apôtres de poursuivre leur mission d'évangélisation.

En regard de cette scène principale, figure saint Pierre remettant à Léon III l'emblème de la haute juridiction de l'Église et à Charlemagne un étendard bleu.

L'œuvre est ainsi légendée : « Bienheureux Pierre, donne vie au pape Léon III et victoire au roi Charles ».

Cette mosaïque a, hélas, disparu.

Et on ne la connaît que par la reproduction qu'en ont faite , au xv1 • siècle, des élèves de Raphaël sur la piazza San Giovanni.

le monastère.

Sans trop de difficultés, ils parviennent à délivrer le malheureux pontife qu'ils conduisent illico au La­ tra n.

Pendant qu 'à Rome, se­ couée par des émeutes provo­ quées par la noblesse, règne la confusion la plus totale, Wi­ nigis, duc de Spolète, accourt au Latran.

Il décide de rame­ ner Léon Ill à Spolète, où se présente le comte Germaire .

Quelques mois auparavant, alerté par les insistantes ru­ meurs concernant l'indignité du pape, Charlemagne l'a dé­ pêché à Rome afin qu 'il lui rende compte de la situation.

L:infortuné Léon Ill n'a qu'une requête à formuler : que Ger­ maire le conduise au plus vite auprès de Charlemagne.

Sous bonne escorte, le pape prend la route de Paderborn, en Saxe, où le roi des Francs l'at­ tend ...

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