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Chrétienté

Publié le 15/06/2013

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LA CHRETIENTE MEDIEVALE + Vocabulaire : église : bâtiment où l'assemblée se réunit pour célébrer le culte. Eglise : communauté des croyants. A partir du XIe siècle, le mot tend à désigner le clergé. chrétienté : ensemble des chrétiens. A partir du XIe siècle, le mot désigne les laïcs. Chrétienté : ensemble des Etats d'Occident reconnaissant l'autorité du pape. Christianisme : religion monothéiste fondée sur la vie, l'enseignement et la personne de Jésus Christ. Pouvoir temporel : pouvoir des souverains et des pouvoirs civils restreint aux affaires humaines et à l'ordre social. Pouvoir spirituel : pouvoir de l'Eglise qui touche à tout ce qui est sacré, au salut des âmes et au culte de Dieu. Simonie : fait de s'enrichir en vendant des biens spirituels. Nicolaïsme : renoncer aux relations sexuelles. Schisme : séparation. Hérésie : doctrine considérée comme contraire aux doctrines définies par l'Eglise. Inquisition : tribunal de l'Eglise chargé de poursuivre les hérétiques. Entre le XIe et le XIIIe siècle, l'Europe est morcelé du point de vue politique. Dans le Saint-Empire et les Principautés Russes, il y a un Empereur élu. Du point de vue religieux, les religions chrétiennes sont marquées : catholiques et orthodoxes sont majoritaires, et musulmans et païens sont minoritaires. Les catholiques appartiennent à la Chrétienté, les orthodoxes ne croient qu'en JC. L'empire byzantin ne reconnaît pas l'autorité du pape. Le schisme entre ces deux religions se déroule en 1054. On assiste à un grand dynamisme du catholicisme : Conversion des païens au nord de l'Europe. Reconquista de la Péninsule ibérique, à l'égard des juifs. Elle se termine en 1492. Croisades vers Jérusalem en 1095, à l'égard des musulmans. I. Une Eglise en mutation Au début du XIe siècle : églises romanes. Au XIIIe siècle : églises gothiques. A. Les problèmes de l'Eglise au début du XIe siècle + Problèmes externes : pouvoir spirituel / pouvoir temporel. La papauté a du mal à imposer son autorité morale face aux dirigeants politiques. L'obsession de tout le monde est d'assurer son salut après la mort. Les relations deviennent difficiles avec l'Empereur Henri IV (1076) du Saint-Empire. A l'époque, c'est l'Empereur qui nomme les évêques. Le pape Grégoire VII, en désaccord avec celui-ci, l'excommunie. Il dit aux fidèles de le désobéir sous peine d'excommunication. Le pouvoir spirituel l'emporte : Henri IV s'excuse auprès du pape à Canossa. Dans l'empire byzantin, il y a des conflits depuis le schisme de 1054. Mais le pouvoir temporel l'emportera. L'Eglise essaie de limiter la violence lors de la féodalité : la société est divisée. Ceux qui travaillent. Ceux qui prient : les plus importants, ce sont les intermédiaires entre les fidèles et Dieu. Ceux qui combattent : les plus dynamiques, ce sont les chevaliers. L'Eglise met en place la Paix et la trêve de Dieu aux chevaliers pour qu'ils ne se combattent pas dans les lieux de culte. L'Eglise essaie d'imposer des temps de non-combat, notamment lors des fêtes ou lors de la messe. Elle veut limiter la violence dans le temps et l'espace. + Crises internes : La papauté a affaire aux crises internes. Lorsque le clergé entre dans l'Eglise, il s'engage à 3 voeux : chasteté, pauvreté, et obéissance. Mais une partie du clergé ne respecte plus ces voeux. Ils se rendent coupable de simonie et de nicolaïsme. B. Une réponse : les réformes grégoriennes Pape en 1073, Grégoire VII met en place les réformes grégoriennes. Ces réformes visent à résoudre les problèmes rencontrés avec le clergé (simonie et nicolaïsme) et de renforcer le pouvoir spirituel à l'égard du pouvoir temporel. (+) Les affirmations du pape, dans le Dictatus Papae, série de 27 articles, en 1075. C. Une Eglise marquée par le dynamisme du clergé régulier Organisation de l'Eglise : Le pape est élu par les cardinaux. Les membres du clergé séculier vivent dans le siècle, c'est-à-dire près des fidèles. Les paroisses sont dirigées par les curés, les évêques dirigent les diocèses, et certains diocèses sont réunis dans un archevêché, sous l'autorité de l'archevêque. Les membres du clergé régulier obéissent à la règle et vivent à l'écart des fidèles. Dans le monastère, Saint Benoit impose un temps de travail, un temps de prière et un temps de repos. L'idéal de la règle bénédictine, fondée en 560, est de revenir à la pureté, à la pauvreté et au travail. Nouveaux ordres monastiques : Les « moines noirs « : ordre de Cluny, fondé en 909, qui dépend des clunisiens. On s'éloigne de la règle bénédictine. Certains membres deviennent riches et d'autres ne travaillent plus manuellement. Le travail manuel était reconnu comme une sorte de prière. Les « moines blancs « : ordre de Cîteaux, fondé en 1098 par Bernard de Clairvaux, qui dépend des cisterciens. Il veut un retour à la pauvreté et la simplicité totale. Ordres mendiants : Les ordres mendiants sont soutenus par la papauté. Le but est d'être proche des fidèles. Les moines vivent en ville dans des couvents, et se nourrissent grâce aux aumônes des fidèles. L'ordre des Franciscains, de St François d'Assise, est fondé en 1210. Il convertit des gens des lieux luxueux où il a vécu, et Ste Claire. Elle fonde un ordre féminin : l'ordre des Clarisses. L'ordre des Dominicains, de St Dominique, est fondé en 1215. Il a des responsabilités : convaincre les fidèles de ne pas tomber dans l'hérésie, s'occuper de l'inquisition avec des peines. Les ordres mendiants ont un autre privilège : donner des sacrements. II. Vivre en chrétien A. Assurer son salut L'obsession de tous est d'assurer son salut, pour cela il faut : Adhérer à la foi du Christ et en sa résurrection. Croire au message du Christ : amour, paix, pardon. Jésus est un homme et un divin. Sa double nature est confirmée par sa résurrection et sa souffrance. Dieu voit les puretés d'intention dans le coeur, cela ne sert à rien de faire semblant. B. Une vie rythmée par la foi et l'Eglise L'année est rythmée par les fêtes religieuses. L'année commence à Pâques. Mercredi des cendres : entrée dans le Carême, période qui précède Pâques. Pâques : résurrection de Jésus-Christ. Dimanche des Rameaux : entrée de JC à Jérusalem. Jeudi Saint : dernier repas de JC avec ses 12 apôtres, ses disciples et les 4 évangélistes. Vendredi Saint : condamnation à mort de JC. Ascension : montée au ciel de JC. Pentecôte : venue de JC sur Terre pour dire aux disciples de diffuser le message chrétien. Assomption : décès terrestre de la Vierge Marie, puis montée au ciel comme son fils, car tous deux n'ont pas été enterrés. Toussaint : fête des Saints. Noël : naissance de JC, précédé par la période de l'Avent. La vie est aussi rythmée par les sacrements (acte par lequel un chrétien reçoit une part de grâce divine par l'intermédiaire d'un prêtre). Baptême (1fois) : entrée d'une personne dans la communauté des chrétiens. Confirmation (1fois) : la personne donne son consentement. Confession, pénitence ou réconciliation : reconnaître les péchés et demander pardon. Communion ou eucharistie  Extrême-onction, onction des malades : aider les malades à supporter leurs souffrances. Mariage : on peut se remarier si l'on est veuf. Le divorce est interdit. Si le clergé renonce, il ne peut pas se marier religieusement car il a reçu les sacrements. Ordination, ordre : les prêtres donnent les sacrements. C. Pratiques religieuses Les fidèles mémorisent les prières et les cantiques en latin. Ils sont attachés au culte des Saints : ils choisissent des noms de Saints pour leur enfant pour le mettre sous sa protection. Chaque profession a un Saint Patron (ex : Ste Cécile pour les musiciens). Il y a le culte des reliques : objets et restes des Saints, statues... Pèlerinage : voyage effectué par un croyant ou un Saint, rendant le lieu sacré. Ex : St Jacques de Compostelle, St Martin (le plus populaire). D. Etude du portail du Jugement dernier de la cathédrale Notre-Dame de Paris Style gothique : plus haut, lumière (de Dieu), vitraux, on représente le rôle des Saints par des statues, reliques, édifices, épisodes de l'histoire sainte, motifs artistiques... Les chapelles latérales sont dédiées aux Saints. La messe est célébrée à l'intérieur. Pas de relique pour la Vierge Marie car elle n'a pas été enterrée. Notre-Dame = Vierge Marie. Jugement dernier : mort ressuscitée par le jugement du Christ. Protectrice de Paris : Ste Géneviève. Le portail du jugement dernier est au centre de la façade occidentale : le Soleil se lève à l'est et se couche à l'ouest. La vie est à l'est et la mort à l'ouest, c'est pourquoi le jugement dernier est à la façade occidentale. Tympan : le Christ est sur son trône, on rappelle qu'il est venu sur Terre pour sauver l'humanité. Il montre ses plaies, symbole de ses souffrances. Il porte une auréole, en cercle, représentation de la perfection divine. Les deux anges autour de lui portent les instruments de la Passion (la lance et la croix). La Vierge Marie et St Jean prient pour qu'un maximum de personnes soit sauvé de l'enfer. Linteau du bas : les morts ressuscitent, ils sortent de leur tombe pour le jugement dernier. Linteau du haut : un ange pèse les âmes. Les élus vont au paradis, à droite du Christ, soit à notre gauche. Ils regardent le Ciel ou vers le Christ. Les damnés vont aux enfers, à gauche du Christ, soit à notre droite. Ils sont tirés par une corde, et tombent dans un chaudron. Trumeau : le Christ en tant qu'enseignant. Voussures : représentation des intermédiaires entre les fidèles et Dieu. Portail de Sainte Anne : mère de la Vierge Marie, à droite du portail du jugement dernier. Portail de la Vierge Marie : à gauche du portail du jugement dernier. Les Enfers ne représentent qu'une petite surface, le risque est minime. III. Une Eglise conquérante L'Eglise est de plus en plus tolérante à l'égard des hérésies et des autres religions. Hérésie vaudoise : Pierre Valdès et ses disciples veulent revenir à la pauvreté de l'Eglise. Les vaudois ne se pensent pas hérétiques puisqu'ils ne veulent que le retour à l'originalité (comme les ordres mendiants). L'Eglise les déclare hérétiques et les excommunie en 1184. Hérésie cathare : doctrine plus stricte, ils croient au dualisme. Ils pensent que le monde est gouverné par le Bon (Dieu) et le Mal (Satan). Le Christ ne pourrait pas se réincarner en humain car il a une part de mal en lui. Leur doctrine est en contradiction totale avec celle de l'Eglise et ils le savent très bien. L'hérésie apparaît vers l'an mille et dure deux siècles. Les cathares mettent en place une Eglise, avec un clergé composé de prêtres qu'on appelle Parfaits et Parfaites. Même s'ils sont excommuniés, ils pensent que l'Eglise est hérétique. Le pape Innocent III lance la croisade des Albigeois (1208-1244), que les cathares s'y préparaient déjà. Ils résistent, mais meurent tous. L'affaire est réglée pour l'Eglise. C'est une structure différente des vaudois, car cette hérésie est allée bien plus loin. Islam : Les croisades vers Jérusalem durent de 1095 à 1291. Les chrétiens et les musulmans se combattent entre eux. Dans la péninsule ibérique, l'Eglise utilise la stratégie de la Reconquista. Juifs : Il y a une ambivalence (hésitation entre 2 positions). D'un côté la discrimination et la persécution : présents partout, les Juifs étaient discriminés sauf en Andalousie où ils vivent paisiblement. Jésus était vendu par Judas aux romains. Jésus était juif, ainsi que ses apôtres et ses disciples. Le 1er apôtre est St Pierre qui bâtit l'Eglise. St Paul avait massacré des chrétiens avant de voir apparaître JC, et a lancé des cailloux sur St Etienne, tué à coups de cailloux. On représente les Saints mort par violence avec la Palme de martyr (St Etienne, St Sébastian, mort par flèches). De l'autre côté, les chrétiens ont besoin des Juifs comme témoins. Ils leur reprochent la crucification du Christ par les romains et qu'ils ne reconnaissent pas le Christ comme le messie envoyé par Dieu. Les chrétiens ont besoin d'une communauté de Juifs à proximité, car quand ils se convertiront, cela signifie qu'ils croient en Jésus, comme le messie, et les utilisent comme témoins pour convaincre les autres.

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