Clisthene

vers 510 av. J.-C.

Archonte d'Athènes et chef des Alcméonides, famille puissante d'Athènes, et, de tout temps, ennemie des Pisistratides qui l'avaient exilée en Macédoine, il se donne pour tache de renverser Hippias successeur de Pisistratos. Clisthène est le fils de Mégaklès et l'aïeul de Périclès. Hippias, qui ne possède pas la fameuse maîtrise de soi de son père, Pisistrate, se laisse dominer par les mécontents et réagit maladroitement. Clisthène met à profit cette situation, appelle à son aide les Spartiates, qui accourent, subjugués par la pythie de Delphes, achetée et mise dans son jeu par Clisthène. Hippias est renversé et chassé (-510). Pendant un temps le pouvoir de Clisthène est chancelant. Isagoras, chef du parti aristocratique, soutenu par Cléomène roi de Sparte, le fait exiler. Mais il revient triomphant et recouvre sa toute-puissance. On attribue à Clisthène l'institution du terrible “ ostracisme ”, mais surtout une réforme des institutions de l'Attique, qui contribuera fortement à fonder la grande organisation sociale d'Athènes. Sans soulever les trittyes et les tribus traditionnelles, il institue l'unité territoriale du dème, qui lui permet de créer un nouvel ordre administratif : il fixe les règles de l'état civil et, par une politique de naturalisations constante, assure au pays un équilibre social qui fraye le chemin de la démocratie.