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COMMERCE DANS LES ANNÉES 1970 : CIRCUITS COMMERCIAUX

Publié le 11/11/2011

Extrait du document

L'étude du rôle et de l'organisation des commerçants et de leurs auxiliaires permet de concevoir diverses façons d'amener la production à la consommation. La circulation. des produits pourra donc emprunter des chemins d'autant plus longs que les intermédiaires y seront plus nombreux : c'est ce qu'il est convenu d'appeler les « circuits commerciaux «.

Ceux-ci trouvent leur principale caractéristique dans la présence ou l'absence de ces intermédiaires.

« Les éléments internes sont ceux qui ont direc­ tement un rapport avec l'organisation de la fonc- tion commerciale.

' La concentration, l'intégration, la coopéra­ tion, l'association d'une · part, les méthodes et moyens d'achat et de vente d'autre part, ont une action évidente sur là répartition des agents du commerce et sur l'activité de chacun.

L'ensemble de ces éléments agit de façon plus ou moins directe, avec ou sans simultanéi­ té, sur les grands courants commerciaux, sur l'existence et les moyens de vie des agents et auxiliaires du commerce · et, par voie de consé­ quence sur le « circuit commercial » lui-même.

ROLE DES CIRCUITS COMMERCIAUX La multiplicité et la complexité des facteurs de l'évolution des circuits commerciaux rend impossible la synthèse d'une étude générale.

Pour être vraiment profitable, cette étude doit porter sur un produit ou, tout au plus, sur une catégorie de produits similaires.

Considérés dans leur 'ensemble, les circuits commerciaux se différencient par la présence ou l'absence d'agents du commerce spécialisés au cours de l'acheminement des produits de leur origine à leur consommation.

-Les uns nécessitent l'intervention de plu­ sieurs intermédiaires, ce sont les « circuits longs ».

- Les autres résultent de la suppression des intermédiaires par le rapprochement du pro­ ducteur et du détaillant, voire du consom­ mateur : ce sont les « circuits courts ».

Théoriquement, on est.

en droit d'attendre du circuit le plus court un .

abaissement systéma­ tique du coût de la distribution, donc du prix à la consommation, puisqu'il supprime la plu­ part des commerçants intermédiaires.

En réalité, en réduisaQt le nombre des agents chargés de la distribution, il ne saurait être question de supprimer.

cette notion de distri­ buer ct répartir, qui reste immuable dans sa nécessité ct dans les charges imposées par son exécution.

La suppression de l'uh ou de plusieurs élé­ ments de la distribution .entraîne, en contrepar­ tie, la prise en charge, par celui qui a réussi cette éviction (détaillant fabricant, producteur) de la part des frais de commercialisation ainsi mis en court-circuit.

En fait, le coût de la distribution a été déplacé quant à son impact, il n'a pas été supprimé pour autant.

Ainsi, l'industrie, lorsqu'elle remplace l'hom­ mc par la machine ne se libère pas des charges de 1!1 fabrication.

Elle base son organisation sur le principe : produire plus ct plus vite, donc moins cher.

De là vient son profit.

De même, en se substituant aux intermédiai­ res, le fabricant ou le détaillant tirera parti d'une organisation telle que l'incidence du coût de la distribution se répartisse sur une quantité massive de produits et que celui-ci soit réduit par rapport à ce qu'il était antérieurement.

Il est donc nécessaire de pouvoir évaluer les frais relatifs à la distribution des produits.

- La production, la transformation et la dis­ tribution sont, en effet, onéreu:>es et t'incidence de leur rémunération contribue à déterminer la valeur des produits au moment de leur consom­ mation.

De tout temps, on a cherché à réduire le coilt de ces opérations.

Alors que les deux premières activités sont considérées comme bénéfiques , parce qu'elles contribuent à l'élaboration des produits, la dis­ tribution est dénigrée par le consommateur : il voit en elle une charge supplémentaire qui doit être réduite, voire supprimée.

En fait, la distribution s'avère aussi indis­ pensable que la circulation du sang.

Sans elle, c'est l'asphyxie pour les éléments de produc­ tion et la famine pour la consommation.

Le commerce, agent de la distribution : - assure la liaison entre producteur et consommateurs et se charge d'écouler les pro­ duits des premiers vers les seconds; - rend un seruice aux uns comme aux autres.

Ce service n'est pas gratuit; il mérite une rétri­ bution (marge commerciale).

L'exercice de cette activité oblige à engager des frais (personnel, matériel, fournitures, capitaux), qui doivent être remboursés.

Le coût de cette intervention fait apparaître une différence entre le prix de la production et le prix à 11' consommation : c'est le coût de la distribution grâce auquel le commerçant, dans son rôle de distributeur, sera rémunéré et rem­ boursé de ses frais .

Coût de la distribution La distribution résulte d'une série d'opérations d'ordre matériel et d'engagements de frais com­ merciaux, administratifs, financiers et fiscaux.

Il est indispensable de les connaître pour autant que l'on veuille en déterminer le prix de revient.

Quant aux opérations elles-mêmes, on peut dis­ tinguer : - sur le plan commercial, celles qui entraî­ nent t'achat fait en vue de vendre.

La vente doit donc être organisée avec tous les moyens né­ cessaires pour la mener à bonne fin : acheteurs, représentants, vendeurs, correspondances tarifs, crédits, etc.

· - sur le plan administratif, celles relatives au fonctionnement propre de l'entreprise com­ merciale : gestion du personnel, du matériel, des fournitures, etc.

- sur le plan financier, celles qui concernent l'élaboration de documents relatifs aux prix, aux bénéfices et aux pertes, aux frais de recou­ vrement, à la facturation,à la tenue de la comp­ tabilité, aux frais d'investissements, aux amor­ tissements à la rémunération du personnel, de la direction, du capital.. »

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