Devoir de Philosophie

Les criminels dans la bête humaine

Publié le 22/07/2012

Extrait du document

Misard et Roubaud porte un intérêt ultime à l'argent. Misard ne cesse de chercher la fortune de Phasie de son vivant et après sa mort. C'est sa seule raison de vivre.Et son approche du crime semble en cela se distinguer des autres. Car le meurtre de tante Phasie ne se dote pas de la même intensité, de la même violence, c’est un crime sourd, un combat sourd, puisque la victime est vouée à une lutte permanente, dans une incapacité de pouvoir agir.Il a une obsession, vouloir trouver l’argent de sa femme à tout prix. La femme refusant de lui donner ce qu’il veut va devenir l’objet de sa folie. Phasie ne cesse de lutter contre les tentatives de meurtre de son mari sans pour autant vouloir l’aide d’autrui. « ça ne regarde que nous, cette affaire 

« II.

Leurs pulsions meurtrières1.

JalousieMisard, Roubaud et Jacques sont jaloux.Roubaud, c'est dans son caractère.

Cela le pousse à surveiller sa femme.

Et à rentrer dans des excès de colère(chapitre 1), notamment lorsqu'il apprend pour larelation entretenue avec Grandmorin .Cette jalousie le rend violent, et c'est ce qui va le pousser au meurtre.

Roubaud est comme un ours sorti de sa tanière, il organiserigoureusement le meurtre de Grandmorin avec l'aide de Séverine.

C'est une scène d'une extrême violence « Le corps était plié sur la banquette, le sang coulait enmarre épaisse » On voit alors que la jalousie le pousse vers la bestialité, même s'il avait tout organisé avec le meurtre de Grandmorin, juste avant, il ne s'était pascontrôlé avec Séverine.

Par la frustration, il l'avait alors brutalisé et levé son couteau.

C'est un homme impulsif avec les femmes, mais organisé pour son meurtre.Misard, lui est jaloux de la fortune de la tante Phasie, c'est ce qui le poussera également au crime, et Jacques est jaloux des hommes qui poursuivent Séverine.La jalousie est donc une frustration pour nos trois meurtriers, et c'est ce qui les poussera au vices, aux crimes, à l'inexcusable. 2.

AvariceMisard et Roubaud porte un intérêt ultime à l'argent.Misard ne cesse de chercher la fortune de Phasie de son vivant et après sa mort.

C'est sa seule raison de vivre.Et son approche du crime semble en cela se distinguerdes autres.

Car le meurtre de tante Phasie ne se dote pas de la même intensité, de la même violence, c'est un crime sourd, un combat sourd, puisque la victime estvouée à une lutte permanente, dans une incapacité de pouvoir agir.Il a une obsession, vouloir trouver l'argent de sa femme à tout prix.

La femme refusant de luidonner ce qu'il veut va devenir l'objet de sa folie.

Phasie ne cesse de lutter contre les tentatives de meurtre de son mari sans pour autant vouloir l'aide d'autrui.

« ça neregarde que nous, cette affaire ;c'est entre lui et moi »(p.258) Si Misart n'utilise pas la violence physique pour venir à bout de son crime, il ne demeure pas moins unpervers et un assacin dans son comportement , puisqu'il viendra à bout de sa folie en empoisonnant sa femme avec de la mort au rat.

Il est perçu comme un serpentqui serait prêt à fouiner jusque dans les entrailles » de sa femme » pour une question d'avarisme ;Roubaud à un rapport, d'une part caché avec l'argent.

Quand il cache la fortune de Grandmorin il ne veut pas y toucher(P;210), ne veut même pas regarder le planchésous lequel est enterré l'argent.

Après le meurtre, il s'en servira pour jouer et tombera dans un avarisme démesuré.3.

HéréditéDéséquilibre chez Jacques, car la Lison vient de mourir, et il tue Séverine(Le rôle important que joue la Lison dans la vie de Jacques explique que ses pulsionscriminelles triomphent de lui après l'accident de la locomotive comme si l'équilibre qu'elle lui procurait avait disparut.

Elle fut à la fois maîtresse et monture) III.

Leurs Bestialités.1-Réactions après le meurtreAprès le meurtre, Les trois meurtriers ont chacun des réactions propres à leur personnalité.

et deviennent des animaux , se qui leur donne leur côté bestiale, autre quedans l'acte du crime lui-même.Jacques n'a pas de remords pour Séverine , ni de regrets,comme Roubaud, pour le meurtre de Grandmorin.

son acte laisse Lantier dépourvu de regrets : « Depuis lecrime, pas un frisson ne lui c'était venu, il ne songeait même pas à ces choses, la mémoire abolie.[...]Il n'avait ni remords, ni scrupules, d'une absolue inconscience »mais lorsqu'il passe devant le juge, il pleure car il a une pitié immense pour elle.

Il pense être soigné, mais avec Philomène, il prendra conscience qu'il est toujourspossédé par ses pulsions qui ne le quitteront finalement jamais.Roubaud : ce jaloux devient très vite un mari complaisant.

Lui qu'une rage jalouse a conduit à l'assassinat, en arrive, par peur d'être découvert, à pousser sa femmedans les bras d'un autre.

Il semble d'ailleurs moins souffrir de l'infidélité physique de sa femme que de sa trahison.

Mais la désunion s'est installé dans le couple, etavec elle, l'ennui, le besoin qu'éprouve alors Roubaud de fuir son foyer où tout lui rappelle le drame.

Aussi se réfugie-t'il dans les cafés où il dépense au jeu l'argentdu ménage.

C'est là une transformation notable qui l'entraîne plus loin encore.

Il semble cependant avoir des remords : « Il avait seulement peur des suites[...] A cetteheure, il ne regrettait rien ».

En fait, il en vient même à se demander « si cela valait vraiment la peine de tuer.

Ce n'était, d'ailleurs, pas même un repentir, unedésillusion au plus, l'idée qu'on fait souvent des choses inavouables pour être heureux, sans le devenir davantage.

» p2152.

Confrontation entre progrès et bestialitéOn observe une confrontation entre le progrès et la bestialité.

tous trois sont marqués par leurs provenances.

Le milieu prolétaire.

La croix de Maufras en est le bonexemple, c'est le « carrefour des crimes » entre Barentin et Malaunay.

c'est un lieu monotone et coupé du monde.

Le paysage lui-même semble mort.

Un lieu debestialité, une tanière d'ogres, dans laquelle seule passe les trains, ces machines de progrès.

Il y a une part de déterminisme et de fatalité dans cet endroit et ce milieuprolétaire, comme le disait Zola, tout est une question d'hérédité, un homme en provenance d'un milieu bestiale se transformera forcement en bête sauvage.Contrairement à cela, les trains et leur vitesse, marque le progrès, mais joue également un rôle sur le psychique des individus qui eux n'ont pas évolué.

Entendre letrain comme le tonnerre, a marqué les trois meurtres, on peut penser, que ça les a perturbé, qu'ils se sont senti impuissant, dépassés et frustrés par l'évolution, leprogrès dont ils ne peuvent se saisir.« Le chemin de fer comme fond, le progrès qui passe,devant la bête humaine déchainée.[...] C'est le progrès qui passe, allant au Xxème siècle » L'image retenueprolonge et couronne toutes les métaphores animales que l'on rencontre dans les romans antérieurs de Zola.

On remarque que les trois meurtriers se comportentcomme des bêtes d'ailleurs Jacques et Misart sont caractérisés par un mot qui leur est propre .

Jacques ne cesse de fuir .

En effet, il est caractérisé par cette acterépétée lorsqu'il sent, pour flore, le désir de la tuer et lorsqu'il tuera Séverine, il s'en ira de Maufras en fuyant également comme une bête.

C'est lorsqu'il est intoxiquépar l'idée de mort, ou une fois l'acte accompli qu'il trouve refuge dans la fuite.

« cet homme bondissant du perron, ce galop enragé de bête s'éloignant dans lacampagne» Il délaisse ses victimes.

Misart, devient terrifiant après la mort de phasie.

Son caractère change car il se retrouve avec les pleins pouvoir.

Son mot d'ordre«chercher» qui est répété de mainte fois, le caractérise.

«il avait les mains pleines de terre...et il était haletant...enfiévré d'impuissante rage, qui se remit à chercher...».C'est un serpent fourbe et sournois qui creuse, qui cherche sa proie. C/ Des bêtes mais pas que...Jacques Lantier est le héros principal de la Bête humaine, destiné à être le type du meurtrier porteur de la folie héréditaire, il a été « construit » méthodiquement par leromancier.

D'après le docteur Lambroso, « les crimes les plus affreux ont un point de départ physiologique, atavique, qui s'émousser pour un temps dans l'hommegrâce au milieu, à la crainte du châtiment, mais qui renaît tout à coup sous l'influence de certaines circonstances.

» Tel est bien le cas de Jacques.

Car malgré uneapparence saine et robuste, il souffre depuis sa jeunesse de troubles inquiétants.

« Vrai ! Lui demande Phasie, tout a disparu, cette douleur qui te trouait le crâne,derrière les oreilles, et les coups de fièvres brusques, et ces accès de tristesse qui te faisaient te cacher comme une bête, au fond d'un trou ? »Porteur de la « fêlure héréditaire », Lantier « en venait à penser qu'il payait pour les autres, les pères, les grands-pères, qui avaient bu, les générations d'ivrognes dontil était le sang gâté, un long empoisonnement, une sauvagerie qui le ramenait avec les loups mangeurs de femmes, au fond des bois »il ne peut prendre une femmedans ses bras sans éprouver irrésistible envie de l'égorger.

Aussi fuit il leur compagnie et trouve t' il dans la lison une compagne sans danger, le remède à ses prières.Jacques ne eut être considère comme entièrement responsable de son acte : de même qu'il avait éviter flore, il fait tout lorsque la confession de Séverine à réveillé sestentations pour fuir la jeune femme.Finissent tous mal C'est bien connu, c'est dans les coins reculés du monde que les crimes se produisent.

Les trois protagonistes deviennent des meurtriers par rapport à leur milieu socialet leur coté bestial qui sommeil en chaque homme.

Qui n'a jamais cédé à ses pulsions.

Les trois meurtres sont, il est vrai, le paroxysme de la bestialité.

D'un coté unebestialité contrôlée, de l'autre une bestialité sournoise et enfin une bestialité brute.

Cela prouve bien que Jacques, Misart et Roubaud se différencie par l'acte du crimemais on en commun la frustration puisque c'est elle qui les poussera vers la bestialité.

Nous aurions également pu parler de Flore et de Cabuche dans cet exposé surles trois meurtriers du roman car les deux on un rapport au crime proche de celui de Jacques, misart et Roubaud.

Ils ont également une attitude bestiale mais Zola n'apas trouvé bon d'en faire des bêtes humaines et on peut se demander pourquoi? La réponse se trouve sans doute à la croix de Maufras.

Décidément, Zola etl'hérédité.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles