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Dommage qu'elle soit une putain de Ford

Publié le 11/04/2013

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ford

La vie du dramaturge anglais John Ford (1586 - ap. 1639) est peu connue. Il fait partie de ces auteurs de l'époque élisabéthaine, très populaires en leur temps, mais que la postérité a négligés au profit de Shakespeare.

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« Deux célèbres courtisanes : Ninon de Lenclos (1620-1705 ) ...

~ ------ - EX TR A ITS--- --- -~ Le doux et troublant amour incestueux GIOVANNI.

- Tu n'es plus ma sœur, Tu es mon amour.

Rougis de fierté, douce merveille , Et non pas de honte.

En t'abandonnant, tu as enflammé un cœur Dont le tribut est la vie de ton frère.

ANNABELLA.

- Ma vie est la sienne.

Le plaisir volé mar­ querait mes joues d'une rougeur pu­ dique Si le ravissement de mon cœur n'était pas le plus fort.

GIOVANNI.

- Pour­ quoi, chastes jeunes filles, attache z-vous tant de prix à votre pucelage? Ce n'est rien de le perdre ...

Tu es toujours la même ! ANNABELLA.

- Pour toi, peut-être ...

Comme tu parles , maintenant ...

GIOVANNI.

-La musique est affaire d'oreille Autant que d'instrument.

ANNABELLA.

- Libertin ! Eh bien , parle-moi.

GIOVANNI.

- Tu vas me faire des reproches.

Embrasse-moi ...

Le drame est irrémédiablement noué GIOVANNI.

- Comme le fouet maintient l'écolier dans l'effroi L'idée reçue paralyse l'esprit, fausse le ju­ gement.

Ainsi je pensais que le mariage de ma sœur Éteindrait en moi tout désir pour elle, Mais le plaisir est toujours le même ...

Elle m'appartient.

( ...

) MOINE.

-Lis cette lettre, elle t'est destinée.

GIOVANNI.

- Par qui ? MOINE.

-Romps le cachet et lis.

(Giovanni la lit.) Un sang coule encore chaud qui sera bientôt glacé.

Pourquoi pâlis-tu mon fils ? GIOVANNI.

- Entre mon amour et vos sorcel­ leries masquées de religion Vous faites l'entremetteur.

D'où tenez-vous cette lettre? MOINE.

- Ta conscience s'est desséchée Sinon tu entendrais l'avertissement.

GIOVANNI.

- Elle est de sa main ...

écrite de son sang ...

Elle dit...

je ne sais quoi ! La mort? Je ne craindrais pas la foudre, visât-elle mon cœur.

Elle dit que nous sommes découverts - Divagation de la molle lâcheté! - Découverts ? ...

Comment est-ce pos­ sible ? Irions-nous trahir nos propres plai­ sirs! Tout ceci n'est qu'invention, Stupides radotages de vieillard.

Avant-Scène, Paris, 1975 ...

et Marion Delorme (1613-1650) NO TE S DE L'É DI TEU R « La plus fameuse des pièces de Ford est sans contredit Dommage qu'elle soit une putain, dont le nom suggère on ne sait quelle scabreuse comédie et qui s'applique pourtant à une affaire très sérieuse : " La gravité du sujet peut facilement excuser la légèreté du titre ", dit Ford dans sa dédicace .

" J'aurais été autrement un juge sévère de mon propre délit.

" ( ...

) Le thème de l'amour incestueux remonte à la plus haute Antiquité.

Aussi est-il bien difficile de savoir si Ford a puisé son sujet à une source précise, ou si, se servant d'une histoire somme toute banale, il a traité l'inceste selon ses propres idées.

»Robert Davril, Le Drame de John Ford, Éd.

Didier , Paris, 1954.

de la Renaissance qui vit s'accomplir une formidable tentative de libération de l'homme.

» Renée Saurel, « Un Diamant noir», Avant-Scène , 1975.

1 B.N.

I Nico las Bouvier 2, 3 Roger-Yiollet « Dommage qu'elle soit une putain, pièce dans laquelle une certaine société, une certaine Église rendent la "justice ", est l'œuvre d'un homme qui fut à la fois un juriste et un poète.

Il n'y a pas d'incompatibilité, surtout en cette période « John Ford était un poète de premier ordre.

Il a cherché le sublime non pas en détail dans des métaphores ou images visibles, mais directement là, dans le cœur de l 'homme, dans les actions et les souffrances des plus grandes âmes.» Charles Lamb, Avant-Scène, 1975.

FORD 02. »

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