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t ement q uel p arti il p rendrait.

Publié le 19/01/2013

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t ement q uel p arti il p rendrait. A lcibiade, se t ournant d onc d u c ôté d e Callias, lui d it : Callias, approuvestu e ncore m aintenant P rotagoras, q ui n e v eut p as d ire c lairement s 'il r épondra o u n on? P arce q ue, m oi, j e n e l 'approuve p oint. Q u'il c ontinue l 'entretien, o u q u'il d éclare q u'il y r enonce, a fin q ue n ous s achions à q uoi n ous e n t enir s ur s on c ompte, e t q ue S ocrate s 'entretienne avec u n a utre, o u q uelqu'un d es assistants avec celui q u'il l ui plaira. (348c) C e discours d 'Alcibiade,joint a ux p rières d e Callias e t d e p resque t oute l a c ompagnie, p iqua l a susceptibilité d e P rotagoras, à c e q u'il m e p arut : il se d étermina avec b ien d e l a r épugnance à r eprendre l a discussion, e t m e d it q ue j e n 'avais q u'à i nterroger, q u'il r épondrait. - Protagoras, l ui d isje, n e t e figure pas q ue j e dispute avec toi d ans u n a utre d essein q ue c elui d'éclaircir c ertaines m atières, s ur l esquelles j e suis d ans u ne i ncertitude c ontinuelle. J e p ense q u'Homère a e u g rande r aison d e d ire q ue, ( 348d) « quand d eux h ommes v ont e nsemble, l 'un d écouvre a vant l 'autre c e q u'il y a à v oir 6 ''>>. E n e ffet, les h ommes o nt p lus d e r essources, é tant r éunis, p our f aire, d ire e t i maginer q uelque c hose q ue c e s oit; e t l orsque q uelqu'un a f ait s eul u ne d écouverte, a ussitôt il va c herchant d e t ous c ôtés, j usqu'à c e q u'il t rouve u n h omme à q ui il puisse l a c ommuniquer, e t avec l equel il l a vérifie. C 'est p our c ette r aison q ue j e m 'entretiens v olontiers a vec toi p lutôt q u'avec t out a utre, p ersuadé c omme j e s uis q ue t u as p arfaitement é tudié t outes l es m atières q u'il c onvient ( 348e) a u s avant d 'approfondir, e t e n p articulier c elle d e l a v ertu. E t q uel a utre c onsulterais-je p référablement à t oi? Toi q ui t e p iques d 'être h omme d e b ien, n on p as à l a m anière d e q uelquesuns, q ui é tant v ertueux n e s avent a pprendre l a v ertu à p ersonne; m ais q ui as l e t alent d e r endre les a utres t els q ue t u e s t oi-même : e t q ui as e n t oi c ette c onfiance q ue, t andis q ue c eux q ui p ossèdent l e m ême s ecret le c achent avec soin, toi a u c ontraire t u l e p ublies h autement ( 349a), p renant l e n om d e s ophiste a ux y eux d e t ous les Grecs, te p ortant p our m aître e n f ait d 'éducation e t d e v ertu, e t é tant le p remier q ui t e sois c ru e n d roit d 'exiger u n s alaire à c e t itre. C omment d onc p ourrait-on se d ispenser d e t 'appeler à l 'examen d e c es objets, d e t 'interroger e t d e t e faire p art d e ses p ensées? Il n 'y a p as m oyen d e n e p as le faire. J e s ouhaite à p résent r evenir s ur les q uestions q ue j e t 'ai d 'abord p roposées, e n a pprendre d e t oi q uelques-unes, e t e n e xaminer d 'autres ( 349b) d e c oncert a vec toi. M a p remière d emande é tait, j e c rois, celle-ci : L a s cience, l a s agesse, l e c ourage, b j ustice e t l a p iété sont-ils c inq n oms d ifférents d 'une m ême e t u nique c hose; o u c hacun d e ces n oms se rapporte-t-il à u n s ujet p ropre, à u ne c hose q ui a it sa faculté particulière, qui la distingue d e t oute a utre? T u as r épondu q ue ce n e s ont p oint les n oms d 'une m ême c hose, m ais q ue c hacun d 'eux e st i mposé à u ne c hose p articulière (349c); q ue t outes ces vertus s ont d es p arties d e l a vertu, n on c omme les p arties d e l 'or, q ui s ont s emblables e ntre elles e t a u t out d ont e lles f ont p artie; m ais c omme les p arties d u visage, q ui d iffèrent d u t out a uquel elles a ppartiennent, e t e ntre elles, a yant c hacune l eur f aculté p ropre. Si t u es e ncore d ans le m ême s entiment, disle; e t si t u e n as c hangé, e xplique-le sans difficulté; p ersuadé q ue t u n e te feras a ucun t ort d ans m on e sprit, si t u p arles m aintenant d 'une a utre m anière. C ar j e n e s erais n ullement s urpris q ue c e q ue t u as d it alors, t u l 'eusses d it p our m e m ettre à l 'épreuve ( 349d). - Je t e r épète d e n ouveau, S ocrate, q ue c e s ont a utant d e p arties d e l a vertu, e t q ue q uatre d 'entre e lles o nt l es u nes avec les a utres u ne r essemblance assez m arquée; m ais q ue, p our l e c ourage, c 'est u ne v ertu t out à fait d ifférente d es a utres. L a p reuve e n e st q ue t u t rouveras b eaucoup d e g ens t rès injustes, très impies, t rès d ébauchés, t rès i gnorants e t q ui p ourtant o nt u n c ourage e xtraordinaire. - Arrête, repris-je (349e), i l e st i mportant d 'examiner c e q ue t u dis. E ntends-tu p ar c ourageux c eux q ui s ont h ardis 66 , o u b ien a utre c hose? - Oui, dit-il; e t c eux q ui v ont avec sécurité au-devant des objets d ont les autres c raignent d 'approcher. - Maintenant, r éponds-moi: r econnais-tu q ue l a vertu est u ne b elle chose, e t n 'estce p as c omme t elle q ue t u f ais p rofession d e l 'ensei- gner? - Comme u ne très belle chose a ssurément : o u il faut q ue j e sois fou. - La vertu est-elle e n p artie laide, e t e n p artie b elle, o u b elle d e t out p oint? - Elle e st belle d e t out p oint a utant q u'aucune c hose p eut l 'être. (350a) - Sais-tu quels s ont c eux q ui p longent avec hardiesse d ans les p uits? - Oui, les p longeurs. - Est-ce parce qu'ils savent plonger, o u p our q uelque a utre raison? - Parce q u'ils savent p longer.- Quels s ont c eux q ui s ont h ardis à c ombattre à cheval, les b ons cavaliers o u les mauvais? - Les bons. - Et q uels s ont c eux q ui c ombattent h ardiment avec d es b oucliers l égers? C eux q ui s avent m anier ce bouclier, o u n on? - Ceux q ui le savent manier. E t d ans t out le reste, ajouta-t-il, si c 'est l à ce q ue t u m e d emandes, c eux q ui savent m ontrent p lus d e h ardiesse q ue c eux q ui n e savent point, e t les m êmes h ommes, l orsqu'ils o nt a ppris, s ont p lus h ardis ( 350b) q u'ils n e l 'étaient a vant q ue d 'apprendre. - As-tu vu quelquefois, lui d isje, d es g ens qui, n 'ayant a ucune e xpérience d e t outes ces choses, y m ontrent n éanmoins d e l a hardiesse? 67 - Oui, j 'en ai vu, e t q ui e n m ontrent m ême b eaucoup. - Ces g ens

« communiquer, et avec lequel il la vérifie.

C'est pour cette raison que je m'entretiens volontiers avec toi plutôt qu'avec tout autre, persuadé comme je suis que tu as parfaitement étudié toutes les matières qu'il convient (348e) au savant d'approfondir, et en particulier celle de la vertu.

Et quel autre consulte­ rais-je préférablement à toi? Toi qui te piques d'être homme de bien, non pas à la manière de quelques­ uns, qui étant vertueux ne savent apprendre la vertu à personne; mais qui as le talent de rendre les autres tels que tu es toi-même : et qui as en toi cette confiance que, tandis que ceux qui possèdent le même secret le cachent avec soin, toi au contraire tu le publies hautement (349a), prenant le nom de sophiste aux yeux de tous les Grecs, te portant pour maître en fait d'éducation et de vertu, et étant le pre­ mier qui te sois cru en droit d'exiger un salaire à ce titre.

Comment donc pourrait-on se dispenser de t'appeler à l'examen de ces objets, de t'interroger et de te faire part de ses pensées? Il n'y a pas moyen de ne pas le faire.

Je souhaite à présent revenir sur les questions que je t'ai d'abord proposées, en apprendre de toi quelques-unes, et en examiner d'autres (349b) de concert avec toi.

Ma première demande était, je crois, celle-ci : La science, la sagesse, le courage, b justice et la piété sont-ils cinq noms différents d'une. »

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