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L'Empereur Constantin

Publié le 15/04/2011

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Constantin - Sous la pression des invasions barbares et menacée à la fois par des usurpateurs aux frontières et par des sujets en rébellion au sein même de Rome, Aurélien, empereur du IIIème siècle invoque le secours du Dieu des soldats et parvient à restaurer l'unité d'un empire en morceau. Mais avant d'avoir pu stabiliser son œuvre il meurt assassiné laissant encore l'Empire en danger. - En cette époque mouvementée de la fin de l'Empire romain, nombreux sont les candidats au pouvoir. De ce désordre, surgit un homme qui élimine ses rivaux et réunifie le territoire impérial sous le signe d'un Dieu nouveau. Il se nomme Constantin et ne reculera devant rien pour sauver un empire mourant. - Au IIIème siècle, Rome est déchirée par des conflits internes et des invasions barbares mais en 295 un empereur s'affirme comme le nouveau sauveur : Dioclétien. Il s'emploie à traiter nombre de problèmes auquel l'empire est confronté au IIIème siècle et parmi ceux-ci la redéfinition de la défense des frontières; il créé une armée impériale mobile capable à tous moment d'envoyer des renforts sur une frontière vulnérable. - L'un de ses soldats les plus habile est Constantin alors âgé de seulement 17 ans. C'était apparemment un soldat éminent, courageux, se distinguant par toutes sortes de prouesses. Celui-ci garde le jeune soldat auprès de lui au prétexte qu'il souhaite le former aux charges impériales. - L'autre réforme principale mise en œuvre par Dioclétien consiste à partager l'Empire entre 4 empereurs, l'un chargé de gouverner l'Illyrie, l'autre l'Italie, tandis que le père de Constantin préside aux destinées de la Gaule quant à Dioclétien il règne depuis Nicomédie en Asie Mineure. Mais Dioclétien sait avec quelles facilités ces empereurs auxiliaires pourraient se retourner contre lui et par sécurité il maintient leurs fils parmi lesquels Constantin dans sa cour où il reçoit sous sa surveillance une formation de soldat d'élite. Il reçoit une éducation digne d'un patricien, littéraire, philosophique, il apprend le grec et surtout suit une formation militaire. Il mène une vie confortable et Dioclétien dans son rôle de père et d'Empereur règne en effet d'une main de fer. - Il commence à adopter une série d'édits très moralisateurs, fixe des règles de conduites, définit ce qu'il convient de faire pour être un bon citoyen, etc.. - Dioclétien exige que tout le monde à la cour y compris Constantin fasse régulièrement des sacrifices car aux yeux de l'Empereur l'unité de l'Empire repose d'abord et avant tout sur l'apaisement des dieux païens. -Mais une autre religion compte de plus en plus de converti et menace ses projets. Les fidèles de cet autre culte prient le fils d'un dieu nouveau, Jésus Christ. L'Église a en effet gagnée en nombre de fidèles mais aussi en ressources et jouit d'un certaine prospérité au sein de l'Empire. - Une institution qui selon Dioclétien fait peser une menace sur Rome car il considérait que la santé de l'État et de Rome était partie liée avec la religion romaine traditionnelle. Les chrétiens représentait de ce point de vue une menace, eux qui étaient tolérés depuis 40 ans formaient un pourcentage important de la population des villes et étaient présents dans l'armée et à la cour impériale. - Dioclétien commence donc par sa propre armée impériale, malgré les refus d'un grand nombre de chrétiens il impose aux soldats le sacrifice aux dieux romains. Pour Dioclétien tout ce qui entravait le culte des dieux tutélaires de Rome menaçait l'État pouvant le détruire de l'intérieur, c'est ainsi qu'il voyait les soldats de confession chrétienne. - La violation de l'édit impériale est punie de mort, une brutalité dont est forcé d'être témoin Constantin en qualité de soldat de l'armée impériale. Les craintes et les dissensions entrainées par les réformes de Dioclétien sont pour lui sources de tourment. Les querelles ne vont d'ailleurs par tarder à se propager au-delà de l'armée. - En 303 après JC l'Empereur publie un édit contre tous les chrétiens connu sous le nom de «la grande persécution». La publication de l'édit a aussitôt donné lieu à une culture de la cruauté au sein de l'administration; quand les fonctionnaires romain chargés de l'application de l'édit rencontraient des résistances, ils devaient conduire les défenseurs à la cour, les torturer pour l'exemple et tenter de les amener à abjurer publiquement la foi chrétienne. La grande persécution marque pour les chrétiens le début de l'âge des martyrs. Tout chrétien qui proclame sa foi en public risque la mort. Les persécutions infligées par Dioclétien sont allées bien plus loin que celle qui lui ont précédé, aucun autre empereur romain n'a été aussi prêt de détruire tout l'édifice impérial c'est pourquoi on considère que beaucoup de martyrs commémorés par l'Église chrétienne ont souffert pour le Christ sous le règne de Dioclétien. - En dépit de ses réserves quant aux persécutions, Constantin se doit de rester en bon terme avec celui qui possède les clés de son avenir. Mais lorsque la maladie frappe l'Empereur et l'oblige à se retirer, Constantin se voit écarté des projets de succession. Dioclétien a semble-t-il compris qu'il constituait une menace, Constantin avait participé aux campagne de l'Empereur de manière efficace, par la suite Dioclétien l'a fait «incarcérée» à la cour pour l'empêcher de rejoindre celle de son père et d'y enter en relation avec son armée. -Libre désormais de toute attache en Orient, Constantin s'empare de son destin, résolue à échapper à l'emprise de Dioclétien. Il quitte Nicomédie pour Boulogne en Gaule et rejoint son père qui règne déjà sur l'Espagne, la Gaule et la Bretagne. Le père de Constantin, l'Empereur Constance est déjà vieux, malade et souffre de l'absence prolongée de son fils. - En 305, Constantin retrouve enfin ce père plus proche de lui que ne l'a jamais été Dioclétien. - Constance semble-t-il possédait une approche du pouvoir bien plus souple et ne s'interdisait pas d'ignorer certaines directives de Dioclétien. - Constantin reconnaît en son père un chef plus compatissant, d'autant plus que Constance juge son fils apte à prendre un jour sa place sur le trône. - La Bretagne est alors menacée par les Pictes et en 305 les deux hommes embarquent à Boulogne pour la Bretagne en vue d'écraser la rébellion de ce peuple féroce, originaire de l'actuel Écosse. - Au IVème siècle, les barbares sont mieux organisés que ceux des générations précédentes et les campagne militaires sont plus ardus qu'auparavant, de plus l'Empereur Constance de son côté va de plus en plus mal, mais s'investit dans cette campagne ce qui montre le sérieux que représentait cette menace. - Compte tenue de l'état de santé de Constance, il appartient alors à son fils de conduire ses troupes et de s'assurer de leur loyauté sur le champ de bataille. Constance a en effet placé son fils à un poste de haut commandement et l'a associé à la campagne militaire afin qu'ils se fassent connaître auprès des troupes. - Les prouesses de Constantin au combat, valent à Constantin la loyauté de l'armée mais dans le même temps il déplore la perte de son père qui meurt pendant la campagne le 25 juillet 306. - L'armée proclame alors Constantin Empereur. Dans un Empire où la mort d'un souverain donne trop souvent lieu à des coups-d'États meurtriers et à une lutte pour le pouvoir, la succession de Constance se déroule sans heurts ni effusion de sang. -Toutefois quand en 306 les francs attaquent la Gaule, Constantin doit relever le premier défis de son règne, il quitte la Bretagne et va à leur rencontre. Les francs ont su saisir l'occasion de la mort de Constance pour attaquer mais Constantin sait convaincre dans son rôle de général et parviendra à repousser cette première incursion. Il montre ainsi dès le début son efficacité en tant qu' Empereur et chef des armées. - Parallèlement, homme avisé, il sait qu'il ne saurait assoir son autorité sans gagner la confiance du peuple, ce dont la capture de chefs francs lui fournit le prétexte. Il fait défiler les prisonniers barbares dans les rues de Trêves avant de les jeter aux bêtes, pour assurer ses sujets de sa protection. A ce stade il est tout à fait conscient que l'objectif primordial de tout empereur s'il entend conserver le pouvoir est de combattre les barbares, il s'y emploie sans ménagement. - En 306 l'Empire est menacé de l'intérieur lorsqu'un usurpateur du nom de Maxence s'empare du pouvoir à Rome, s'autoproclame Empereur et se rend maître de la plupart de l'Italie et de l'Afrique du Nord. Il obtient le soutient de ses sujets en promettant de réduire les impôts et de fournir gracieusement du grain aux habitants de Rome. A l'instar de Constantin il est fils d'un précèdent Empereur auxiliaire. Mais contrairement à lui, les prétentions de Maxence au trône ne sont pas légitimes, d'ailleurs il emprisonne et finit par assassiner l'Empereur d'Italie. - En 311 les romains se révoltent quand le peuple déçut, s'aperçoit que les distributions de grains et les diminutions d'impôts ne sont accordées qu'aux riches. Maxence déjà impopulaire, va jusqu'à prélever de nouveaux impôts et réprime les émeutes dans le sang. - Le soulèvement des masses opprimées à Rome offre à Constantin une occasion inespérée. -Désireux à la fois d'aider les romains et d'étendre son périmètre en Italie, Constantin alors en Gaule se rend à Milan pour conclure un pacte avec l'Empereur Licinius, pacte visant à consolider le pouvoir. -Pour sceller leur alliance Licinius se fiance avec la sœur de Constantin, homme ambitieux voulant étendre son pouvoir. - Ensemble Licinius et Constantin dupent les Empereurs d'Orient en leur faisant croire que leur seule intention est d'évincer Maxence, l'usurpateur, le tyran qu'il faut renverser selon eux. - Mais après Rome les deux alliés entreprendront de se rendre maître de la totalité de l'Empire. - Tandis que Licinius est occupé à défendre les frontières septentrionales de l'Empire contre l'envahisseur barbare, Constantin marche alors sur Rome assiégeant la cité impériale où se cache Maxence. - Derrière les murs de Rome, le païen Maxence définit sa stratégie en se fiant aux présages tirés par un prêtre de l'examen des entrailles de moutons. Au moment de livrer bataille il sollicitait ainsi la protection des dieux, se conformant aux usages que tout Empereur Romain aurait respecté afin de s'attirer leur faveurs. Ne sachant s'il doit attendre l'ennemi ou aller l'affronter Maxence consulte les livres sibyllins, livres de prophéties confiés à un collège de prêtre romain qui rendait des oracles. L'oracle aurait ainsi dit à Maxence qu'un ennemi de Rome mourrait ce jour là, Maxence change alors ses plans pour aller à la rencontre de l'armée de Constantin. - Pendant ce temps aux abords de Rome, Constantin, conscient que ses troupes sont en nette infériorité numérique, s'inquiète et aurait dit-on imploré la protection d'un dieu et aurait reçu en réponse à sa prière une vision qu'il interprète comme une vision chrétienne. - D'après Eusèbe de Césarée : «il affirmait qu'il avait vu dans l'après-midi lorsque le soleil baissait une croix lumineuse au dessus du soleil avec cette inscription en grec , vainquez par ce signe». Un symbole semblable à une croix surmontée d'une sorte de P , en fait les deux première lettre du Christ en grec. - Constantin ordonne alors à ses troupes de places le sigle chi-rhô(X,P) sur leur bouclier et leur bannière, faisant d'un symbole chrétien de l'objet de persécution qu'il était , une marque d'honneur. Il assigne à un nouveau dieu, ou à un dieu rejeté , le rôle d'une force divine, d'une puissance victorieuse. - En adoptant un dieu chrétien, celui qui avait subi la persécution des Empereurs précédents, il accomplit un geste révolutionnaire. Par sa «conversion», Constantin transforme la bataille imminente qui l'opposera au païen Maxence en un affrontement entre deux religions. - Constantin affronte Maxence sur le pont Milvius, lequel enjambant le Tibre ouvre la route de Rome. Placé sous le signe du chi-rhô chrétien Constantin et son armée se jettent courageusement dans la bataille malgré l'écrasante supériorité numérique de l'ennemi. Les troupes de Maxence sont repoussées vers le fleuve et c'est sur les rives du Tibre que le sort de Maxence, dos au fleuve est scellé. Sous les coups de boutoirs de Constantin, l'armée de Maxence se disloque. L'usurpateur en fuite, tente alors de traverser le Tibre à la nage pour rejoindre Rome mais il se noie sous le poids de son armure. Son corps déformé par l'eau est repêché quelques jours plus tard, preuve définitive de la chute du régime. - Constantin remporte une victoire décisive au pont Milvius, qui élimine l'opposition de Maxence et lui donne la maîtrise de la moitié de l'Empire dont la riche province d'Italie. - Le sort de Maxence témoigne de la puissance de Constantin et de ce qui arrive à ceux qui osent s'opposer à lui. Il fait défiler la tête de Maxence au bout d'un pique à Rome et jusqu'en Afrique du Nord. - Sa victoire sur Maxence prouve aussi à Constantin que son Dieu chrétien est plus puissant que les divinités païennes de ses ennemis. -Après la défaite de Maxence, l'Empire d'Occident tout entier lui appartient et comme convenu il laisse à Licinius le soin de s'occuper de l'Orient. -Les deux hommes se retrouvent à Milan où ils réaffirment leur alliance en célébrant le mariage déjà prévu. Constantin décide de se lier à Licinius en lui offrant sa demi-sœur, Constantia, moyen naturel de contracter une alliance. Le mariage est aussi prétexte pour s'accorder sur les politiques à mener et l'une des mesures adoptées reflète la conversion récente de Constantin au Christianisme. Licinius s'est mis d'accord avec Constantin pour l'arrêt de la persécution qui touche les chrétiens et l'extension à tout l'Empire de la tolérance à l'égard du christianisme. Mais leur alliance, fruit de l'ambition est fragile et Constantin comprend que son seul homologue est aussi un rival potentiel. - Après 10 ans d'interdiction, les chrétiens de l'Empire recouvrent le droit de pratiquer leur religion librement et pour la toute première fois, l'Empereur est de même obédience qu'eux. Constantin s'étant converti il s'était voué à défendre l'Église chrétienne, sa famille se convertit également y compris son héritier, Crispus. Constantin a non seulement étendue la tolérance mais a aussi agit très fermement en faveur des fidèles dans les territoires de son ressort. - En 313 Constantin et Licinius promulgue l'édit de Milan . - Dans les années qui suivent, les relations entre les deux Augustes se dégradent, le pouvoir exerce sur Licinius un attrait grandissant à mesure qu'il étend sa domination sur l'Orient. - Constantin ne lui fait pas confiance et les relations se tendent, chaque Empereur nourrissant la volonté de contrôler la totalité de l'Empire, rivalité qui aura tôt fait de conduire Rome à la guerre civile. - En Orient la menace qui pèse sur les chrétiens est grande et ils sont les premiers touchés par le conflit naissant. Partisans de l'Empereur chrétien Constantin, ce sont eux qui font peser la menace la plus grande sur Licinius et ils le payent au prix fort. - L'une des conséquences est le retour des persécutions, s'en prendre au sujet chrétien pour Licinius c'est s'en prendre aux ennemis de l'intérieur. Les églises et les livres saints sont brûlés sonnant la fin de la vieille alliance entre les deux Augustes. - Constantin attaque alors son rival et marche sur l'Empire d'Orient. Crispus sont héritier se bat à ses côtés et ils repoussent Licinius vers l'Est. - En 324 Constantin et Crispus anéantissent l'armée de Licinius en se battant une nouvelle fois sous la bannière du Dieu chrétien. La victoire offre a Constantin la souveraineté sur la totalité de l'Empire. Il assassine Licinius et fonde Constantinople, ville chrétienne en 324.

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